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Champions Cup – Portrait. Paul Costes (Toulouse), attrape-le si tu peux

  • Paul Costes s’impose peu à peu dans l’effectif du Stade toulousain.
    Paul Costes s’impose peu à peu dans l’effectif du Stade toulousain. Icon Sport - Scoop Dyga
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Réputé pour son activité débordante sur le terrain, laquelle lui a permis de déjà tirer son épingle du jeu au Stade toulousain malgré une immense concurrence à son poste, Paul Costes est un garçon aussi entreprenant qu’ambitieux. Portrait.

Ne comptez pas sur lui pour ralentir la cadence. Paul Costes dégage une énergie folle, sur le terrain comme en-dehors. Déjà parce que le garçon, élevé au biberon d’un Stade toulousain qu’il a rejoint en cadets deuxième année (après plusieurs années à Colomiers) et avec lequel il brille aujourd’hui, n’a pas froid aux yeux et a fait de l’audace son premier fonds de commerce.

Il ose, il entreprend et n’hésite pas à se permettre quelques risques. Bref, il possède cette faculté à se montrer "impertinent" (dans le bon sens du terme évidemment), laquelle fut érigée en qualité suprême à Ernest-Wallon et se trouve régulièrement revendiquée par le président Didier Lacroix. "Quand tu es habitué à t’entraîner avec des joueurs de grand talent comme je le fais à Toulouse, tu n’as peur de rien sur le terrain, explique ainsi Costes. Il faut tenter, et si ça passe, tant mieux !"

Il est vrai qu’en débarquant au milieu du groupe professionnel des Rouge et Noir, aux côtés des Dupont, Ntamack, Ramos, Ahki ou Mallia rien que chez les trois-quarts, mieux vaut avoir un brin de personnalité… et de talent, ce dont ne manque bien sûr pas l’intéressé. Et il a réussi à mettre ses qualités offensives et son ambition au service de l’équipe de France des moins de 20 ans, avec laquelle il a effectué un passage remarqué, jusqu’à ce titre de champion du monde acquis l’été dernier en Afrique du Sud.

Depoortere : "C’est très facile d’évoluer à ses côtés"

Durant cette compétition, son association avec Nicolas Depoortere avait fait des étincelles. "C’est très facile d’évoluer à ses côtés, disait d’ailleurs de lui le Bordelais. Il a cette faculté à jouer dans la défense qui fait très mal aux adversaires." Effectivement, le Toulousain avait brillé par sa science de l’attaque (même s’il est également un excellent défenseur malgré son gabarit modeste, grâce notamment à ses fameux plaquages aux chevilles), surtout en finale quand il avait livré un récital de passes après contact digne du légendaire Sonny Bill Williams. Il faut dire aussi que Paul Costes était servi par un projet de jeu taillé sur mesure ou presque.

"C’est vrai, confirmait-il. À Toulouse, je baigne dans un rugby excitant et je ne suis pas dépaysé quand j’arrive en sélection. Je suis le seul Toulousain derrière, donc j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice de manière efficace, avec ce que l’on m’a appris en club." Alors positionné en numéro 12, alors qu’il évolue plus souvent second centre d’ordinaire, lui avouait se sentir parfaitement à l’aise dans le système : "Personnellement, je ne suis pas bloqué sur un poste, donc on est habitués à changer de position en cours de match ou durant les entraînements et cela se passe toujours bien. Je ne suis pas trop inquiet à ce niveau-là."

Depuis ce sacre mondial, le jeune homme a continué à tracer sa route sur la scène nationale. S’il n’est désormais plus éligible aux Bleuets, il vise forcément à moyen terme le grand XV de France, et chacun sait que Fabien Galthié surveille ses performances de très près. "Être champion du monde U20, cela n’assure rien et ne suffit pas", clame-t-il.

Et lui espère bien entendu rejoindre son compère Nicolas Depooetere, lequel a été lancé dans le bain international durant la fin du dernier Tournoi des 6 Nations. "Cela montre que c’est possible", souffle Costes. Mais cela passera d’abord par des prestations XXL sur les pelouses de Top 14. Et les siennes sont pour l’heure plutôt remarquées sous le maillot toulousain. "Comme tous les jeunes du groupe, je vais essayer d’ajouter ma pierre à l’édifice, affirmait-il en début de saison. Moi, je veux gratter le maximum de feuilles de match, réaliser de bonnes performances. Le but est là : faire ma place à Toulouse." Un premier pari largement réussi.

"A Toulouse, tu es animé par l’envie de tout rafler"

Malgré une énorme concurrence chez le champion de France en titre dans son secteur de jeu, avec les présences de Pita Ahki, Pierre-Louis Barassi, Santiago Chocobares, Dimitri Delibes ou Sofiane Guitoune, son manager Ugo Mola en a souvent fait l’un de ses premiers choix, n’hésitant pas à le propulser dans le XV de départ, même pour des rendez-vous majuscules comme sur le terrain de l’Union Bordeaux-Bègles fin mars ou surtout pour ce quart de finale de Champions Cup face à Exeter. Preuve de l’assurance qu’il inspire à son staff.

"Si on est là, c’est qu’on mérite de l’être, apprécie Costes. Il y a beaucoup de très bons joueurs ici mais, si mes prestations sont bonnes, le reste va suivre. Les jeunes ont leur chance, c’est la philosophie du Stade toulousain. A moi de saisir la mienne quand elle m’est donnée." Jusque-là, il a indéniablement su mettre des actes en face de ses paroles.

Voilà qui n’a fait que nourrir les objectifs élevés de Costes, dont la marge de progression est encore immense et dont l’ascension n’en est qu’à ses prémices. Habité par la volonté de s’imposer et de remporter des titres sur le terrain, lui assume ses ambitions : "Quand tu évolues à Toulouse, tu es animé par l’envie de tout rafler. C’est comme ça, tu ne te contentes jamais de ce que tu as." Pas le genre de la maison, ni de l’individu.

En clair, tout semble sourire à Costes, promis à un avenir radieux. Un futur que le fils d’Arnaud ancien troisième ligne international de Clermont ou Castres, vivra quoi qu’il arrive sous le maillot rouge et noir puisqu’il a prolongé ces derniers mois son contrat jusqu’en 2028. Preuve, s’il en fallait, que le club le plus titré de l’Hexagone compte énormément sur sa pépite et veut en faire l’un de ses fers de lance de demain. "C’est flatteur et c’est une grande fierté, ne cache pas le trois-quarts centre. Surtout quand on voit le palmarès du club. Cela montre que le staff et les dirigeants ont confiance en moi." Une évidence.

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Les commentaires (10)
pasali Il y a 14 jours Le 15/04/2024 à 13:29

Un futur grand

vieuxpilier Il y a 14 jours Le 15/04/2024 à 06:31

Ce n' est pas Tuisova mais j aime bien. Un mec capable de faire des passes l' anti Fickou par essence

Eric47 Il y a 15 jours Le 14/04/2024 à 20:54

Un joueur enfin complet....me rappel Tim horan le centre australien.....défense intretable, un punch incroyable et une technique superbe....un beau joueur futur de l' équipe de France c est sur!!!!!