Top 14 – La Rochelle, usée coulée pour la qualification ?
Donné largement favori au Brennus lors du sondage estival des entraîneurs, le très irrégulier double champion d’Europe sortant en est pourtant à devoir cravacher pour assurer sa qualification. Éléments d’explication.
Un simple accident de parcours, jusqu’ici ? Ou au contraire – attention, gros mots – la fameuse "saison de transition", voire une "fin de cycle" ? Un jeu stéréotypé au possible ? Un groupe en partie rassasié après deux étoiles ? Des joueurs sur les rotules ? Trop de leaders loin de leur niveau ? Tout simplement la dure loi du sport ? La faute à pas de chance ? Dans les moindres recoins de La Rochelle, la dense communauté jaune et noire a les hypothèses qui fusent de toute part en ce printemps 2024. Le paradoxe est là : trop souvent lisible sur le pré pour ses adversaires, le dernier double vainqueur de la Champions Cup reste un hiéroglyphe pour les observateurs comme les supporters. Qui ne savent décidément pas sur quel pied danser avec cette équipe formatée comme jamais pour soulever le Brennus mais incapable jusqu’ici d’enchaîner plus de deux succès en Top 14.
"Depuis trois ans, on a joué tous les matchs possibles"
Mais quel est donc le mal qui ronge ces Rochelais, alors ? Questionné juste avant la réception de Toulon (27-17), fin avril, Sébastien Boboul, avance en premier lieu la carte "usure" pour tenter d’expliquer cette baisse générale de régime moteur. "Une usure physique et mentale des trois saisons passées. On a joué tous les matchs possibles, jusqu’à la fin, rappelle le responsable de l’attaque maritime. Sans compter cette Coupe du monde avec des internationaux qui ne sont pas forcément partis en vacances." Et qui, comme leurs coéquipiers rochelais, avant le premier week-end de ce mois de mai, période Covid à part, n’avait plus connu la moindre relâche européenne depuis… 2018 !
À force de tirer sur la corde, certains en payent peut-être indirectement le prix fort, cette saison. Loué pour la faible activité de son infirmerie il y a encore quelques mois, le club à la caravelle est désormais confronté à une avalanche de blessures, pour certaines longue durée. Notamment parmi les cadres présents depuis le début de l’ère O’Gara. On pense aux Wardi, Bourgarit, Skelton, Rhule, Dulin, Leyds et autres Berjon et Boudehent. Liste non exhaustive. "C’est vrai que cette année, on n’a pas été épargné. On a eu rarement notre groupe à l’entraînement", grimace un Sébastien Boboul, toutefois optimiste avant d’affronter un calendrier infernal face à trois membres du "Big Four" actuel et un autre candidat en course pour la qualification. "Il y a une remise en question de tout le monde. Le groupe se resserre, va prendre conscience qu’il y a quelque chose de grand à faire à la fin de la saison." L’avoir à l’usure, ce Brennus.
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