Van der Flier : "La demi-finale contre Toulouse était l'une des meilleures performances de l’année"

  • Champions  Cup - Josh van der Flier (Leinster)
    Champions Cup - Josh van der Flier (Leinster)
  • Champions Cup - Jonathan Sexton et Josh van der Flier (Leinster)
    Champions Cup - Jonathan Sexton et Josh van der Flier (Leinster)
  • Champions Cup - Caelan Doris, Jack Conan et Josh van der Flier (Leinster)
    Champions Cup - Caelan Doris, Jack Conan et Josh van der Flier (Leinster)
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CHAMPIONS CUP - Le troisième ligne aile du Leinster brille cette saison et sort d'une grande performance face au Stade toulousain. Ce samedi, face à La Rochelle en finale, Josh van der Flier sera l'un des atouts des Irlandais. Après avoir manqué les finales en 2018 et 2019, il est l'heure pour lui de se montrer lors d'un match au sommet.

Le Leinster n’a plus gagné de coupe d’Europe depuis 2018, la pression sur vos épaules est-elle forte ?

Je ne sens pas vraiment une pression supplémentaire. Bien sûr, en tant qu’équipe, on a faim de gagner à nouveau le trophée et d’être en finale. C’est un trophée tellement difficile à gagner, une compétition avec de grandes équipes en lice... Mais définitivement, on a une vraie ambition cette saison.

Personnellement, vous n’aviez pas participé aux finales 2018 et 2019. C’est donc une première pour vous….

Quand on regarde l’effectif, il y a beaucoup de joueurs qui n’ont pas joué de finale européenne. C’est donc quelque chose dont nous n’avons pas trop l’habitude, quelque chose de très excitant.

Vous étiez par contre présent lors de la demi-finale l’an dernier contre ces mêmes rochelais. Ça reste dans votre tête ?

Pour revenir sur la demi-finale de l’an dernier, La Rochelle avait très bien joué et nous avait rendu la tâche très difficile. Ils ont mieux performé ce jour-là et ont remporté le match comme une grosse équipe.

Plusieurs de vos cadres comme Sexton, Gibson-Park et Doris étaient absents à cette époque. Qu’est-ce que leur présence peut changer cette fois-ci ?

Jamison, Caelan et Jonathan sont vraiment des supers joueurs. On peut dire ce qu’on veut, Johnny est incroyable. Caelan est un des meilleurs joueurs de l’effectif cette saison. C’est super de les avoir avec nous dans l’équipe. Je pense que leur présence ne va pas trop changer notre approche, ni la manière dont La Rochelle va aborder ce match. Mais plus on va avoir ce genre de joueurs en forme, le mieux c’est pour nous.

Champions Cup - Jonathan Sexton et Josh van der Flier (Leinster)
Champions Cup - Jonathan Sexton et Josh van der Flier (Leinster)

Sexton a maintenant 36 ans. Qu’est-ce que ça représente de jouer avec lui ?

C’est vraiment un bon mec. Sa qualité de joueur de rugby a été reconnue lorsqu’il a été désigné meilleur joueur du monde. C’est un joueur incroyable et un capitaine aussi qui apporte beaucoup d’expérience. C’est le leader de l’Irlande et du Leinster, c’est un atout incroyable. Il est très exigeant : il demande à ce qu’on travaille dans les meilleures conditions possibles. Il a un cerveau de rugby tellement développé… C’est une de ces personnes, on pense qu’elle regarde une partie du terrain, mais qui voit l’autre partie. Il a les yeux partout, c’est très impressionnant.

La victoire face au Stade toulousain est-elle une référence pour vous ?

C’était une performance très satisfaisante. Le rugby n’est jamais parfait, il a toujours des choses à améliorer, mais c’est vrai que cette demi-finale était l'une des meilleures performances de l’année. C’était super de faire partie de ce match, le public a vraiment joué sa part. Il y avait 42 000 personnes au stade, c’était incroyable.

Qu’est-ce qu’il se passe dans la tête d’un joueur quand le plan marche aussi bien ?

