Botha, deuxième-ligne du XV de légende

Par Rugbyrama
  • Bakkies Botha.
    Bakkies Botha.
  • Bakkies Botha et Victor Matfield avec la Coupe du monde dans les mains.
    Bakkies Botha et Victor Matfield avec la Coupe du monde dans les mains.
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XV HISTORIQUE - Après avoir élu poste par poste les joueurs dans le XV historique, la rédaction vous propose un portrait de chaque gagnant. Aujourd’hui : le deuxième-ligne Bakkies Botha.

Pas le plus aimé des joueurs de rugby, lorsqu’il était sur un terrain, mais fort d’un palmarès bien fourni et d’une carrière de très haut niveau. De son vrai nom, John Philip Botha, Bakkies a donc été élu numéro 4 du XV historique des internautes. Son passage à Toulon reste dans toutes les têtes, mais il a commencé avec les Blue Bulls et surtout, il est devenu l’un des piliers de la sélection Springboks entre 2003 et 2011.

Une carrière bien remplie

La carrière du géant sud-africain a commencé du côté de Prétoria avec les Blue Bulls puis les Bulls. Bakkies Botha naviguait entre les deux équipes, passant de l’équipe 1 (Bulls) à l’équipe 2 (Blue Bulls) suivant la forme et les matchs qui se présentait. Durant ses 10 années passées dans le rugby professionnel de son pays, le surpuissant deuxième-ligne a marqué tous ses adversaires et a su se faire un nom dans le rugby mondial. Son palmarès commençait déjà a bien gonflé avec 3 victoires dans le Super 14 (en 2007, 2009 et 2010), 5 Currie Cup glanées avec les Blue Bulls (en 2002, 2003, 2004, 2006 et 2009) et deux finales perdues de Currie Cup (en 2005 et 2008). Lors de sa victoire en 2007, Bakkies Botha jouait au côté de certains de ses coéquipiers avec les Springboks et en face, ils étaient également un certain nombre. Et son attelage avec en seconde latte avec Victor Matflied faisait déjà des ravages dans les équipes adverses. Cette année 2007 restera sûrement l’une des meilleures de la carrière de "The Butcher" avec son titre en club, mais également sa victoire en Coupe du Monde remportée avec les Springboks. À ses côtés, Victor Matfield, Bryan Habana, Danie Rossouw ou encore Juan Smith étaient également de la partie pour cette victoire mondiale et permettre à la nation arc-en-ciel d’être sur le toit du monde.

Bakkies Botha et Victor Matfield avec la Coupe du monde dans les mains.
Bakkies Botha et Victor Matfield avec la Coupe du monde dans les mains.

Ses années toulonnaises

En 2011, Bakkies Botha décida de se lancer un nouveau challenge et acceptait l’appel du pied d’un certain Mourad Boudjellal. Son arrivée sur la rade ne passera pas inaperçu malgré l’effectif de stars déjà formé par Jonny Wilkinson, Carl Hayman, Juan-Martin Fernandez Lobbé et les autres. L’année de son arrivée, le deuxième-ligne ratera les trois premiers mois du championnat de France, puisqu’il est parti disputer sa 3ème coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Mais la suite de la saison, Bakkies Botha sera déjà devenu l’un des indispensables de Bernard Laporte. Pas qualifiable en Coupe d’Europe, le deuxième-ligne sud-africain n’a cessé d’enchaîner les titularisations. Mais, Toulon a perdu la finale de Top 14 et de Coupe d’Europe cette même année. En revanche, à partir de sa deuxième saison, Bakkies Botha n’a vécu que des titres à chaque saison, vivant les glorieuses 4 années où Toulon n’avait pas d’égal en Europe et notamment les trois titres de champion d’Europe consécutif (en 2013, 2014, 2015). Au final, il remportera également le Top 14 à une reprise (en 2014) avec deux autres finales perdues ‘en 2012 et 2013). L’année de l’arrêt de sa carrière, le féroce deuxième-ligne terminera sur un titre de champion d’Europe pour parachever un palmarès bien garni.

L’intimidation incarnée

Mais sans parler de son palmarès immense, Bakkies Botha était surtout redouté et son sens de l’intimidation mentale et physique résonnait chez ses adversaires. Toujours à la limite de la règle, le deuxième-ligne ne faisait pas dans le détail, son jeu était fait de brutalité, de violence parfois, mais surtout d'une puissance poussée à l’extrême. Il a marqué de nombreux adversaires sur des plaquages fracassants ou des déblayages sans retenu. Un joueur qui savait se faire mal, et faire mal à l’équipe d’en face. Tous les amateurs de rugby se souviennent de ses moments fantasques, avec des bisous envoyés à ses adversaires après un plaquages virulents, ou ses petits claques pour faire sortir son vis-à-vis de la partie. Au fond, l’homme était apprécié par ses partenaires, son attelage avec Matfield aura marqué le rugby mondial, tout comme celui avec Ali Williams sous les couleurs du RCT. Bakkies Botha est devenu l’un des "chouchou" de Bernard Laporte.

Le boucher des terrains de rugby est désormais devenu boucher dans la vie, Bakkies Botha avait une reconversion toute tracée. Il a ouvert une boucherie dans la ville de ses débuts, à Prétoria. Un endroit appelé tout naturellement "Bakkies The Butcher".

Par Bastien Rodrigues.

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