"Je n’aurais pu rêver plus beaux débuts", Blair Kinghorn (Toulouse) revient sur ses premiers pas avec l’Écosse

Par M.M
  • Blair Kinghorn sous le maillot de l’Écosse.
    Blair Kinghorn sous le maillot de l’Écosse. MB Media / Icon Sport - MB Media / Icon Sport
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Arrivé au Stade toulousain en milieu de saison, Blair Kinghorn (27 ans, 53 sélections) s’est livré sur son parcours dans les colonnes du Midi Olympique. L’arrière écossais revient notamment sur ses débuts avec la sélection.

Il y a quelques années, rien ne laissait entrevoir que Blair Kinghorn aurait une carrière dans le rugby. La première raison est simple et plutôt commune, il avait choisi le football : "J’étais défenseur central parce que j’étais le plus grand mec de l’équipe (il mesure aujourd’hui 1,95 m). Je me débrouillais pas mal au foot. Je ne sais pas si j’aurais pu devenir un joueur professionnel mais à 13 ans, j’ai bel et bien intégré les Heart of Midlothian, l’un des clubs les plus prestigieux du pays". Mais la pression du haut niveau aura raison de lui et l’Écossais prendra une décision radicale. Troquer le ballon rond contre le ballon ovale : "Choisir le rugby à l’adolescence fut l’une des meilleures décisions que j’ai prises."

Je m’étais littéralement "chié dessus" ce jour-là !

Mais à ses débuts au rugby, personne ne croyait vraiment en lui. Pas même son entraîneur, Richard Cockerill, qu’il a connu à Édimbourg. Ce dernier pensait que l’arrière n’avait pas le niveau pour prétendre à une carrière internationale. Manqué… Blair Kinghorn compte aujourd’hui 53 sélections. Mais le joueur de 27 ans avoue : "Franchement ? Richard avait raison, quand il a dit ça. J’avais alors des fulgurances dans le jeu mais aussi beaucoup de lacunes, notamment en défense, où je coûtais beaucoup trop d’essais. Il faut être bon partout, pour jouer au niveau international".

Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et Blair Kinghorn s’est imposé au niveau international en trouvant sa place à l’arrière ou à l’aile. Et c’est avec beaucoup d’autodérision qu’il raconte sa première sélection avec le XV du Chardon : "J’ai dit à ce sujet, dans une précédente interview, que je m’étais littéralement "chié dessus" ce jour-là ! (rires) Je m’en souviens très bien. J’étais sur le banc et j’ai donc passé soixante-cinq minutes à réfléchir à ce qui allait se produire à mon entrée en jeu. C’était terrible. J’ai fait et refait le match quinze fois dans ma tête, imaginé tous les scénarios possibles et imaginables. Et puis, quand Gregor (Townsend) m’a demandé de me changer, toutes mes angoisses se sont soudainement évaporées. On a d’ailleurs gagné, ce jour-là (25-13). Je n’aurais pu rêver plus beaux débuts".

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Les commentaires (2)
MarcelDorcel Il y a 14 jours Le 04/05/2024 à 15:37

En tant que N°15 de l'équipe écossaise , tout le mal que je lui souhaite c'est d'arriver à laisser la même empreinte , dans le coeur des supporters , que Gavin Hastings a laissée et qu'il devienne une légende du Rugby écossais à l'image de son illustre aîné .
Kinghorn a réussi à se faire une place au Stade Toulousain ce qui n'est pas donné au premier venu .

eric.kaeuffling Il y a 14 jours Le 04/05/2024 à 11:55

Excellente recrue, tout comme Willis d'ailleurs. Il est même plus fiable que Ramos à l'arrière. Par contre Ramos est imprévisible, créatif et un leader. Difficile de faire un choix. Tout comme en 10. n tout cas Blair Kinghorn a l'ADN du Stade, tout comme Roumat. La cellule recrutement du Stade est top, elle prends des joueurs qui ont le profil de l'équipe avant tout.