Coupe du monde de rugby 2023 - Deon Fourie raconte sa finale : "J’avais les jambes qui tremblaient…"
à 37 ans, l’ancien joueur de Grenoble et du Lou Deon Fourie a réalisé une énorme performance en finale de Coupe du monde. Il la raconte ainsi…
Rien ne prédestinait Deon Fourie, l’ancien joueur de Grenoble et du Lou, à devenir champion du monde. "C’est un truc de dingue, concédait-il dernièrement. Je vais vous raconter quelque chose : le jour de la finale de la Coupe du monde 2019, nous étions en déplacement à Vannes avec Grenoble. Je m’en souviens très bien, nous avions perdu la veille (12-27, N.D.L.R.) et j’avais regardé le match sur mon téléphone, dans le train du retour… Si vous m’aviez dit ce jour-là que j’allais disputer une finale de Coupe du monde quatre ans plus tard, je vous aurais pris pour un fou ! Et puis, il s’est passé plein de choses. Il y a eu le Covid, je suis retourné au Cap pour terminer paisiblement ma carrière auprès de ma famille et de mes amis, chez les Stormers. Et puis, tout s’est enchaîné… Il faut croire que je suis comme le bon vin. Je me bonifie avec l’âge !"
Après avoir gagné leurs trois rencontres à élimination directe d'un petit point, les Boks sont champions du monde pour la quatrième fois de leur histoire !#RWC2023 #RWCFinal pic.twitter.com/n9w2WSfAsq
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 28, 2023
D’évidence, oui. Et à 37 ans, lui qui terminera sa carrière dans deux saisons du côté du Cap n’était pas non plus destiné à disputer, à la suite de la sortie prématurée de Bongi Mbonambi, les 78 minutes du match le plus important de ces quatre dernières années : "Ce match fut tellement intense que j’ai à présent du mal à marcher, disait-il après la rencontre. Entrer en jeu dès la deuxième minute ne faisait évidemment pas partie des plans : j’avais même les jambes qui tremblaient un peu quand Bongi Mbonambi est sorti." Très actif dans le jeu courant, Deon Fourie fut en revanche samedi soir soumis à rude épreuve dans l’exercice de la touche, où ses lancers furent souvent contrés par Brodie Retallick et les sauteurs kiwis.
Dans les couloirs du Stade de France, il enchaînait ainsi : "Les All Blacks nous ont mis énormément de pression en touche, c’est vrai, mais aussi en mêlée fermée. Malgré les vagues déployées par les Néo-Zélandais samedi soir, nous avons pourtant toujours su garder notre sang-froid. Le fait d’avoir remporté le quart et la demi-finale d’un point nous a incontestablement servis, au moment où l’orage grondait au-dessus de nos têtes."
"Il fallait que je reste !"
Pas toujours parfait dans ses lancers mais diablement efficace dans le jeu courant, Deon Fourie a terminé la dixième finale de la Coupe du monde avec 21 plaquages au compteur, un ratio faisant de lui le deuxième défenseur de ce match acharné derrière l’hyperactif troisième ligne Pieter-Steph Du Toit, bloqué à 28 unités par le coup de sifflet final de Wayne Barnes. Ici, Deon Fourie poursuivait : "Je n’ai pas encore vu les statistiques mais ça ressemble à ça, oui… Sur le terrain, j’étais fatigué et même en mauvaise posture, parfois. Mais quand ça allait mal, j’essayais de penser aux images ayant circulé dans la semaine : je revoyais ces milliers de gens, au pays, qui croyaient en nous et attendaient que l’on revienne en Afrique du Sud avec le trophée Webb-Ellis entre les mains. De toute façon, je n’avais pas le choix : il fallait que reste puisque nous n’avions plus de talonneur sur le banc de touche !" Et papy Fourie fit de la résistance.
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