Coupe du monde de rugby 2023 - Jacques Nienaber (Afrique du Sud) : « On ne laisse pas de place à l’ego »
En conférence de presse d’après-match, le sélectionneur sud-africain Jacques Nienaber est revenu sur les choix forts qu’il a opérés en cours de rencontre, notamment sur celui de faire sortir son ouvreur Manie Libbok dès la demi-heure de jeu. Un choix qu’il assume totalement, et qui s’est avéré payant puisque son remplaçant Handré Pollard a passé la pénalité de la victoire.
Quel est votre sentiment après cette nouvelle si courte victoire ?
Je tiens tout d’abord à féliciter l’équipe d’Angleterre, que j’ai trouvée remarquable ce soir. Elle nous a mis sous pression et on a été obligés d’accomplir quelque chose de spécial pour faire sauter le verrou et aller marquer un essai qui nous a permis de revenir dans le match. On va devoir encore progresser car la Nouvelle-Zélande pourrait s’appuyer sur la même tactique. Il nous a fallu du temps pour entrer dans le match. Mais ce qui est bien avec cette équipe, c’est que même quand elle ne joue pas bien, elle finit par trouver une solution. Elle refuse d’abandonner et se bat jusqu’au bout.
Vous avez procédé à plusieurs changements de façon très précoce dans le match...
On avait besoin d’énergie, on a donc décidé de faire entrer les remplaçants. On a la chance d’avoir un groupe où il n’y a pas beaucoup de différence entre titulaires et remplaçants. On avait besoin d’énergie et ils nous l’ont apportée. C’est la beauté de ce groupe. On a de bons joueurs et ils acceptent nos décisions. Quand on sort des joueurs parce qu’à "l’instant T", les choses ne vont pas, cela ne veut pas dire qu’ils ne joueront pas la semaine prochaine et ils l’acceptent. C’est juste que c’est comme ça. On fait tout pour l’Afrique du Sud. On ne laisse pas de place à l’ego. On voit tous les messages que les Sud-Africains nous envoient. Les Springboks sont au-dessus de tout.
On a l’impression que ce match a basculé sur deux moments clés...
Comme lors de la précédente Coupe du Monde, il a fallu quelque chose de spécial pour débloquer les choses. Un ruck, un maul ou une pénalité pour faire basculer la rencontre et le fait d’avoir marqué cet essai contre une Angleterre qui défend aussi bien, c’était unique. On savait que ce serait serré. Ça s’est joué sur ces deux moments : la pénalité gagnée en mêlée et le coup de pied réussi par Pollard.
Quel regard portez-vous sur la Nouvelle-Zélande, que vous allez affronter en finale ?
Ce sera forcément serré. Ils sont en grande forme. Quand on regarde leurs derniers matchs, on voit qu’il faut leur marquer 30 ou 35 points pour être dans le coup.
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