6 Nations féminin – Gaëlle Hermet : "Oser est devenu notre mot d’ordre"

Par François Maleysson
  • Gaëlle Hermet est revenue sur le début de Tournoi des Bleues.
    Gaëlle Hermet est revenue sur le début de Tournoi des Bleues. Icon Sport - Hugo Pfeiffer
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Gaëlle Hermet, troisième ligne iconique des Bleues, revient sur l’ouverture du Tournoi en partie réussie contre l’Irlande (38-17) et se projette sur la suite de la compétition. La Toulousaine en dit également plus sur la liberté que laisse le nouveau staff de l’équipe de France aux joueuses.

Quelles leçons avez-vous tirées d’une rencontre mitigée contre l’Irlande ?

On a bien débriefé ce match. C’était le premier, évidemment il y a des détails à corriger, tout n’est pas parfait. Le résultat y est, on a fait une grosse entame comme on le souhaitait. On ne s’était pas vu depuis le Women XV. Alors, après seulement deux semaines de travail, on a encore des réglages à faire. Mais on avance comme on le souhaite et c’est très positif.

Vous utilisez beaucoup le terme "oser" entre vous. Est-ce la nouvelle mentalité de ce XV de France ?

C’est devenu notre mot d’ordre ! Ça vient d’un moment de vie du groupe (rires). "Oser jouer" c’est la philosophie de cette équipe de France, c’est aussi notre cri, ça nous correspond bien. On aime jouer debout, tenter des choses, sans sortir du plan de jeu, mais en gardant cette part de liberté pour être vraiment actrice de notre projet. Ce n’est pas quelque chose de nouveau, mais c’est encore plus vrai aujourd’hui.

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Comment les avants vivent cette volonté d’un jeu débridé ?

On a évidemment un pack d’avants solide, capable de tenir le ballon, de faire des ballons portés. Mais on prend vraiment du plaisir quand tout le monde touche le ballon et qu’on marque des beaux essais.

Avez-vous déjà le match face à l’Angleterre dans un coin de la tête ?

Bien sûr qu’on y pense ! Quand on a su qu’on allait jouer contre l’Angleterre à Chaban-Delmas c’est resté dans notre esprit. Mais pour l’instant, on essaye de ne pas se polluer, on prend les matchs les uns après les autres.

C’est l’expérience de 2018 (dernier titre de cette équipe, ndlr.) qui vous fait dire ça ?

On sait qu’il y a des matchs pièges, les déplacements sont toujours compliqués. On a par exemple connu un match nul en Écosse (13-13 en 2020). On a cette expérience et on veut accompagner les filles qui n’ont pas connu tout cela.

Les Bleues ont mis un peu plus de temps que prévu mais ont fini par trouver leur rythme de croisière et démarrent leur Tournoi par une victoire !#FRAIRL #XVdeFrance
Le film du match > https://t.co/8XZsyPVTYE pic.twitter.com/GIb0pPy1cc

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 23, 2024

Votre mentalité a évolué par rapport aux derniers Tournois ?

Certaines nouvelles sont arrivées, le staff a lui aussi changé. Alors on continue d’évoluer, mais on garde toujours la même mentalité.

Trouvez-vous qu’il y a une sensation de liberté avec ce nouveau staff ?

C’est un projet de co-construction, on discute beaucoup de la manière dont on vit les matchs, comment on ressent tout ça. Au final, c’est nous qui sommes sur le terrain, donc on a le droit à cette liberté et on reste très actrice dans ce projet.

Arrivez-vous à trouver de la motivation pour chaque match, même contre des équipes théoriquement plus faibles ?

On mesure la chance qu’on a d’être ici, de jouer ce genre de matchs. Pour se motiver, on s’appuie surtout sur nous-même, on se concentre avant tout sur notre jeu.

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Comment Manae Feleu a vécu ce match en tant que capitaine ?

C’est une joueuse qui représente vraiment bien le capitanat. Elle a fait ses preuves et montré un gros tempérament. On sent un respect de tout le groupe. Elle apprend encore et s’appuie sur son groupe. Je suis ravi que ce soit elle et de pouvoir l’accompagner.

On parle d’une possible diffusion des matchs d’Élite 1…

On veut continuer à faire évoluer le rugby féminin. Aujourd’hui, il y a un engouement certains et plusieurs records d’affluence sur des matchs de rugby féminin ont été battus.

Avec cette équipe de France, vous êtes les porte-drapeaux du rugby féminin ?

Évidemment ! On a senti un engouement différent ces dernières années avec des affluences qui ont beaucoup augmenté. Les gens attendent notre Tournoi. On le ressent ensuite en club où le public sait maintenant qu’il y a des clubs, que telle joueuse joue dans tel club, c’est un engouement général.

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