El Abd : "On veut essayer de créer l’exploit"

Par Rugbyrama
  • PRO D2 - Oyonnax - Joe El Abd
    PRO D2 - Oyonnax - Joe El Abd
  • Pro D2 - Joe el Abd (Oyonnax) et ses joueurs
    Pro D2 - Joe el Abd (Oyonnax) et ses joueurs
  • PRO D2 - Oyonnax
    PRO D2 - Oyonnax
Publié le Mis à jour
Partager :

PRO D2 - Avant de disputer une seconde demi-finale en deux ans, Oyonnax aborde son duel à Jean-Dauger face à l’Aviron bayonnais avec détermination. Les Oyomen de Joe El Abd acceptent un rôle d’outsider qui n’enlève en rien leur ambition.

Est-ce que vous ressentez de la pression avant cette demi-finale ?

Non, car on attendait ce moment. On attendait cette phase finale depuis le début de la saison. On travaille tout au long de l’année sous pression, que ce soit à l’entrainement ou en match. On utilise cette pression comme une force. On dit que la pression est un privilège car si on n’avait pas de pression à ce moment de la saison, cela voudrait dire que l’on ne serait pas en demi-finale. On va profiter de cette pression et l’utiliser pour avancer.

Que vous inspire l’Aviron Bayonnais, votre adversaire dans cette demie ?

C’est un grand club du rugby français qui est la deuxième meilleure équipe de PRO D2 cette saison au regard du classement. Ils ont une ambiance top dans leur stade et on a hâte d’y jouer pour un match qui est hyper important dans notre saison. On s’attend à une ambiance électrique mais c’est pour ça que l’on s’entraine et que l’on joue, c’est pour ce type de souvenir. On a pris cela en compte pour mettre les joueurs sous pression car c’est avant tout un match de phase finale. On aime cette pression. C’est important de ne pas la fuir mais d’aller vers !

Le souvenir du dernier match à Jean-Dauger (défaite 52-21, ndlr) peut-il servir ?

On a dit avant notre barrage contre Colomiers que l’on ne prendrait pas en compte les matchs précédents (Oyonnax avait perdu ses deux confrontations face à Colomiers, ndlr). C’est un peu pareil pour Bayonne, même si l’on a eu une victoire et une défaite en saison régulière. On se prépare à affronter une équipe qui a fait une super saison. Les résultats auparavant… Il y aura des joueurs différents sur le terrain. Je ne pense pas que cela se jouera dans la motivation. On veut gagner notre demi-finale à l’extérieur et c’est déjà une super dimension à l’extérieur.

Par le passé, Oyonnax a déjà montré qu’il était capable de gagner une demi-finale à l’extérieur, comme ce fut le cas en 2009 à Agen… Et la finale était d’ailleurs déjà à Montpellier !

On est bien au courant de ça ! Tout est possible. Je pense que personne ne croit en nous. C’est évident. À l’époque déjà, personne ne croyait en Oyonnax. Même les joueurs, mais ils sont arrivés à faire l’exploit. On a vu dans le sport qu’il y a des trucs qui arrivent et qui sont incroyables. On veut déjà que ce soit notre meilleure semaine de la saison. On veut essayer de créer l’exploit, qui serait un grand exploit. On y croit. On va tout donner.

Pro D2 - Joe el Abd (Oyonnax) et ses joueurs
Pro D2 - Joe el Abd (Oyonnax) et ses joueurs

Est-ce que vous vous considérez comme un outsider sur ce match, et cela peut-il être une force ?

Je pense que depuis le début de saison, on a toujours été mis comme un outsider. Encore une fois, ce n’est ni une force ni une faiblesse. On le savait depuis le début. On voulait être là où l’on est aujourd’hui, c’est-à-dire en demi-finale. Quand tu joues une demie, tu sais que tu vas jouer contre l’une des meilleures équipes. Maintenant, on va tester notre jeu, sous pression et dans ces conditions. Et l’on veut faire notre meilleur match.

Bayonne, ce sera un niveau encore au-dessus. On travaille pour cela depuis le début. On sait que l’on peut faire, mais il faut le faire le jour-J.

Vous évoquez un test, mais ce sera surtout un défi !

Oui, et un gros défi ! Il faut que l’on y aille avec cet esprit de vouloir tout donner, de prendre du plaisir et de profiter du moment. Surtout que pour cela, il faudra jouer notre meilleur match de la saison.

On peut dire que la victoire en barrage contre Colomiers a été rassurante ?

C’est pendant la phase finale que l’on est jugé. Les matchs précédents ont été durs mais on a vite oublié ce match, car on sait qu’au fur et à mesure de la saison, on a accumulé de l’expérience et l’on a amélioré notre jeu pour ce moment. Je n’ai pas été étonné par cet état d’esprit conquérant, en défense et en attaque, avec une équipe soudée qui sait ce qu’elle veut faire, qui n’est pas tombée dans la provocation, qui a bien parlé avec l’arbitre. Cela montre que l’on a bien travaillé et que l’on est prêt pour ces moments. Maintenant, si on peut monter le niveau encore plus, c’est le but. Bayonne, ce sera un niveau encore au-dessus. On travaille pour cela depuis le début. On sait que l’on peut faire, mais il faut le faire le jour-J.

Vous aviez renforcé la cohésion avant Colomiers, qu’en est-il cette semaine ?

La semaine dernière, on voulait qu’elle soit la meilleure de notre saison. Notre but cette semaine, aux joueurs et au staff, c’est de rendre cette semaine de Bayonne encore meilleure. Ce n’est pas que le résultat, c’est aussi ce que l’on fait pendant la semaine pour créer des souvenirs, ensemble. Le rugby reste à peu près le même, mais ce qui est important c’est aussi ce que l’on fait en dehors du terrain. Le travail a été fait tout au long de la saison pour peaufiner notre jeu, et évidemment que l’on veut améliorer des détails à l’entrainement. Mais on n’a que cinq jours, donc on ne va rien réinventer. Le plus important est de savoir ce que l’on veut faire ensemble. La meilleure façon passe par la cohésion. Si le Covid nous a appris une chose, si le terrain est important, on a parfois fait des matchs sans entrainement, tout en faisant de gros matchs. Il ne faut pas oublier les choses qui se passent à côté.

PRO D2 - Oyonnax
PRO D2 - Oyonnax

Disons que contre Colomiers en barrage, le collectif a été plus performant que contre Provence ?

Oui, il est certain qu’il ne faut pas essayer de sauver la patrie. Chacun doit faire son job. Notre jeu laisse de la place aux initiatives, et les meilleurs joueurs peuvent s’exprimer, mais cela doit être dans le cadre. Si cela se fait dans le plan de jeu, on devient difficile à battre.

En quoi abordez-vous cette demi-finale de manière différence que celle face à Perpignan la saison dernière ?

La grande différence par rapport à l’année dernière, c’est ce que l’on a dit pendant la saison, c’est que l’on veut arriver à ce moment-là avec la plupart de nos joueurs en forme et disponibles. L’année dernière, on était un peu en difficulté. Ceux qui étaient en forme ont joué. Cette année, on arrive dans un moment où les mecs sont en train de battre leurs records au niveau fitness, ils sont en forme. Et on a l’embarras du choix ce qui rend mon travail plus difficile. Je pense que c’est une grande différence. Peut-être que l’on a mieux géré la saison, en faisant tourner à des moments. On n’a peut-être pas toujours eu les résultats souhaités par les supporters et la presse, mais on voulait arriver en phase finale avec des joueurs en grande forme. C’est aussi ce que l’on a appris de la saison dernière.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?