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Top 14 - Léo Coly, la saine rage au ventre

Par Simon Valzer
  • Le demi de mêlée a fait son mea-culpa tout en montrant sa saine détestation de la défaite
    Le demi de mêlée a fait son mea-culpa tout en montrant sa saine détestation de la défaite Icon Sport - Laurent Frezouls
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Performant dans le jeu courant mais malheureux face aux perches, le demi de mêlée a fait son mea-culpa tout en montrant sa saine détestation de la défaite. Un exemple à suivre pour les cistes.

Quand vous êtes engagés dans la terrible course au maintien, il n’y a pas de défaite encourageante qui tienne. Ce qu’il vous faut, ce sont des points, des points, et des points. C’est terrible, mais le MHR a une fois de plus remporté une de ces foutues "défaites encourageantes", et a laissé en route trois points au classement. Trois unités qui leur auraient permis de revenir à une victoire de Lyon, lui aussi défait (mais sans bonus) sur la pelouse de Toulon. Bref. Un maintien, ça se décroche donc avec des points, mais pour aller chercher ceux-ci, il faut aussi du caractère. Chose dont ne manque pas Léo Coly, le demi de mêlée du MHR.

Castres s'impose de justesse face à des Montpelliérains accrocheurs...

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 11, 2024

Préféré à Cobus Reinach pour débuter la rencontre, l’ex-Montois a bien conduit le jeu de son équipe, lui imprimant un rythme soutenu et assurant des transmissions fluides. Ce qui était déjà pas mal pour un joueur dont la dernière titularisation remontait au 2 mars dernier… Et pour corser encore la chose, Coly dut passer au poste d’ouvreur peu avant la mi-temps après la sortie sur commotion de son partenaire Louis Carbonel.

Coly : "On en a plein le c**, je vous le dis"

Il avait aussi une autre responsabilité : celle des tirs au but. Et dans cet exercice – qu’il occupait là pour la toute première fois de la saison avec le MHR –, l’ex- Montois s’est montré moins en réussite, avec sept points laissés en route, auxquels il faut ajouter un ultime drop, certainement tapé à la hâte. Soit dix points. Quand on regarde le score final, le raccourci est vite fait.

Mais le joueur de 24 ans, lui, ne se trouvait pas d’excuse. Et il se présenta en conférence de presse animé de la puissante mais saine colère des compétiteurs déçus mais qui assument : "C’était mon premier match en 10. Je découvre. J’ai essayé de m’adapter au mieux. J’ai eu des échecs. J’ai été perturbé par le vent, j’ai mal tapé. J’en prends la responsabilité. Sur le drop, on veut garder le ballon mais on n’est pas du tout efficaces, on va à deux à l’heure et je ne vois pas comment on peut les mettre en danger. Le ballon sort un peu, je vois qu’on pilonne pour rien, et je prends la responsabilité de tenter le drop. C’est la première fois que j’étais dans une situation comme ça. Ça ne m’a pas souri." Et le demi de mêlée d’exprimer son ras-le-bol, comme un appel à la révolte : "C’est la fierté qui doit parler maintenant. Quand tous les lundis tu arrives à l’entraînement la tête à l’envers parce que t’as perdu, on en a plein le c**. Je vous le dis, on en a plein le c**. C’est dur à dire, dur à vivre. Mais c’est là qu’on va se re-souder, qu’on va puiser dans les qualités individuelles de chacun, qu’elles soient mentales ou physiques. Il faut prendre tout ce qui peut nous tirer vers le haut." Et on a la faiblesse de penser que c’est avec des personnages animés de cette "grinta" que le MHR assurera son avenir en élite… 

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