Pro D2 – Pierre-Philippe Lafond (Montauban) : "On s’est donné le droit de vivre mais pas de se maintenir"

Par Manon Moreau
  • Pierre-Philippe Lafond, manager de l'US Montalbanaise.
    Pierre-Philippe Lafond, manager de l'US Montalbanaise. Icon Sport - Alexandre Dimou
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Après sept défaites consécutives, Montauban a enfin renoué avec la victoire en s’imposant (17-16) face à Nevers. Une délivrance pour Pierre-Philippe Lafond et ses hommes. Malgré tout, l’USM reste à deux points de la dernière place du championnat.

Après sept défaites consécutives, enfin une victoire…

C’est une délivrance. Un soulagement. Ça fait beaucoup de bien de gagner. C’est un goût que l’on ne connaissait plus depuis trop longtemps et c’est vraiment quelque chose qui manquait. Je pense que les gens ne se rendent pas compte des trois mois que nous venons de vivre. Je n’ai jamais perdu sept matchs d’affilée, aussi bien en tant que joueur qu’en tant qu’entraîneur. C’est une souffrance que les gens ne peuvent pas comprendre. C’est dur dans ta vie professionnelle mais aussi personnelle. Au bout d’un moment tu en as marre de te faire taper dessus. À la 55ème il y a eu cette rébellion collective pour ne pas accepter le sort.

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On leur a dit que c'était impossible. Alors ils l'ont fait. Retour de la victoire dans une ambiance survoltée!#AllezSapiac #USMUSON pic.twitter.com/t4PmhLWa0f

— USM Sapiac (@UsmSapiacRugby) April 12, 2024

Comment expliquez-vous cette première période où pas grand-chose ne marche ?

Il ne faut pas enlever le contexte. Les hommes ont tremblé. Je vais prendre un secteur de jeu : la touche. Nous avons été complètement défaillants en première mi-temps. Notre deuxième période en touche est royale. Nous avons réussi à surmonter ce stress, cette crainte, cette hantise, cette peur pour aller chercher la victoire.

Selon vous, le banc a-t-il été décisif ?

Le banc a fait une grosse entrée. Nous finissons le match avec la troisième ligne des espoirs. Ces gamins ont amené de la fraîcheur, cette envie, cette insouciance. L’amour de Sapiac aussi. Bravo à eux, ils ont amené le supplément d’âme qu’il fallait.

Qu’avez-vous envie de retenir de ce succès ?

Ce que j’ai envie de retenir c’est que les joueurs n’ont pas voulu mourir. À 16-3 on a vu la mort en face. Perdre aurait eu d’énormes incidences. Finalement les garçons se sont révélés et ne se sont pas effondrés comme ça a pu être le cas auparavant. Ils voulaient rester en Pro D2 et gagner ce match.

À quel est le moment le match bascule pour vous ?

L’interception de Simon Renda. Les garçons ont décidé de remettre la marche avant et d’aller chercher les points en jouant la pénalité à la main. Ce groupe a pris ses responsabilités. Bravo à eux.

Pour autant, vous n’avez que deux points d’avance sur le dernier du championnat. Vannes sera encore un match "à la vie à la mort" ?

Tous les matchs seront "à la vie à la mort". On s’est donné le droit de vivre mais pas de se maintenir. Il va encore falloir batailler. Face à Vannes on s’attend à une grosse confrontation. Nous sommes toujours en vie mais nous ne sommes pas sauvés. On va savourer parce que ça a été infernal pendant trois mois. On va prendre une grosse bouffée d’air sans oublier que le week-end prochain c’est Vannes qui arrive. Aujourd’hui, si nous avions perdu, nous aurions été condamnés à la Nationale. Nous sommes toujours maîtres de notre destin. Il reste quatre matchs. Il faudra se battre pour chaque point. Rien n’est acquis et rien n’est fait pour personne.

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