France - Angleterre - Avenir radieux, Ollie Lawrence en successeur… La revue de presse britannique
La presse outre-Manche, le lendemain de la défaite anglaise en France, s'est voulue optimiste quant à l'avenir du XV de la Rose. Les raisons sont variées, des performances ces dernières semaines au vivier qui éclôt au sein de la sélection. Et tant pis pour ce revers dans le money-time.
La presse britannique est largement revenue sur la défaite de l'Angleterre à Décines-Charpieu face au XV de France. The Guardian, malgré la pénalité victorieuse de Thomas Ramos dans les derniers instants, se voulait optimiste : « Il n'y a aucun doute : l'Angleterre est en bien meilleur état ce jour qu'au début du Tournoi. Pour la première fois depuis longtemps, ils sont sur la pente ascendante. Earl, Itoje, Martin et Chessum peuvent constituer les bases d'un paquet d'avants très sérieux. Et derrière, Lawrence, Smith, Freeman et Feyi-Waboso (bien qu'absent pour commotion) possèdent technique, vitesse et puissance. Ils seront de retour meilleurs l'année prochaine. » Même constat pour The Independent : « Au terme de ce final brillant, la France autant que l'Angleterre prouvent que l'avenir est radieux. »
C'était d'ailleurs le ton utilisé par le capitaine Jamie George et son sélectionneur Steve Borthwick en conférence de presse après la rencontre : « Nous avons réalisé d'énormes progrès, commentait le premier. Avant la compétition, nous voulions recréer le lien avec les supporters et leur donner le sourire. Je crois que c'est chose faite. Certes, il y a la déception de ne pas gagner le Tournoi alors que c'était un objectif. Mais on a montré par séquences qu'on a la qualité pour le faire. C'est pourquoi globalement j'ai hâte de voir ce que l'avenir réserve au rugby anglais. »
Toujours The Guardian, pour une statistique plus ou moins révélatrice : c'est la première fois depuis 1972 que la France remporte chez elle quatre matchs d'affilée contre l'Angleterre. À ce sujet, The Independent, conscient de l'apport du public rhodanien dans les derniers instants de la partie, estime : « Toute inquiétude autour du futur de Galthié ou des finances exsangues de la fédération peuvent attendre : le public français est de retour derrière les Bleus. »
Une dernière pénalité contestée
The Telegraph regrettait ce qui aurait pu être, sans ce « retournement de situation déchirant », « la victoire la plus importante sous le mandat de Steve Borthwick, et la première sur le sol français depuis 2016 ». D'ailleurs, l'ancien centre Ugo Monye (14 sélections, 2 avec les Lions) remettait en cause la dernière décision de l'arbitre australien Angus Gardner. Selon lui, le plaquage de Ben Earl considéré à l'épaule, était contestable, le numéro huit faisant l'effort de ceinturer : « Angus Gardner est un arbitre de classe mondiale. Mais c'était une décision un peu légère selon moi pour sceller le sort d'une telle rencontre, a-t-il exprimé au micro de ITV. Je suis désolé mais Ben Earl envoie son bras. On peut voir ce genre de plaquages à longueur de matchs ! Il envoie son bras mais c'est Romain Taofifenua dont il s'agit, qui pèse 145kg. »
En plateau également, Benjamin Kayser tentait de nuancer : « C'est sévère, et c'est même cruel pour Ben Earl qui a réalisé un Tournoi incroyable. C'est vrai qu'on voit souvent ce genre de plaquages, et que c'est un porteur de balles très puissant. Mais pour moi le coude est au sol, c'est l'épaule qui va la première. C'est une décision 50/50. »
Passation de pouvoir entre Tuilagi et Lawrence
Du côté des joueurs, la performance d'Ollie Lawrence n'a pas laissé indifférent. Auteur d'un doublé, il a été l'objet d'une tribune, dans The Telegraph, titrée ainsi : « Ollie Lawrence prouve que l'Angleterre peut envisager l'avenir sans Manu Tuilagi avec sérénité » : « Quel heureux timing de voir, au moment où Manu Tuilagi, dont l'esprit est bien occupé en ce moment, se dirige vers le baisser de rideau de sa carrière internationale, que l'Angleterre dévoile au grand jour un autre casseur de ligne décapant ! Alors que son partenaire au centre faisait sans doute ses adieux à la rose rouge, Ollie Lawrence a pris ses responsabilités, détruisant tout sur son passage, rendant un bel hommage à la marque de fabrique Tuilagi. »
Le quotidien rappelle que le joueur de 24 ans, « à près de 100kg et avec des épaules comme des rochers », pourrait avoir une tout autre carrière que son prédécesseur si les blessures l'épargnent : « Perforant sur les deux essais joliment construits, et dévastateur quand il avait la chance de porter le ballon, le numéro 12 a prouvé qu'il avait la puissance sur laquelle l'équipe pouvait reconstruire son attaque. » Du reste, l'ailier Tommy Freeman a été encensé : « Quand il a le ballon, il ne se passe que des bonnes choses. L'ailier a grandi au fil du Tournoi et mérite son essai. Une star en devenir. » De même qu'Ollie Chessum, titulaire en troisième ligne côté fermé : « Il a combattu le pack français plus que quiconque parmi ses partenaires. Son rythme est épatant et il devient peu à peu un porteur intéressant. » Outre-Manche, on voit le verre à moitié plein.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?