Challenge Cup – Le fait du match d’Édimbourg - Bayonne : joueurs et inspirés, les Bayonnais ont manqué de maîtrise

Par Paul Arnould
Publié le Mis à jour
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Étonnants à Murrayfield face à Édimbourg, les Bayonnais ont longtemps cru en l’exploit en huitième de finale de Challenge Cup. Ils avaient même l’occasion de prendre cinq points d’avance à la pause, mais le choix du jeu s’est imposé au détriment du pragmatisme. Ils ont souffert d'un manque de maîtrise global.

"Le but est d’aller faire un bon match et d’essayer d’embêter cette équipe." Quentin Béthune était conscient de la tâche qui l’attendait, lui, et ses coéquipiers en huitième de finale de Challenge Cup. C’est simple, en face, il y avait une bonne partie de l’équipe nationale écossaise. En face ? Un groupe bayonnais remanié, jeune et joueur, et bougrement tenace. "On connaît leur niveau, le nombre d’internationaux dont ils disposent, poursuivait cette semaine le pilier pas épargné par les blessures. On mesure la difficulté mais le but est de les défier, de se retrouver et d’avoir un gros état d’esprit."

Sur tous ces points, les joueurs de Grégory Patat ont eu juste. Les Basques ont longtemps fait déjouer les Écossais d’Édimbourg dans l’antre du Chardon : Murrayfield. Courageux en défense, plutôt malins sur les ballons de récupération, très inspirés depuis le fond du terrain, ils ont réussi à contrecarrer les plans des collègues de Duhan Van der Merwe. Ils avaient même l’occasion de prendre cinq points d’avance juste avant la mi-temps après un superbe mouvement entre Martocq, Spring et Ceyte. Mais le capitaine Baptiste Heguy préféra la pénaltouche à cinq mètres au lieu des trois points dans les cordes de Tom Spring malgré un vent écossais favorable, et l’action n’aboutit pas.

Crucifié au retour des vestiaires

Difficile d’en vouloir aux Bayonnais qui étaient venus sans complexe en Écosse pour jouer et se lâcher. "Ce huitième est une bonne chose pour se remettre la tête à l’endroit", disait Héguy cette semaine. "Le plus important est de pouvoir prendre des minutes, de la caisse comme on dit, du plaisir et de profiter", abondait Béthune. Les Basques ne se sont pas mentis, mais un peu plus de pragmatisme aurait peut-être changé le scénario du match. D’autant que les Écossais en ont profité pour reprendre le fil de leur rencontre dès le début de la seconde période. Le malheureux Tom Spring, qui aurait pu donner cinq points d’avance à son équipe, relâchait le plaquage sur Matt Currie qui filait à l’en-but. Sept points encaissés trop facilement. Et malgré un magnifique essai signé du même Spring, ce manque de maîtrise allait s’exprimer quelques minutes plus tard.

Yan Lestrade perd son sang-froid

À la 55e minute, Vellacott redonnait espoir aux supporters d’Edimbourg après s’être fait la malle en bord de ruck. Le demi de mêlée était percuté après avoir aplati par Yan Lestrade. Le trois-quarts centre de 27 ans qui disputait seulement son 7e match de la saison, était sanctionné d’un carton jaune logique. Et Edimbourg repartait à l’assaut de l’en-but français. Inéluctablement. De – 4, Bayonne passait à – 11 au tableau d’affichage. Un essai qui vaut double, difficile de s’en relever dans un match à élimination directe. C’était le premier dans l’histoire de l’Aviron. En ça, il faut être indulgent. Les joueurs de Patat pourront néanmoins nourrir des regrets. Un match supplémentaire pour apprendre.

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