Thomas Ramos, le grand bénéficiaire

  • International - France Afrique du Sud - Thomas Ramos
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XV DE FRANCE - Le joueur du Stade Toulousain a signé deux performances étincelantes face à l’Australie et l’Afrique du Sud. Relégué sur le banc pendant le Tournoi, le destin lui a fait un clin d'œil.

Il faut attendre bien sûr le dernier match pour faire un bilan fiable de la bourse des valeurs des tests automnaux. Mais il nous démange d’écrire que Thomas Ramos, l’arrière du Stade Toulousain fait figure de grand bénéficiaire de cette séquence internationale. L’information n’aura fait que conforter l’opinion des supporteurs toulousains, qui ne tarissaient pas d’éloges sur le début de saison de Thomas Ramos avec les Rouge et Noir. Deux premiers matchs à l’arrière très corrects, sans excès, puis dans la foulée un véritable festival… en position de demi d’ouverture. C’est sans doute le paradoxe, de ce joueur si créatif et si adroit. On aime bien le classer parmi les talents victimes de leur polyvalence. Lors du dernier Tournoi, il a vécu les cinq matchs du Grand Chelem, mais toujours comme remplaçant. A deux reprises, il n’est même pas entré en jeu. C’est alors Melvyn Jaminet de Perpignan qui portait le numéro 15. Thomas couvrait, depuis le banc les postes d’ouvreur et d’arrière dans une configuration "6-2" (Jalibert était absent). On avait le sentiment que le sélectionneur préférait garder un joueur à double-emploi frais sur le banc. Thomas Ramos a donc vécu ce triomphe dans la peau d’un sacrifié et en plus, son concurrent Jaminet a signé … à Toulouse, une façon de pimenter encore plus la situation.

International - France - Ramos
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Les astres ont tourné

Mais cet automne, les astres ont tourné. Melvyn Jaminet a déclaré forfait et Thomas Ramos a pu saisir l’occasion. Chacune de ses interventions a brillé par son tranchant, on l’attendait aussi dans le rôle de buteur. Son bilan de 14 sur 17 en deux matchs parle pour lui. Cette semaine, il s’est exprimé avec modestie : "Je suis certainement un peu plus mature. J’ai un peu grandi, je suis peut-être un peu moins naïf et j’ai appris ce qu’était vraiment le très haut niveau. J’ai su me remettre en question, comprendre pourquoi je ne jouais pas. Et j’ai continué à travailler en club. C’est ce qui m’a fait progresser dans mon jeu. Le haut niveau ne tolère pas certaines choses que l’on peut se permettre tous les week-end en club. Il faut en prendre conscience. Et j’ai peut-être mis un peu de temps à le comprendre." Dans le secret de la préparation des Bleus, s’échangent des avis, des analyses au trébuchet qui échappent au grand public. Peut-être en effet, qu’à la revision, un technicien hyper pointu a trouvé des défauts dans la panoplie de l’arrière toulousain, natif de Mazamet. On veut bien le croire, on aimerait savoir pour approfondir notre connaissance du rugby. Parce que, au premier coup d'œil, il nous est souvent apparu si impérial, en fin de saison passée avec Toulouse par exemple (revoir ses matchs face à l’Ulster et au Munster). Ce retour en grâce, de toute façon, on sentait bien qu’il arriverait, d’une façon ou d’une autre.

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