Pendant le match, même si les choses se passaient bien, c’était très difficile. C’était très physique et ça allait très vite. Il y avait un peu de tension aussi, donc je ne peux pas dire que je me sentais relâché ou à l’aise. Je pense qu’il y a certaines parties du match où on était vraiment au-dessus de Toulouse, mais lorsqu’on regardait le score, ils n’étaient pas si loin. C’est ça de jouer contre des grandes équipes : on peut jouer la meilleure mi-temps de notre vie face à elles, mais avoir seulement dix points d’avance. Donc, oui, c’était une performance satisfaisante, mais c’était aussi un gros boulot.

La troisième ligne a vraiment impressionné lors de ce match. Quelle est votre relation avec Caelan Doris et Jack Conan ?

On s’entend vraiment très bien, avec Rhys Ruddock aussi qui était sorti du banc contre Toulouse. On a beaucoup joué ensemble dernièrement et on est de très bons amis dans la vie aussi. Ça permet que la mayonnaise prenne bien. Il y a une bonne concurrence, saine. Il y a beaucoup de joueurs performants en troisième ligne et je pense que ça pousse tout le monde à s’améliorer, que ce soit aux entraînements ou aux matchs.

Champions Cup - Caelan Doris, Jack Conan et Josh van der Flier (Leinster)
Champions Cup - Caelan Doris, Jack Conan et Josh van der Flier (Leinster)

La présence ou non de Will Skelton, qui avait fait un gros match l’année dernière, va-t-elle changer quelque chose dans votre plan ?

Il a vraiment fait une superbe performance face à nous l’an dernier. C’est un très bon joueur, qui fait partie des grands noms qu’ils possèdent dans leur équipe. J’ai cru comprendre qu’il pourrait ne pas jouer. Ce serait une grosse perte pour eux, même s’ils ont beaucoup de bons joueurs pour le remplacer. Donc je ne pense pas que cela nous change beaucoup.

Quel rôle a Stuart Lancaster, ancien sélectionneur de l’Angleterre, dans le développement du Leinster ?

Il a été super pour nous. Stuart a vraiment beaucoup travaillé sur nos séances au quotidien. Il a été bon sur l’expérience qu’il peut nous apporter sur le rugby de haut-niveau. Il nous apporte vraiment sa manière de développer l’équipe, et une culture d’équipe. Il met beaucoup l’accent sur améliorer les joueurs individuellement et je pense que n’importe quel joueur qui a été sous ses ordres au Leinster a progressé. J’ai beaucoup appris de lui. Il a toujours des idées innovantes et une volonté de s’améliorer en tant qu’entraîneur. Je pense qu’on est vraiment chanceux d’avoir Stuart et Leo Cullen.

Personnellement, vous-vous êtes beaucoup amélioré ces deux dernières années. Avez-vous changé quelque chose dans vos habitudes ?

C’est assez difficile de retenir quelque chose de particulier par rapport à mon développement. J’ai essayé de développer mon jeu, que ce soit le plaquage, porter le ballon ou le travail dans les rucks. Cette année, il y a aussi quelques petites choses que j’ai essayé de faire différemment. J’ai essayé de me relaxer un petit peu plus, de demander à porter le ballon un peu plus dans les moments clé. Mais paradoxalement, je pense que ces deux dernières années, j’ai fait plus d’erreurs que jamais. J’ai toujours été un joueur strict avec moi-même, j’essayais juste de remplir mon rôle, ne pas faire d’erreurs. Mais ces deux dernières saisons, j’ai essayé de développer mon jeu, avec plus d’impact. Et apparemment, les choses se sont plutôt bien passées pour moi.

Vous vous êtes aussi inspiré de Richie Mc Caw ?

Oui, un de mes copains a lu son bouquin et il m’a dit de lire quelques passages spécifiques. C’est vraiment quelque chose qui m’a marqué. Il disait par exemple de ne pas se juger par rapport au nombre de ballons récupérés, mais au ratio de ballons récupérés par rapport aux opportunités de le faire.

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