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6 Nations féminin - Les Bleues en terre hostile en Écosse

  • À l’image de la capitaine Manae Feleu, ici balle en main, les Bleues se sont montrées très offensives face à l’Irlande.
    À l’image de la capitaine Manae Feleu, ici balle en main, les Bleues se sont montrées très offensives face à l’Irlande. Icon Sport - Hugo Pfeiffer
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Après avoir triomphé au mans devant plus de 15 000 spectateurs entièrement acquis à leur cause, les Bleues vont aborder leur premier déplacement du tournoi chez des écossaises qui ont d’emblée annoncé la couleur en dominant les galloises sur leurs terres. Gare...

Vous aviez remarqué que le XV de France féminin avait signé contre l’Irlande l’exact score du France - Irlande que les garçons avaient perdu au Vélodrome il y a quelques semaines ? 38-17, tout pile. Mais cette fois, à l’avantage de nos Bleues. Les filles ont donc, quelque part, vengé les coéquipiers de Grégory Alldritt. Et si l’on joue les superstitieux, on aimerait penser qu’elles signeront les même parcours que les garçons irlandais : terminer le Tournoi avec certes une défaite, mais remporter quand même la compétition. Car il faut se rendre à l’évidence : depuis le grand chelem 2018, l’étagère du XV de France féminin est désespérément vide. Et nos Tricolores en ont parfaitement conscience, à l’image de l’arrière girondine Morgane Bourgeois : « C’est quelque chose qu’on a dans un coin de notre tête. Nous sommes toutes des compétitrices et on ne joue pas au rugby pour perdre. On a envie de gagner ce Tournoi, comme on voulait le faire l’année dernière. Une victoire nous ferait du bien, comme à nos supporters. » Mais avant de penser à la victoire finale, les protégées des sélectionneurs-entraîneurs Gaëlle Mignot - David Ortiz ont des matchs à disputer et des victoires à empiler. Elles l’ont fait de bien belle manière la semaine dernière au Mans, devant plus 15 250 spectateurs qui s’étaient massés au stade Marie-Marvingt.

Chambon : "Plus de menaces offensives chez les écossaises"

Ce week-end, nos filles vont changer de décor. Adieu grand stade, elle vont évoluer sur le Hive Stadium, petit antre de 7 800 places équipé d’une pelouse synthétique. Un stade qui paraît d’autant plus petit - voire presque ridicule - qu’il est situé juste à côté du majestueux et légendaire Murrayfield. L’adversaire, aussi, s’annonce nettement plus coriace que les costaudes mais limitées Irlandaises. Les coéquipières de la capitaine et troisième ligne Rachel Malcolm se sont imposées d’emblée au pays de Galles (18-20), une chose qu’elle n’avait pas faites depuis vingt ans. Une performance qui n’a pas échappé à Bourgeois : « Elles sont en confiance, elles se sont imposées d’emblée chez les Galloises, ce n’est pas rien. » Un XV du Chardon qui possède un style de jeu plus aéré et plus électrique que les Irlandaises : « Les Écossaises devraient proposer plus de menaces offensives que l’Irlande, prédisait cette semaine la demi de mêlée grenobloise Alexandra Chambon. On devra être présentes en défense car elles ont une ligne de trois-quarts très rapide. » Et puis il faut rappeler que les déplacements au pays des Highlands n’ont pas toujours été des sinécures pour les Bleues : « On sait qu’il y a des matchs pièges, les déplacements sont toujours compliqués. On a par exemple connu un match nul en Écosse (13-13 en 2020, N.D.L.R.), prévenait, cette semaine, la troisième ligne toulousaine Gaëlle Hermet. On a cette expérience et on veut accompagner les filles qui n’ont pas connu tout cela. »

Une identité de jeu partagée et assumée

Pour sortir vainqueures du piège écossais, les coéquipières de la capitaine Manae Feleu pourront s’appuyer sur une identité de jeu forte qui, bien qu’on en soit qu’aux prémices de ce Tournoi 2024, paraît clairement partagée et assumée par l’ensemble du groupe France. Et ceci pourrait se résumer en un mot : oser. « C’est devenu notre mot d’ordre, confirmait Hermet. Cela vient d’un moment de vie du groupe (rires). « Oser jouer » c’est la philosophie de cette équipe de France, c’est aussi notre cri, ça nous correspond bien. On aime jouer debout, tenter des choses, sans sortir du plan de jeu mais en gardant cette part de liberté pour être vraiment actrice de notre projet. Ce n’est pas quelque chose de nouveau mais c’est encore plus vrai aujourd’hui. » Et à en croire Morgane Bourgeois, les Bleues n’ont pas l’intention de réduire la voilure à Édimbourg : « Quelle que soit l’équipe que l’on affronte, on a les mêmes intentions de jeu. On veut jouer debout, avancer, d’aller toucher ces couloirs et utiliser les qualités de nos avants qui ont de bonnes mains. En tout cas, on ne cherchera pas à fermer le jeu parce que l’on joue à l’extérieur face à l’Écosse ou à quiconque d’autre. » À bon entendeur…

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