La tendance du Midol : les Bleus de Galthié, ces bien-aimés
Dans la tendance du Midol de cette semaine, on évoque la bande à Fabien Galthié qui conserve l'amour du grand public malgré sa sortie de route précoce en Coupe du monde. En comparaison, les Blacks en 1999 n'avaient pas eu la même chance...
Deux mois sont passés, depuis que le XV de France est sorti de "sa" Coupe du monde dans un torrent de larmes. En a-t-on pour autant fait le deuil ? Allez savoir… Ce dont on est sûr, en revanche, c’est que le pays n’a depuis jamais tourné le dos à cette équipe qu’il avait tant aimée et qu’avant eux, d’autres bipèdes que les coéquipiers d’Antoine Dupont n’avaient finalement pas eu le droit à de tels égards, de la part du grand public.
En 1999, par exemple, les All Blacks de Taine Randell battus à Twickenham par le commando français avaient connu une sortie de scène sanglante. "Après cette défaite, confiait un jour le talonneur Anton Oliver, certains supporteurs s’étaient débrouillés pour trouver l’adresse de notre hôtel à Londres : toute l’équipe avait reçu des fax avec inscrit dessus : "Je vous hais" ou bien "Ne revenez jamais au pays !" C’était effrayant". Byron Kelleher, le demi de mêlée, allait plus loin : "Chez nous, c’était la révolution. Nos voitures ont été rayées, saccagées." Passée la gifle, Kelleher avait même décidé de fuir son pays natal pour se réfugier, plusieurs mois durant, aux États-Unis. Acte manqué ou choix assumé, il n’a par ailleurs jamais souhaité revoir les images de ce que l’on considère, en France, comme le match du siècle…
Un homme m’a craché au visage
Giflé, meurtri, blessé par le naufrage de Twickenham, Byron Kelleher n’a pourtant rien connu du chemin de croix enduré à l’époque par le sélectionneur John Hart. Au mois de juin 2017, en marge de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Nouvelle-Zélande, celui-ci avait expliqué dans nos colonnes : "Je n’oublierai jamais le jour de notre arrivée à Auckland, après la Coupe du monde. Le matin où j’ai atterri, ma femme et mes enfants sont venus me chercher à l’aéroport."
Estimant que le patron démissionnaire des All Blacks avait besoin de se changer les idées, les Hart décidaient aussitôt de conduire "daddy" à l’hippodrome de Christchurch, où le cheval de course acquis un an plus tôt par le clan disputait la NZ Cup. "Je n’aurais jamais dû y aller, conclut l’ancien sélectionneur néo-zélandais. Ce jour-là, la plaie de la défaite en demi-finale était encore beaucoup trop vive. Sur l’hippodrome, un petit groupe de personnes m’a insulté devant ma femme et mes enfants. Un homme m’a craché au visage et un autre a renversé de la bière sur mon cheval. C’était un cauchemar. Un vrai cauchemar…" Un cauchemar dont la bande à Galthié fut par bonheur préservée…
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