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Fédérale 2 - Layrac, un petit poucet sur le toit de la France

Par Lucas Dupont
  • Layrac a maîtrisé la finale face à Gaillac.
    Layrac a maîtrisé la finale face à Gaillac. Émilie Cayre
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Vainqueur de Gaillac au terme d’une finale maîtrisée, Layrac est devenu en toute logique champion de France de Fédérale 2.

Vous serez champions de France. » Dans sa causerie d’avant-match, le manager de Layrac Mathieu de Carli l’avait annoncé à ses joueurs. Et il ne s’est pas trompé, comme à l’accoutumée. Sur le papier, cette finale du championnat de France de Fédérale 2 semblait équilibrée entre Layrac et Gaillac. Mais sur le terrain, la donne s’est avérée différente. Totalement privés de munition, les Tarnais ont été constamment mis sous pression par un pack Lot-et-Garonnais ultra-dominateur. « On n’a jamais vraiment été en danger. On a été sûrs de notre force », résume l’arrière de Layrac Romain Decottignies. Car l’ASL a attaqué le match par le bon bout, acculant les joueurs de l’UAG dans leur camp grâce à une conquête destructrice.

Pourtant, à quelques secondes de la pause, le suspense était encore entier. Seuls trois petits points, sur une pénalité du jeune Mathieu Tesquet, avaient concrétisé la domination franche de Layrac. Il fallut, une nouvelle fois, le travail des avants lot-et-garonnais pour débloquer réellement la situation. Avec, à la conclusion, un maul conclu par le capitaine Thomas Gaston, de retour de suspension au meilleur des moments. « Les gros ont fait un match exceptionnel. Ils les ont dominés de bout en bout », poursuit Decottignies, l’un des éléments d’expérience de Layrac.

« On avait un devoir de ramener le bouclier »

Plutôt confiants à la pause vu leur domination, les Layracais ont eu un léger frisson lors du second acte. Gaillac, moins spectateur, a commencé à produire du jeu, transperçant à quelques reprises la vaillante défense des Bleu et Blanc. Mais trop d’erreurs, avec beaucoup de fautes de main et une touche défaillante, ont eu raison de l’Union athlétique gaillacoise. Logiquement. Pourtant, à 10 à 6 à dix minutes de la fin, le suspense était encore entier. Mais un nouveau travail de sape des avants lot-et-garonnais, avec un autre groupé pénétrant d’école, a permis de creuser l’écart définitivement. « Je n’ai pas de mots. C’est tellement exceptionnel pour le club, la ville… Et cela récompense l’ensemble du travail effectué depuis dix ans désormais. On avait un devoir de ramener ce bouclier chez nous. Maintenant, c’est chose faite », souligne Decottignies.

Car l’ASL est partie de loin ces dernières années. Des échecs, elle a su s’en relever. Des défaites, elle en a appris. Jusqu’à mener ce petit village de moins de cinq mille habitants, avec des moyens plus que modestes, sur le toit de la France. En renversant des montagnes comme Courbevoie, ville de plus de quatre-vingt-un mille habitants. « C’est énorme. Tout le soutien populaire nous a donné une force supplémentaire. Voir tout ce peuple bleu et blanc est incroyable. On a du mal à réaliser, et je pense qu’on réalisera vraiment en milieu de semaine. » De Petit Poucet, Layrac est devenu l’un des plus grands clubs du rugby amateur français. Assurément la belle histoire de cette saison.

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