Top 14/Pro D2 - Tanginoa Halaifonua, l'atout maître de Grenoble

Par Paul Arnould
  • Tanginoa Halaifonua sera un élément très important du FCG face à Perpigna, samedi lors du match d'accession.
    Tanginoa Halaifonua sera un élément très important du FCG face à Perpigna, samedi lors du match d'accession. Icon Sport
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Tanginoa Halaifonua, le deuxième ligne tongien, est indispensable dans l'équilibre du FCG, qui affrontera Perpignan samedi lors du barrage d'accession en Top 14. 

Il n'a pas fait beaucoup de bruits en arrivant du LOU en 2020 avec seulement six petits matchs à son actif : Tanginoa Halaifonua, le deuxième ligne tongien du FCG (1,96 m, 115 kg) est devenu un atout crucial du club cette saison, et devra être à son meilleur niveau lors du match d'accession face à Perpignan, samedi à 21 heures au Stade des Alpes. 

Cette saison, l'international aux huit sélections avec les Tonga, a disputé 25 matchs de Pro D2 avec son club (deuxième joueur le plus utilisé de l'effectif derrière Karim Qadiri). Titulaire à 23 reprises, il avait manqué la demi-finale face à Mont-de-Marsan à cause d'une douleur aux ischio-jambiers, avant de faire son retour pour la grande finale. Était-il à 100 % pour affronter Oyonnax ? Le deuxième ligne n'a pas réalisé une performance représentative de sa saison face au leader de la phase régulière. Car depuis le cru 2021-2022 de Pro D2 - encore plus en 2022-2023 - Tanginoa Halaifonua a franchi un réel cap, et après une saison d'adaptation, celui qui est plutôt discret en dehors des terrains est devenu un vrai leader, comme l'expliquait Fabien Gengenbacher en janvier dernier dans les colonnes du Dauphiné Libéré. "Il a franchi un cap déjà l’an dernier. Pas seulement en tant que joueur, mais en tant qu’homme et acteur de notre projet". "Je l’avais positionné dans le groupe des leaders et tout le monde avait été un peu surpris car c’est quelqu’un qui ne parle pas beaucoup. Il est plutôt taiseux. Mais ça l’a aidé aussi à prendre des initiatives et à s’autoriser de parler et de prendre les choses en main quand ça ne va pas. Il remplit son rôle de leader de combat à merveille."

Puissant et mobile

Précieux en touche, et dans la conduite des mauls (situation de jeu essentielle) le Tongien est également un porteur de balle important du FCG, en étant souvent le point d'ancrage préférentiel du jeu grenoblois, et une bonne rampe de lancement pour dynamyser le jeu. "Il a la capacité à prendre le ballon dans le bon timing, lancé, et avec de la vitesse. Ça lui permet d'agresser le rideau et ça lui plaît", se félicitait Gengenbacher toujours dans les colonnes du quotidien régional. Si Grenoble a du mal à trouver la solution sur les extérieurs, surtout avec un Karim Qadiri incertain, les Rouge et Bleu pourront toujours utiliser la puissance de Tanginoa Halaifonua sur la ligne d'avantage ou dans l'axe. Son gabarit (1,96 m, 115 kg) lui permet également de garder une mobilité plus qu'intéressante en attaque comme en défense. "C’est une formation très joueuse, qui tente beaucoup de passes après contacts mais qui est aussi rugueuse dans les un contre un, présentait le manager catalan Patrick Arlettaz. Ils vont chercher à créer des choses, à prendre des initiatives… Le FCG pratique un joli rugby et peut être dangereux dans toutes les zones. C’est différent d’Oyonnax, par exemple, qui est très en place, qui est très rude. Ça ne veut pas dire que Grenoble ne l’est pas, attention. En tout cas, nous avons beaucoup de respect à Grenoble."

Un avenir au Stade français en cas de défaite ?

Après trois saisons, Tanginoa Halaifonua pourrait quitter Grenoble après ce dernier match. Encore sous contrat jusqu'en 2024, le Tongien intéresserait le Stade français d'après Canal +, qui pourrait enrôler le deuxième ligne en cas de défaite du FCG lors de l'access match, en plus d'une indemnité compensatoire à sa dernière année de contrat. 

Son avenir dépend donc également de ce fameux match d'accession face à Perpignan, qui sent déjà la poudre. "Tout le monde a conscience que ce sera chaud bouillant mais ce n’est pas pour nous déplaire. On va chercher à s’en nourrir", annonçait Patrick Arlettaz, le manager de l'Usap cette semaine. En 2018, Grenoble avait déjà connu l'ivresse d'un match d'accession, et l'issue avait été positive pour le FCG face à Oyonnax. Après la finale perdue le week-end dernier, le troisième ligne Antonin Berruyer se souvenait : "J'espère qu'on revivra les mêmes émotions la semaine prochaine, car ça reste gravé. Et ça peut aussi être une belle page de l'histoire de ce club." Pour espérer renouveller le même scénario, Grenoble aura besoin d'un grand Tanginoa Halaifonua. 

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