Top 14 - Opinion. Ils n'auraient pas un pète au casque, à la Ligue ?

Au royaume d’Ubu que constituent parfois les juridictions de la LNR, on n’en est plus à une aberration près. Logique, nous direz-vous : après, il n’est que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais… Reste que cette saison, les caciques du rugby pro ont décidé de frapper fort en s’attaquant à un problème majeur.

On ne vous parle pas ici des commotions, du contrôle du salary cap, de la santé psychologique des joueurs ou du fléau des produits stupéfiants et/ou dopants, non ! C’est sur un sujet autrement plus grave qu’il s’agissait de légiférer en urgence, à savoir la couleur des équipements personnels portés par les joueurs. L’article 377 bis fut ainsi créé dans les Règlements Généraux cet automne, stipulant lors que "les équipements portés par les joueurs en complément de la tenue officielle du club, de type cuissards, collants et sous-maillot, casques ou autres protections apparentes, doivent être d’une couleur en harmonie avec les couleurs des équipements officiels du club et d’une seule et même couleur pour tous les joueurs qui en portent."

Police du goût, bonjour ! C’est ainsi que, le 11 octobre dernier, le club de Grenoble fut le premier officiellement sanctionné d’un avertissement (ouah !), comme pour mieux les punir du coup de gueule proféré par leur capitaine à l’encontre de cette ineptie. Eh bien, savez-vous quoi ? Ces infâmes salauds ont recommencé ! Lors du déplacement du FCG à Nevers, en effet, le deuxième ligne Lainault fut ainsi aperçu (cuistre ! ), avec un casque bleu nuit, tandis que ses coéquipiers Madeira et Blanc-Mappaz en portaient un noir. Quelle audace… C’est ainsi que, pour la deuxième fois cette saison, le FCG s’est encore vu convoquer par la commission de discipline, manifestement peu occupée.

Le pire, dans l’histoire ? Il est que cette règle obtuse n’est appliquée qu’en Top 14 et Pro D2, les joueurs se voyant libres de porter en Champions Cup ou au niveau international les casques de la couleur qu’ils souhaitent. On a ainsi vu, ce samedi, des casques dépareillés sur tous les quarts de finale de la Champions Cup. Et savez-vous quoi ? À notre grand étonnement, la qualité du jeu comme de l’arbitrage ne s’en est pas ressentie… Comme quoi, ceux qui ont un pète au casque ne sont pas toujours ceux que l‘on croit !