Foster doit-il être limogé de son poste de sélectionneur de la Nouvelle-Zélande ?

  • Ian Foster (Nouvelle-Zélande)
    Ian Foster (Nouvelle-Zélande)
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INTERNATIONAL - Sur la sellette depuis plusieurs mois, Ian Foster est au centre de toutes les polémiques en Nouvelle-Zélande. En fonction de ses prochains résultats en Rugby Championship, son mandat de sélectionneur pourrait s'écourter sans qu'il n'ait disputé une seule coupe du monde, une chose rarissime en Nouvelle-Zélande.

Si elle était déjà forte depuis le début de l'été, la pression sur les épaules de Ian Foster commence à être insoutenable. Pire, on sent même que la fin de son aventure à la tête des All Blacks est de plus en plus proche. Celui qui est en poste depuis la fin de la coupe du monde 2019 serait-il déjà cramé ? . Depuis un an particulièrement, Foster est vivement critiqué par les médias locaux pour sa gestion de la nation la plus prestigieuse de l'histoire du rugby.

Il faut dire qu'ils n'avaient que trop peu connu la défaite, au pays du long nuage blanc. Vainqueurs des coupes du monde 2011 et 2015 avec la génération la plus dominante de l'histoire, et demi-finalistes de l'édition 2019, les Néo-Zélandais tiennent en 2021-22 un bilan indigne de leur statut. Rendez vous compte, les Kiwis affichent cinq défaites lors de leurs six derniers matchs et se classent au cinquième rang des nations mondiales ! Un constat aussi choquant qu'inédit qui remet les pieds sur terre les aliens qu'étaient les All Blacks il y a si peu de temps.

Héritier décevant d'Hansen

Quand on regarde le parcours de Foster plus particulièrement, il est allégé par les victoires "faciles", face aux États-Unis, à l'Italie et un pays de Galles bien amoindri cet automne. Mais dès le début de son mandat, il ne faut pas oublier qu'il a été au centre d'un petit séisme en Nouvelle-Zélande : la première défaite de l'histoire des Blacks face à l'Argentine, fin 2020 à Sydney (25-15). Finalement rattrapé par le gain du Rugby Championship 2021 à la suite d'une année plutôt satisfaisante, il retombait donc dans la morosité et les critiques cette saison.

Ancien adjoint et protégé de Steve Hansen, qui l'a par ailleurs défendu maintes fois dans les médias en accusant un mal bien plus profond de la sélection, Foster était pourtant censé suivre le chemin doré emprunté par son prédécesseur pendant une décennie. C'était d'ailleurs au nom de la continuité qu'il avait été nommé fin 2019, devant les Joe Schmidt (qui a tout de même intégré le staff cet été), Scott Robertson, Dave Rennie ou autre Vern Cotter.

Une décision presque historique

À désormais presque un an de la coupe du monde en France, la question revient donc sans cesse : faut-il virer Ian Foster ? D'un point de vue global, cela pourrait paraître évident, mais ce serait en réalité complètement fou. Les Néo-Zélandais n'ont que très rarement limogé un entraîneur sans que ce dernier n'ait eu la chance de disputer une coupe du monde. En réalité, cela n'est arrivé qu'une seule fois : seul Wayne Smith n'a occupé le poste qu'entre 2000 et 2001, pour assurer l'intérim jusqu'à John Mitchell. Sinon, les sélectionneurs kiwis ont plutôt l'habitude de quitter leurs fonctions après une déception en coupe du monde.

Alors, faut-il sauter le pas et se séparer de Foster pour la Fédération ? Tout en prenant en compte que l'actuel sélectionneur ne dispose pas non-plus de la génération la plus clinquante de l'histoire du rugby néo-zélandais. Derrière lui, les candidats ne manquent pas et à un an de la coupe du monde, le temps presse...

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