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Rugby à 7 - "La France fait un peu plus peur", pense Jérôme Daret (entraîneur de France VII)

Par Vincent Bissonnet
  • Après le bronze à Vancouver et l’or à Los Angeles, les Bleus sont repartis de Hong Kong avec l’argent. Si la défaite finale a de quoi frustrer, le bilan reste largement positif.
    Après le bronze à Vancouver et l’or à Los Angeles, les Bleus sont repartis de Hong Kong avec l’argent. Si la défaite finale a de quoi frustrer, le bilan reste largement positif. Icon Sport
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Le technicien Jérôme Daret dresse le bilan d'un tournoi "très positif" après la médaille d'argent des Bleus à Hong-Kong. 

Qu’est-ce qui vous a manqué pour de nouveau remporter l’or ?

Les Néo-Zélandais ont sorti un match très stratégique. Ils ont voulu gagner la guerre des collisions et nous n’avons pas été assez dominants dans nos changements de rythmes et notre capacité à entrer dans les intervalles. Ça a été très tactique et nous n’avons pas réussi à mettre la main sur la partie comme on aurait aimé le faire. On avait des cartouches à sortir stratégiquement parlant et on ne l’a pas fait. Il faut souligner la performance des Néo-Zélandais qui nous ont bien pressés.

Cette finale aura valeur d’enseignement…

Bien sûr. On va bien l’analyser, la décortiquer et c’est ce genre de rencontres qui nous servira à aller chercher le meilleur des métaux. Il y a des petites fautes claires et évidentes qui nous coûtent clairement le match et qui seront à gommer. Nous sommes loin d’être arrivés. Après, sur le tournoi, ça a été très positif. L’équipe a mis beaucoup de contenu, il y a eu de la richesse dans la construction du jeu comme dans les connexions et la polyvalence qui doivent nous permettre de grandir. C’est de bon augure pour la suite en sachant que l’on est assuré de rester sur le Sevens Series la saison prochaine et de participer à la finale de Madrid qui sera une grande répétition avant les JO

La continuité est de mise avec ce troisième podium consécutif…

L’an passé, nous avions fait six demi-finales. Et cela fait quatre médailles à Hong Kong. On est en bonne voie, on pousse les meilleurs… Nous continuons à bâtir.

Par rapport au début de saison, ça bascule de votre côté, tout de même…

On a bougé le curseur. Nous étions très indisciplinés, ce problème a été réglé. Il fallait changer des choses, on l’a fait. Le coaching, aussi. Il faut accepter que les résultats ne suivent pas, par moments. Il y a des choses que l’on ne maîtrise pas. Si vous regardez la finale, on met les All Blacks à mal sur une action mais on a un joueur qui se blesse, ce qui ne nous permet pas de conclure l’action.

Il vous reste un tournoi à Singapour avant Madrid. Qu’est-ce que vous en attendez ?

Nous allons encore entrer d’autres joueurs, il faut élargir le socle. Il y a une mise en concurrence à poursuivre pour faire progresser le groupe avoir le maximum de cartouches à Madrid et aux JO. Cette émulation sera la clé pour aller gagner des médailles.

La rotation a été bénéfique entre Los Angeles et Hong Kong. Vous devez être conforté sur le potentiel à disposition, non ?

Oui et c’est un travail de longue haleine, avec France développement, l’académie, les clubs… Nous arrivons avec un potentiel intéressant, tout autant que les grosses nations. Nous allons jouer crânement notre chance et continuer à faire progresser tout le monde. C’est la difficulté.

Antoine Dupont avait attiré la lumière sur lui en Amérique du Nord. Êtes-vous d’autant plus satisfait d’avoir réalisé cette performance sans avoir pu compter sur lui ?

Ce n’est pas la question. L’équipe passe en premier et Antoine était arrivé dans un collectif qui tournait déjà avec son système de jeu, ses principes. Il est indéniable qu’il a apporté des choses solides mais l’équipe avait déjà prouvé qu’elle pouvait gagner.

Avec le recul, mesurez-vous l’impact psychologique du succès final à Los Angeles ?

Ce sport est une guerre psychologique, alors ça fait toujours du bien. On se construit mieux sur des choses positives. Avoir trouvé l’or était quelque chose de très important pour nous et pour envoyer des signaux. La France fait un peu plus peur et bouscule tout le monde. Il faut le faire au meilleur moment. Notre ambition est aussi de positionner le VII dans le paysage rugbystique français.

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Les commentaires (1)
CasimirLeYeti Il y a 20 jours Le 09/04/2024 à 17:42

Dans un sport où les résultats de toutes et de tous sont souvent en dents de scie, cette récente régularité est de bon augure !