Top 14 - "L’objectif n’est pas complètement atteint" pour Paul Gabrillagues (Stade français)

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À la veille du match de barrage contre le Racing 92, le capitaine du Stade français Paul Gabrillagues, souriant et détendu, s’est penché sur les enjeux de cette rencontre. Pour lui, ce derby n'est qu'une étape de plus vers l'objectif parisien.

Gonzalo Quesada a déclaré dans les colonnes du Figaro que l’objectif était atteint. Partagez-vous ce sentiment ?

La première mission de se qualifier est réussie. Mais, pour moi, l’objectif n’est pas complètement atteint.

Gonzalo Quesada va disputer son ou ses derniers matchs à la tête du Stade français. Est-ce une source de motivation supplémentaire ?

En fait, c’est le dernier match à Jean-Bouin pour de nombreuses personnes. Pas seulement pour Gonzalo. Parler uniquement de Gonzalo, ce serait dur pour les autres. Je pense notamment à Arthur Coville qui a porté le maillot 120 ou 130 fois. Ça fait six ans que je joue avec lui, six ans que je vis à ses côtés. Ce n’est pas rien. J’ai une pensée encore pour Alex (Arrate), Marcos (Kremer) ou encore James (Hall)… Je ne peux pas tous les citer, ce serait long. Maintenant, pour répondre à la question, c’est évidemment une source de motivation supplémentaire.

Avez-vous un sentiment de revanche au fond de vous après la victoire du Racing sur votre pelouse du Stade Jean-Bouin lors du match retour ?

Non, pas du tout. Il y a eu tellement de matchs contre le Racing. Un coup, c’est la revanche ; un coup c’est la belle. Ça ne veut plus rien dire. Et puis, un match de barrage, c’est un tout autre contexte. Soit on gagne et on continue, soit on perd et on dégage.

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Mais parvenez-vous à faire abstraction du fait que ce soit un derby ?

L’enjeu de ce match de barrage prendra le dessus sur la notion de derby. Le plus important, c’est de gagner pour jouer une demi-finale. Le fait que ce soit un derby, c’est finalement du folklore.

Le Racing reste sur six victoires consécutives à Jean-Bouin. L’avez-vous en tête ?

Pas du tout…

N’avez-vous pas pensé à délocaliser le match à l’Arena ?

(il rigole) Non !

Vous avez construit votre saison sur la défense et la conquête. Est-ce la tonalité de la stratégie mise en place pour ce match de barrage ?

C’est la base du rugby, ça se joue sur ces secteurs de jeu. Mais c’est parfois réducteur de limiter le stade français à sa conquête et sa défense. Le Stade français, c’est un groupe. Nous serons 23 à défendre les couleurs du club et je pense aussi à ceux qui seront en tribunes, dont certains auraient mérité de jouer autant que moi ou d’autres. Et puis, restons humbles car sur certains matchs, nous nous sommes fait contrer.

Lorsque vous regardez la façon dont s’est déroulée la saison, quel est votre sentiment ?

Notre place en barrage est méritée. Si on est là, ce n’est pas un hasard. Nous avons été très réguliers. Nous avons toujours été dans le haut du tableau depuis mi-octobre. Après, nous sommes lucides : sur le contenu, tout n’a pas été parfait. Mais le Top 14, c’est une compétition qui est très longue.

Arthur Coville, demi de mêlée du Stade français, devrait débuter la rencontre
Arthur Coville, demi de mêlée du Stade français, devrait débuter la rencontre Icon Sport - Icon Sport

La dynamique est moins positive sur ces derniers mois. Est-ce que cela vous inquiète ?

Non, pas du tout.

Si vous vous qualifiez pour les demi-finales, la saison sera-t-elle réussie ?

(il sourit) Notre mission, c’est d’aller au bout. Quand on est en phase finale, c’est pour gagner les matchs.

En 2015, le Stade français avait déjà terminé quatrième du Top 14 avant de recevoir le Racing en barrage. Finalement, vous aviez été sacrés champions de France. Vous y pensez ?

La vérité de 2015 n’est pas celle d’aujourd’hui. C’est incomparable. D’ailleurs, il ne reste pas grand monde au club de cette époque-là. On est bien placé au Stade français pour savoir que chaque saison est différente.

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