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Pro D2 - Portrait de l’indispensable Monsieur Garrault, le troisième ligne de Mont-de-Marsan

Par Pierre Baylet
  • Formé à Clamart, le troisième ligne Nicolas Garrault est venu exporter son talent dans le Sud après huit saisons au Stade français, entre catégorie jeunes, centre de formation et équipe professionnelle. Photo Icon Sport
    Formé à Clamart, le troisième ligne Nicolas Garrault est venu exporter son talent dans le Sud après huit saisons au Stade français, entre catégorie jeunes, centre de formation et équipe professionnelle. Photo Icon Sport
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Auteur d’un début de saison remarquable, le troisième ligne montois est dans la lignée de ses précédentes saisons, qui en ont fait un élément incontournable de l’effectif landais.

C’est peu de dire que Nicolas Garrault est un des hommes de base du Stade montois. Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Quatorze fois titulaire en autant de journées de championnat, avec treize rencontres jouées dans leur intégralité, il cumule un temps de jeu moyen de 79 minutes depuis le début de saison. Incroyable pour un garçon dont on connaît la détermination et l’engagement, à des postes très exposés (il peut couvrir les postes de 7 et de 4, N.D.L.R.). Mais ce chiffre n’est pas surprenant puisqu’il se situe dans la continuité des saisons précédentes. Véritable décathlonien du rugby, Nicolas Garrault allie puissance, vitesse et endurance mais a aussi une santé de fer pour rééditer ainsi les performances de haut niveau. "Il y a sûrement une prédisposition naturelle, concède-t-il, mais aussi beaucoup de travail. Avec l’expérience, je connais mieux mon corps, je sais quand je dois redoubler d’efforts dans ma préparation. Mais j’ai aussi appris à gérer la récupération. Et puis j’ai la chance d’avoir été relativement épargné par les blessures."

Aucune nostalgie

Certainement pas le fruit du hasard ou d’un simple coup de baguette magique déposé sur son berceau par une bonne fée. À 32 ans, le flanker est au meilleur de son potentiel et c’est ce qui explique la confiance que lui accordent son staff et ses partenaires, qu’il fait tout pour ne pas décevoir : "Si j’enchaîne les matchs, c’est que le staff compte sur moi. Je me dois donc de renvoyer l’ascenseur et de tout faire pour ne jamais décevoir. Et puis j’aime tellement jouer que je fais tout mon possible pour être sur le terrain chaque week-end, en essayant de donner le meilleur de moi-même."

C’est sûrement cet amour pour le jeu de rugby qui lui a fait quitter la capitale après un début de carrière prometteur, pour s’installer durablement en Pro D2, d’abord à Tarbes puis à Mont-de-Marsan. Et quand on lui demande s’il n’a pas le regret de n’avoir pas plus goûté au Top 14 auquel ses prestations XXL auraient pu lui permettre de prétendre, il n’a aucune nostalgie : "Quand j’ai débuté au Stade français, j’espérais être le joueur d’un seul club. Mais j’ai vite compris qu’il valait mieux jouer trente matchs par saison que dix. En Pro D2, j’ai trouvé cette opportunité. Et jouer des phases finales quasiment tous les ans n’est pas donné à tout le monde et c’est aussi une façon de s’inscrire dans l’histoire de ce club."

Landais d’adoption

Un club auquel il est fidèle depuis huit ans. Ce n’est pas un hasard car Nicolas Garrault s’est attaché au fil du temps à cette terre landaise où il a trouvé son équilibre : "Il y a ici un cadre et une qualité de vie qui permettent de profiter de tout et particulièrement de la famille. Mes enfants sont nés ici, nous nous y sentons bien et quand la tête va, le corps suit." Un corps qu’il offre régulièrement à la science, quel que soit le poste auquel il évolue. Flanker ou deuxième ligne, peu importe : "J’ai une formation de troisième ligne mais je m’aperçois que dans notre système de jeu, je touche beaucoup de ballons au poste de deuxième ligne. Et comme j’aime l’affrontement direct, cela me convient bien. Le plus important, au final, c’est d’être sur le terrain."

Après des vacances bien méritées qu’il va apprécier, il sera temps de retrouver les terrains, pour une seconde partie de championnat durant laquelle les Montois vont devoir cravacher : "Il va falloir reprendre fort car nos concurrents ne dorment pas. Mais je pense que si nous continuons sur le modèle de nos dernières prestations, nous allons finir par être payés de nos efforts. Cela n’a pas été le cas à Brive et à Nevers mais nous sommes sur la bonne voie." À coup sûr, Nicolas Garrault sera de ces prochaines batailles, tant son influence est grande au sein de cette équipe. Et les amoureux du Stade montois s’en réjouissent.

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