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L'édito du lundi : Toute la différence

  • Les Toulousains sont les seuls Français encore en lice pour gagner la Champions Cup.
    Les Toulousains sont les seuls Français encore en lice pour gagner la Champions Cup. Icon Sport - Anthony Dibon
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Il n’en restera qu’un, là où nous pouvions en espérer deux, voire trois sur un nouvel exploit rochelais du côté de Dublin. Raté. Il n’en restera qu’un, et c’est le Stade toulousain qui, à l’inverse de Bordeaux, a su profiter de son avantage d’évoluer à domicile pour décrocher son ticket d’or face à Exeter. D’abord de justesse et en tremblant autour du premier acte. Avant de décoller.

Un sur cinq des représentants français sortis de l’engourdissante phase préliminaire de Champions Cup (sans oublier, évidemment Clermont en Challenge Cup), on est loin de la moyenne et cela place le rugby français dans l’ombre des Anglais qui compteront deux représentants en demi-finales, malgré toutes les difficultés financières traversées par leurs clubs.

Surtout, ne prenez pas les choses à la légère : c’est un marqueur important de l’état de fraîcheur de notre élite qui, pour avoir tant donné et même sacrifié à la Coupe du monde et tant joué depuis au gré du marathon "Top 14", semble désormais moins fringante que la concurrence.

Les Britanniques connaissent ces difficultés, eux qui sont régulièrement à la peine lors des saisons suivant les tournées de leurs Lions. Cette fois, la roue a tourné en leur faveur.

En fait, à part Toulouse à la fin, tout s’est passé comme s’il nous manquait du jus dans le moteur, de l’air pour respirer autant que de l’envie pour tout renverser. Rien d’autre que ce qui fait la différence - avec les idées claires, évidemment - dans ces sprints répétés d’une semaine à l’autre, et qui montent sans cesse en intensité. À tel point que la vitesse et la puissance furent l’atout des Irlandais du Leinster, des Anglais des Harlequins et même d’Exeter, dans son premier acte.

Traduction instantanée : la marge de sécurité et le temps d’avance que pouvaient avoir les clubs tricolores lors des saisons précédentes n’existent plus. L’hégémonie qui nous semblait écrasante, parfois même inquiétante, s’est étiolée pour placer Bordeaux-Bègles, le Stade rochelais et le Stade toulousain sous la menace de leurs adversaires. Les Rouge et Noir s’en sont sortis, avec maîtrise et talent.

Ne nous étonnons pas de la sentence, c’est juste l’expression logique de maux qui se cumulent et nous minent cette saison plus que d’ordinaire. Certainement que l’on reviendra l’an prochain à un peu plus d’aisance, et de résultats. On oubliera alors les difficultés rencontrées en cette saison post-Mondial si éprouvante. Mais on n’oubliera jamais que chez nous, les internationaux jouent plus que de raison.

Pour les Toulousains, la suite immédiate sera probablement différente, plus légère : ils sont désormais à deux matchs de renouer avec un titre qui leur sert de boussole ; même s’ils n’en diront rien, la Champions Cup deviendra leur priorité dans les semaines à venir. Plus tard, ils auront le temps de repenser au Top 14, et à ce très cher doublé qui fait tant fantasmer…

Pour les autres des essorés européens, qu’ils soient Racingmen, Lyonnais, Rochelais ou Bordelo-Béglais, l’équation ne comportera désormais plus qu’une inconnue : comment réussiront-ils à rebondir et à relancer une machine privée de fraîcheur, confrontée à l’échec et à l’usure ? La faim, aussi, féroce soit-elle, fait rarement des miracles à répétition.

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Les commentaires (1)
Nigeou Il y a 14 jours Le 15/04/2024 à 14:10

Le ST toujours présent pourtant le club le plus impacté du Top 14.
Un Staff a la hauteur,qui sait gérer l'effectif.
GO ST