Bourgoin retrouve le chemin

Le CSBJ n'est pas à un paradoxe près cette saison... Il l'a encore prouvé samedi en Angleterre à l'occasion de son premier match sous l'égide du trio Mignot-Orjollet-Thévenon. Bien que défaits 6-17 et déjà éliminés de la course aux quarts de finale, les Isérois ont "fait un bon match comme le note le troisième ligne centre Yann Labrit sur le site internet du club. Avec le chamboulement de staff et l'arrivée de nouveaux coaches dans la semaine, on s'était fixé des objectifs au niveau des valeurs, du combat (…) Dans l'ensemble, on a bien respecté ce qu'on s'était dit. On est assez satisfait malgré l'absence de victoire."

C'est que, même s'ils n'ont remporté que trois matchs toutes compétitions confondues cette saison, quelque chose s'est passé samedi en Angleterre semble-t-il. Les Berjalliens ont enfin répondu présents dans le défi physique et n'ont vraiment perdu la rencontre qu'à la 78e, en concédant un deuxième essai. "Le nouveau système de jeu n'est pas encore complètement assimilé mais on ne peut pas faire de miracles en trois jours", reprend Labrit, mais force est de constater que les joueurs ont montré des valeurs qui leur manquaient depuis de longs mois. La cohésion, l'abnégation, la solidarité étaient de nouveau présentes dans cette équipe remaniée, avec Di Bernardo replacé à l'arrière, Viazzo en 10 ou encore Jeff Coux nommé capitaine.

"Le groupe a relevé la tête"

L'électrochoc aurait-il fonctionné alors ? Le nouveau coach Alain Mignot veut croire que oui, comme il l'explique dans Midi Olympique. "Il n'y a rien à reprocher aux garçons.Les Anglais nous ont proposé un énorme défi auquel nous avons su répondre. Et nous avons fait une grosse prestation en défense (…) Le groupe a relevé la tête. Il le fallait après les 44 points encaissés contre La Rochelle. La certitude après ce match, c'est que nous avons trouvé une cohésion entre tous les joueurs, jeunes, vieux, étrangers."

Les Berjalliens n'ont toutefois fait qu'un petit pas sur le long chemin qui les attend... Et ce week-end contre Newcastle, ils seront appelés à confirmer les bonnes dispositions entrevues en Angleterre. Ils ont encore besoin de se rassurer, de se faire plaisir et de faire plaisir à leurs supporters. "Avec ces valeurs, cette intensité, cette cohésion, il faudra gagner car c'est dans la victoire qu'on se construit, conclut Yann Labrit. Si on arrive à se reconstruire sur ces valeurs-là, on peut espérer passer quatre mois intéressants et prendre du plaisir jusqu'à la fin du championnat." Un championnat qui reprendra le 27 janvier avec un déplacement à... Agen. Nul doute que les Isérois auront à coeur d'y prouver leur(s) valeur(s).