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Nationale 2 – Langon : de la fusion absolue des atomes crochus

Par Philippe Alary
  • Cette finale sera la deuxième consécutive pour Langon. La saison précédente ils ont soulevé le bouclier en Fédérale 1.
    Cette finale sera la deuxième consécutive pour Langon. La saison précédente ils ont soulevé le bouclier en Fédérale 1. Icon Sport - Sandra Ruhaut
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Qualifiés en quatrième position, les Sud-Girondins accomplissent un magnifique parcours et comptent bien ne pas s’arrêter en si bon chemin.

Dimanche soir, ce que l’on appelait il y a quelques années de cela la Côte d’Argent verra peut-être un nouveau dauphin dans le sillage du vaisseau amiral bordelo-béglais : le Stade langonnais. Rien ne prédisposait le gros bourg viticole des confins lot-et-garonnais de la Gironde à un tel statut mais il faut croire que lorsque l’ancrage historique (douze décennies d’existence !) le dispute à la compétence de ses acteurs, rien n’est impossible. Comme disait l’autre, "ce ne sont pas les billets de banque qui courent sur le terrain mais des hommes". Sous-entendu, le budget ne fait pas tout non plus.

Un "drôle de bonhomme", passez-nous l’expression, incarne justement la fabuleuse aventure de ces deux dernières saisons : Christophe Hamacek, celui-là même que Jean-Claude Dumé (le frère de l’illustre Joël), éminent spécialiste d’histoire locale, a encensé à l’instar des plus grands "sorciers" d’Ovalie tel qu’Henry Broncan ou Michel Peuchlestrade. Soit un fin technicien doublé d’un meneur d’hommes à la très, très forte personnalité.

Ceux qui n’ont pas la mémoire courte savent en outre que le destin a en quelque sorte contracté une dette envers Hamacek. Cela se passait en 2011, du côté de Tyrosse, le gain de la demi-finale promotionnelle (en Pro D2) retombant miraculeusement dans l’escarcelle biterroise. Et ce, suite à l’intervention de l’un des juges de touche inhérente à un geste – il est vrai coupable – de Romain Friand. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts, l’ancien sociétaire de l’US Dax, pas encore sexagénaire, a fait son… bonhomme de chemin en prodiguant ses meilleurs conseils aux Héraultais, Rouennais et autres coalisés de Cognac et Saint-Jean-d’Angély. Entre autres. Mais c’est bien vers les obscurs et autres "sans grades" du Marensin ou de Salies-de-Béarn (l’un de ses premiers laboratoires d’expérimentation) qu’est tournée l’armoire aux souvenirs et autres comparaisons : "Langon, c’est le rugby des pluriactifs en totale adhésion avec le projet sportif."

Une défense hermétique, une attaque en feu

Le jeu, nous y voilà. Des essais, les Langonnais en ont marqués à la pelle. 63 plus précisément. Et dire que le "dada" du coach principal, qui cite en référence Philippe Dintrans " pour son panache", est la… défense. Les observateurs les plus chanceux en ont eu l’illustration le 28 avril, lors du mémorable quart de finale remporté en position d’outsider aux dépens du Stade métropolitain. Sur une pelouse de Rillieux-la-Pape transformée en marécage, les Rhodaniens ont donné l’impression de pouvoir jouer pendant des heures sans pouvoir arracher, a minima, la fatidique prolongation. "L’exigence consiste à ne rien céder, à ne rien concéder. Il ne s’agissait pas du meilleur match de la saison, loin de là même, mais de la plus belle débauche d’énergie, de générosité", conclut, modeste, celui dont Romain Cabannes est le non-moins avisé associé.

Les fondamentaux respectés (une mêlée dominatrice, un alignement jouant à fond son rôle de rampe de lancement), tous les ingrédients sont réunis pour que l’enceinte de Comberlin s’inscrive sur la carte de la Nationale l’an prochain. Reste à remporter "la belle" face à ceux qui ont bouclé la phase régulière avec le même total (70 points), le rang de classement étant déterminé par le biais des fameux points-terrain.

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