Champions Cup - Emmanuel Meafou (Toulouse) : "On veut être le meilleur club du monde"
Libéré d’un poids sur le plan émotionnel après avoir enfin connu ses premières sélections avec les Bleus durant le Tournoi, Emmanuel Meafou ne cache pas ses grandes ambitions en club, et notamment en Champions Cup. Lui qui se projette à Toulouse sur le long terme.
Sentez-vous une excitation particulière ?
Bien sûr, surtout quand on affronte des équipes étrangères, comme ce sera le cas dimanche. C’est un défi parce qu’on veut être le meilleur club du monde.
Vous ne manquez pas d’ambition…
Ce week-end, ce sera le deuxième match de phase finale cette saison, le deuxième rendez-vous éliminatoire. On adore ça parce que ce groupe compte de nombreux joueurs taillés pour ce genre de rencontre. Nous sommes prêts.
Contre le Racing 92, vous êtes-vous rassurés défensivement ?
Il y a toujours des choses à bosser mais, en défense, le bilan était plutôt mauvais lors des matchs précédents. On en a parlé avec notre entraîneur dans ce secteur, "Lolo" (Laurent Thuéry, NDLR). On s’est dit qu’en phase finale, c’est la défense qui fait gagner. Il fallait améliorer nos performances. On a bien travaillé et ça s’est vu, même si on pouvait faire mieux sur le dernier maul du Racing pour encaisser zéro point. On veut continuer sur cette voie contre Exeter.
Vous avez montré l’exemple avec des montées très agressives…
Cela fait partie de ma progression. J’adore porter le ballon en attaque mais je devais aller davantage vers un jeu total, donc être meilleur en défense. Je sens aujourd’hui que je peux utiliser le poids de mon corps aussi dans ce secteur, et pas seulement sur le plan offensif.
Et vous aimez mettre quelques tampons ?
Oui, ça me fait du bien ! Et pour l’équipe surtout.
Que vous inspire Exeter ?
C’est une équipe athlétique devant, capable d’enchaîner les phases de jeu. De la première à la dernière minute, elle n’arrête jamais. En 2020, là-bas, j’étais 24e homme et c’était déjà pareil. Mais c’est du passé maintenant. Nous sommes focalisés sur dimanche. Si on veut remporter la Champions Cup, il faut déjà gagner ce match.
Est-ce l’objectif cette saison ?
Oui, car on a un groupe spécial, on le sait. Mais ce n’est pas que cette année. Ce sera le cas tous les ans parce que ce club est capable de réaliser des choses incroyables.
Vous avez élevé le niveau à chaque rendez-vous de Champions Cup…
Cette compétition, c’est un sprint. Perdre est presque interdit. La moindre victoire et le moindre bonus comptent en phase de poule. C’est pour cela que le groupe a su basculer à chaque fois. Le Top 14 est différent, c’est plus long. Je le répète, on veut être le meilleur club du monde. Même s’il n’y a pas d’équipes du Super Rugby, il y a les Européens et les Sud-Africains en Champions Cup. Donc, ça commence par là…
Cette compétition est-elle comparable avec le niveau international ?
Oui, notamment sur la vitesse de jeu, même si le niveau international est ce qu’il y a de plus grand. En Top 14, c’est très dur mais c’est quand même moins rapide.
Avoir enfin connu ces deux premières sélections avec les Bleus vous a-t-il libéré ?
Un peu. Personnellement, cela n’a pas changé grand-chose, j’essaye de rester moi-même. À Toulouse, je suis toujours focalisé sur mon jeu et je dois encore beaucoup travailler. Mais, mentalement et émotionnellement, j’ai pu me dire : "Voilà, c’est fait." Ces deux capes ont été une expérience incroyable. C’est un souvenir qui va m’accompagner toute ma vie, mais je veux connaître encore de nombreuses sélections.
Mesuriez-vous l’attente autour de vous ?
Je sentais une petite pression mais c’était un moment sympa. J’étais enfin en équipe de France, avec beaucoup de Toulousains…
Ces derniers mois ont été fous car vous êtes aussi devenu papa…
C’est une des meilleures périodes de ma vie. Je me sens chanceux, je profite de ces moments, même s’il y a toujours de grandes choses à aller chercher.
Vous évoquez les années à venir. Vous êtes en fin de contrat en 2025 mais vous semblez vous projeter à Toulouse…
Moi, j’espère rester ici toute ma carrière. On parle de contrat mais c’est un papier. J’ai envie de tout gagner avec Toulouse jusqu’à la fin. Je me sens Français et Toulousain. Propos recueillis par J.Fa.
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