Brian O’Driscoll, numéro 13 de votre XV de légende

Par Rugbyrama
  • Bryan O'Driscoll
    Bryan O'Driscoll
  • Tournoi des 6 Nations 2014 - Paul O'Connell (capitaine de l'Irlande) et Brian O'Driscoll célèbrent la victoire du Tournoi
    Tournoi des 6 Nations 2014 - Paul O'Connell (capitaine de l'Irlande) et Brian O'Driscoll célèbrent la victoire du Tournoi
  • Leinster's Brian O'Driscoll (C) celebrates with teammates Gordon D'Arcy (R) and Sean O'Brien (L) on April 30, 2011 after scoring a try against Toulouse during their European Cup semi-final match at the Aviva Stadium
    Leinster's Brian O'Driscoll (C) celebrates with teammates Gordon D'Arcy (R) and Sean O'Brien (L) on April 30, 2011 after scoring a try against Toulouse during their European Cup semi-final match at the Aviva Stadium
Publié le Mis à jour
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XV HISTORIQUE - Après avoir élu poste par poste les joueurs dans le XV historique, la rédaction vous propose un portait de chaque gagnant. Aujourd’hui : le second centre (numéro 13) Brian O’Driscoll.

Considéré par beaucoup comme le meilleur centre de l’histoire, Brian O’Driscoll, va permettre avec l’aide d’une génération dorée de faire entrer l’Irlande dans une nouvelle ère. Une carrière commencée très jeune pour "BOD" et qui ne cessera de monter en puissance. Que ce soit avec son seul et unique club, le Leinster, ou avec la sélection irlandaise.

10 ans pour bâtir les bases d’une réussite étincelante

Bien qu’il n’ait jamais débuté un match avec sa province du Leinster, O’Driscoll est appelé pour disputer le Tournoi des 5 Nations 1999, pour combler un manque criant à son poste. Atypique début de parcours donc, mais rapidement confirmé grâce à son intelligence de jeu qui lui permet de connaître une adaptation éclaire. Aux côtés de Ronan O’Gara, Peter Stringer, Paul O’Connell ou encore John Hayes, le XV du trèfle va s’accorder une renaissance après des années 90 délicates. Deux coups d’éclats vont suffire à O’Driscoll pour se faire un nom sur la scène internationale.

En 2000, il inscrit un coup du chapeau au Stade de France lors de la dernière journée du Tournoi. Puis lors de sa première tournée avec les Lions, il marque un essai mémorable qui met en exergue toutes ses qualités : capacité d’accélération et de franchissement, habilité pour exploiter le moindre espace et sang-froid pour réaliser le meilleur "skill" possible.

Malheureusement pour lui, et malgré des débuts extrêmement prometteurs, il ne parvient pas à glaner un titre avec le XV de trèfle. Toujours sur le podium du Tournoi jusqu’en 2008, mais jamais sacré. Son parcours lors de ses 3 Coupes du monde disputés (1999, 2003 et 2007) est semé d’embûches, il n'atteint qu’une seule fois les quarts. Même s’il remporte en 2001 la ligue Celte, son club reste en retrait des provinces galloises ou du Munster qui reste la province irlandaise la plus performante.

Titres et reconnaissance à partir de 2009

Bien que déjà reconnu grâce à ses performances individuelles, il manquait la réussite collective à O’Driscoll pour franchir un cap. La domination sans pareille du Leinster, autour des années 2010, apportera ce manque qui lui faisait cruellement défaut jusqu’à présent. Avec 3 Hcup remportés en 2009, 2011 et 2012 plus un Challenge en 2013, O’Driscoll et ses coéquipiers deviennent la meilleure équipe du continent. Ce n’est d’ailleurs sans surprise qu’il figure au sein de l’équipe type des 15 premières années de coupe d’Europe en 2010.

Tournoi des 6 Nations 2014 - Paul O'Connell (capitaine de l'Irlande) et Brian O'Driscoll célèbrent la victoire du Tournoi
Tournoi des 6 Nations 2014 - Paul O'Connell (capitaine de l'Irlande) et Brian O'Driscoll célèbrent la victoire du Tournoi

En 2009, il conduit même l’Irlande vers son premier Grand Chelem depuis 1948. Elu meilleur joueur du Tournoi, il est essentiel à cette réussite. Après des années de désillusion dans le Tournoi, ce succès peut se comparer à un aboutissement pour le joueur. Son palmarès se garnit enfin, au crépuscule de sa carrière. Il raccrochera les crampons en 2014 après 133 sélections (record pour sa nation) et 46 essais inscrits (record également). Son aventure professionnelle prend fin avec une seconde victoire dans le Tournoi en 2014, une belle sortie pour la légende du pays.

O’Driscoll-D’Arcy, paire inégalable

Ses 15 années passées sur les terrains de rugby, "BOD" les a réalisées avec Gordon D’Arcy son compère de toujours. Souvent dans l’ombre, D’Arcy aura été le complément idéal au centre. Ayant tout connu ensemble, ils établissent à l’occasion de la Coupe du monde 2011 le record mondial d’apparitions communes pour une paire de centres en matchs internationaux, devant la mythique paire Carling-Guscott. Costauds et vifs, capables de briser n’importe quel rideau défensif, mais aussi très bons défenseurs, ils auront été les deux centres de référence au coeur des années 2000.

Leinster's Brian O'Driscoll (C) celebrates with teammates Gordon D'Arcy (R) and Sean O'Brien (L) on April 30, 2011 after scoring a try against Toulouse during their European Cup semi-final match at the Aviva Stadium
Leinster's Brian O'Driscoll (C) celebrates with teammates Gordon D'Arcy (R) and Sean O'Brien (L) on April 30, 2011 after scoring a try against Toulouse during their European Cup semi-final match at the Aviva Stadium

Leur retraite, ils la prendront d’ailleurs quasi simultanément (2014 pour l’un, 2015 pour l’autre). Preuve ultime qu’ils étaient indissociables.

Par Thibaud Gouazé

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