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XV de France : Yoram Moefana, le "couteau suisse" venu du Pacifique

  • XV de France - Yoram Moefana à l'entraînement avec les Bleus à Marcoussis
    XV de France - Yoram Moefana à l'entraînement avec les Bleus à Marcoussis Icon Sport - Franco Arland
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Le joueur de l’UBB semble indispensable aux yeux du staff du XV de France. à ses qualités propres d’explosivité, il ajoute la polyvalence. c’est une force mais pas la garantie d’une place de titulaire.

La trajectoire de météore de Yoram Moefana n’en finit pas de nous fasciner : inconnu à l’été 2020, il a débuté avec les Bleus avec cinq matchs de Top 14 seulement. Il compte désormais huit sélections, deux essais et cette impression que Fabien Galthié et son staff comptent sur lui quoi qu’il arrive. Ses qualités propres sont tellement éclatantes qu’elles prennent le pas sur les aléas de la sélection. La preuve, le sélectionneur l’a placé à l’aile avec l’idée d’en faire un suppléant, au centre en cas de forfait de Jonathan Danty. Sa position s’est même renforcée avec les deux blessures d’Arthur Vincent, celle de Gabin Villières, plus évidemment l’arrêt de la carrière de Virimi Vakatawa.

Le Bordelais, né dans la lointaine île de Futuna, a au moins assuré, sauf blessure, sa place dans la liste des Bleus qui jouera la Coupe du monde. Sa polyvalence le rend quasiment indispensable. Il a commencé deux matchs à l’aile avec les Bleus, trois au centre (plus trois entrées en jeu). En club aussi, il a joué aux deux postes et plus subtil encore, il joue le plus souvent en position de numéro 12 avec l’UBB et numéro 13 avec les Bleus. C’est donc un vrai profil hybride, avec tout ce que ça sous-entend, car la trajectoire d’un "couteau suisse" génère aussi ses frustrations (Thomas Ramos vit un peu la même chose).

Il n’a pas livré tout son potentiel

Mais les qualités offensives de Yoram sont si éclatantes. Elles sont basées sur l’explosivité et sur une puissance qui, c’est vrai, ne se voit pas au premier regard à l’œil nu, question de silhouette, mystère de la génétique. Il mesure 1, 82 m pour plus de 100 kg, mais il dégage une curieuse impression de légèreté quand on le voit de loin, au milieu des défenseurs avides de caramels. Quand on l’observe de plus près, on est frappé évidemment par ses cuisses énormes. "Il va très vite, il est puissant et il est très fort du bas. Il a des qualités de finisseur assez rares, avec l’UBB, il avait conclu une action par une course de 50 mètres, c’est ce qui peut le rendre précieux à l’aile. Sur le milieu de terrain, il fait parler sa puissance, il reste debout et peut s’imposer dans les un contre un. C’est ce qui le rend intéressant au poste de numéro 12. Mais il est aussi capable de jouer en position de 13, comme il l’a fait en équipe de France, mais il reste selon moi, un joueur de duels, un homme qui joue dans la défense. Sa marge de progression se situe à mon avis dans le jeu devant la défense, en travaillant sa faculté à lâcher les ballons dans le bon tempo." Bonne nouvelle, ce Moefana qui nous paraît si pétri de talent n’a pas encore fourni tout son potentiel.

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