Affaire Haouas - Condamné à un an de prison ferme sans mandat de dépôt, Mohamed Haouas sort du tribunal libre

Par Simon Valzer
  • Mohamed Haouas, pilier de l'équipe de France et de Montpellier
    Mohamed Haouas, pilier de l'équipe de France et de Montpellier Icon Sport - Hugo Pfeiffer
Publié le Mis à jour
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Mohamed Haouas était jugé ce mardi dans un procès pour violences conjugales. L'international français écope d'un an de prison ferme sans mandat de dépôt. Le pilier droit sort donc libre du tribunal.

Aux alentours de 16h30, les juges ont rendu leur verdict. Le pilier a été condamné à une peine d'un an d'emprisonnement ferme sans mandat de dépôt, ce qui veut dire qu'il ne va pas aller en prison et qu'il quitte le tribunal libre. Sa peine pourra être aménagée.

Ce mardi après-midi, le pilier du XV de France et du MHR Mohamed Haouas était jugé au Tribunal judiciaire de Montpellier pour des faits de violences conjugales qui se sont déroulés vendredi après-midi dernier à proximité du centre commercial du Polygône, en plein centre-ville de la cité héraultaise où le joueur avait poursuivi, balayé et giflé son épouse au sol avant de la contraindre à le suivre jusqu'à son véhicule situé dans un parking voisin. Un témoin avait alerté la police aux alentours de 18 heures et le pilier avait ensuite été interpellé dans la foulée. Depuis, il avait été placé en garde à vue, puis en détention provisoire.

Après plus de deux heures et demi d'audience où le président et ses deux assesseurs ont tour à tour entendus Imane Haouas, l'épouse du pilier qui n’a pas souhaité porter plainte et a insisté sur le fait qu’elle voulait le retrouver son mari le plus vite possible, l'avocat de l'épouse Me Médico, Mohamed Haouas, qui a reconnu les faits, présenté ses excuses, formulé des regrets et expliqué son passage à l’acte par une forme de jalousie ("Je me suis imaginé des choses, j’ai été jaloux. Je me suis énervé, et j’ai perdu le contrôle") et enfin son avocat Me Gallix, la procureure de la République avait requis 18 mois de prison ferme contre lui au terme d’un réquisitoire qui avait décrit Imane Haouas comme "une femme terrorisée", et dont elle "comprenait la peur", indiquant qu’il y avait un "très grand risque de réitération des faits". Ce à quoi Me Gallix, l’avocat de Mohamed Haouas, avait vivement réagi : "Je suis anéanti par ce jugement. Vous ne prenez pas en compte ce qu’a dit la victime ! Si le tribunal va dans votre sens, vous allez détruire une famille ! Les enfants ne s’en remettront pas. Imane ne s’en remettra pas. Mohamed ne s’en remettra pas."

Il passera devant le juge d’application des peines le 26 juin prochain

Le pilier a été condamné à une peine d'un an d'emprisonnement sans mandat de dépôt, ce qui veut dire qu'il ne va pas aller en prison et qu'il sera libéré de prison dès ce soir. Il passera en revanche devant le juge d’application des peines du Tribunal de Montpellier le 26 juin prochain pour déterminer les modalités de purge de sa peine. Son avocat, Me Gallix, nous a ainsi expliqué que celle-ci pourrait être transformée en Travaux d’Intérêt Généraux, ou consister dans le port d’un bracelet électronique. Il lui a en outre été interdit de porter une arme pendant cinq ans, et a été condamné à verser un euro symbolique à sa femme, qui s’était portée partie civile via son avocat Me Médico et qui avait demandé 1000 euros de dommages et intérêts. Le Tribunal a prononcé un non-lieu concernant la garde des enfants. A la sortie du tribunal, l’avocat de Mohamed Haouas, Me Gallix s’est dit soulagé du verdict : "C’est un geste isolé, une balayette, une gifle. On n’est pas dans le cadre de violences chroniques. J’ai eu très peur après les réquisitions de la Procureur. Je pensais que le Tribunal allait suivre une partie des réquisitions et que Mohamed dorme encore en prison ce soir (mardi soir). C’est une grande satisfaction."

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