Servat : "Il n’y a aucun souci avec Charles"

  • Karim Ghezal, William Servat et Fabien Galthié (France)
    Karim Ghezal, William Servat et Fabien Galthié (France)
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Après l’officialisation lundi par le staff technique du XV de France qu’Antoine Dupont sera le capitaine des Bleus pour la tournée de novembre, l’entraîneur des avants William Servat a accepté de revenir sur le sujet. Mais aussi d’évoquer la perte de Cyril Baille et Jean-Baptiste Gros, les deux tauliers du poste de pilier gauche.

Le poste de pilier gauche particulièrement déplumé a-t-il été une source d’inquiétude pour vous ?

La première blessure de Cyril (Baille), puis la deuxième de Jean-Baptiste (Gros) à qui nous souhaitons bon rétablissement et puis le carton rouge de Reda (Wardi) nous a contraints à réagir le plus rapidement possible avec des joueurs qui se sont très bien comportés sur le rassemblement. Qui sont très présents. Ça montre l'étendue du réservoir que nous pouvons avoir à ce poste-là. C’est quand même appréciable d’avoir plusieurs joueurs qui peuvent postuler.

Par la force des choses, vous allez débuter contre l’Australie avec un pilier gauche qui n’aura jamais été titularisé depuis l’arrivée de Fabien Galthié à la tête de l’équipe de France. Est-ce problématique ?

Certes, mais certains étaient tout de même avec nous au Japon, en tournée l’été dernier. Après la richesse et la particularité de notre système, c’est que nous nous entraînons tout le temps à 42 joueurs. Ça nous a permis jusque-là de voir de nombreux joueurs qui, certes, n’ont pas encore porté le maillot pour débuter les matchs, mais ce sont des joueurs qui connaissent le projet et qui sont très impliqués. Quand on voit la vitesse avec laquelle Clément Castets s’est intégré dans notre projet de jeu, on n’a pas trop de question à se poser. Que ce soit sur les pré-requis sur les systèmes de liaison ou les pré-actions, il est déjà au point sur mes attentes et sur celles que l’on s’est fixées tous ensemble.

Quatorze joueurs ont été remis à disposition de leur club mercredi soir. Vous êtes-vous posé la question d’y glisser Romain Ntamack pour qu’ils engrangent du temps de jeu contre Bayonne le week-end prochain ?

Bien sûr, nous nous sommes interrogés. Romain a été blessé et n’a pas encore rejoué. Mais on connaît tous le sérieux et la qualité de travail de ce joueur. Il s’est donné les moyens de revenir à temps et de revenir dans le projet de l’équipe de France. Nous avons jugé qu’il était tout aussi important que Romain reste toute la semaine avec nous pour bien s’entraîner. Toute la semaine, nos entraînements ont été à haute intensité. Demain (vendredi), ce sera aussi le cas face à l’équipe de France des moins de 20 ans. C’est une façon de lui redonner les habitudes, les rouages avec ses centres, ses ailiers, les avants. C’est rentrer dans le système collectif et c’est important pour sa capacité à être très performant pour le match contre l’Australie.

Vous évoquez l’Australie, mais le test important n’est-il pas le suivant face à l’Afrique du Sud ?

C’est bien plus loin… Je n’ai pas eu le temps de regarder les matchs (rires). Plus sérieusement, cette équipe est championne du monde en titre et s’est appuyée sur ce à quoi vous pensez, la mêlée. Mais pour l’heure, nous préparons le match face à l’Australie.

Que vous inspire alors cette mêlée australienne ?

Lors de la dernière tournée là-bas, elle nous a parfois mis en difficultés. Pas forcément au niveau du résultat net, mais on a senti tout le potentiel de cette équipe, qui va récupérer quelques joueurs importants. Ce sera engagé et difficile. Les Nations de l’hémisphère sud, quand elles rencontrent celles du Nord, se préparent très fort.

Le staff du XV de France a désigné Antoine Dupont pour assumer le capitanat. Comment a réagi Charles Ollivon ?

On a la chance d’avoir avec nous un groupe de leaders assez extraordinaire. On parle souvent de la qualité individuelle de nos joueurs, de la qualité collective, mais on ne parle pas assez de la qualité humaine de ces mecs. On a la chance d’avoir un groupe doté d’une maturité remarquable. Je ne veux pas faire de raccourci, mais quand Charles a été capitaine sur son premier Tournoi n’a jamais parlé de lui, ni pensé qu’à lui. Il a toujours revendiqué des choses pour son équipe. Il a constamment avancé pour le bien de l’équipe. Et aujourd’hui, je pense que Charles Ollivon est toujours dans la même direction. Il n’y a aucun souci avec Charles

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