Labit : "Il y aura moins de surprises dans les compositions"

  • Laurent Labit - XV de France
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XV DE FRANCE - La langue de bois, ce n’est pas son truc à Laurent Labit. Et fidèle à ses habitudes, l’entraîneur de l’attaque du XV de France a répondu en toute transparence à plusieurs interrogations. En vrac, "exit" les expérimentations, la paire Fickou-Danty a un temps d’avance sur Vakatawa au centre et surtout ne pas s'attendre à de grandes nouveautés dans les compositions d’équipe.

Comment se passent les échanges avec la Légion étrangère ?

C’était important de changer nos habitudes. Depuis deux ans, nous allions à Nice uniquement pour le côté rugby et cadre de vie. Là, nous avons voulu apporter un peu de rugosité, de dureté. Cet échange avec la Légion, dans un cadre de travail et un cadre de jeu un peu particulier, est très intéressant. Que ce soit pour le staff, avec les gradés de la Légion, ou les joueurs au cours de la journée, nous partageons des choses essentielles qui se rapprochent beaucoup sur les notions d’engagement, de solidarité, de combat et de stratégie. Avec malheureusement pour les légionnaires des issues qui sont parfois dramatiques. Nous l’avons vécu hier avec cette cérémonie d’hommage à un légionnaire tombé au Mali, qui a marqué tout le monde. Ce genre d’expérience nourrit notre équipe et nous aide à avancer sur notre parcours.

Les nombreux absents, notamment à la charnière, vous perturbent-ils pour bien travailler ?

Tous les jours sont comptés. Maintenant, Romain Ntamack et Antoine Dupont, sont deux joueurs que l’on connaît bien, qui sont avec nous depuis la Coupe du monde au Japon. On sait qu’ils seront opérationnels dès ce week-end et qu’ils seront prêts. L’avantage de cet inconvénient, c’est que cela nous permet de voir d’autres joueurs, de les développer dans notre vision à long terme. Malheureusement, on ne sait pas ce qui peut se passer dans les mois ou les années à venir. L’absence des ces joueurs-là, ça permet à Léo Coly, Léo Berdeu, Antoine Hastoy de prendre un peu plus d’épaisseur. De relancer aussi Louis Carbonnel qui était en difficulté avec son club. Ça permet de garder tous les joueurs sous pression et de leur confirmer qu’ils font toujours partie du groupe France.

L’étiquette de favori vous a été collée par vos futurs adversaires. Est-ce facile à assumer ?

Nous sommes fiers de ce que nos adversaires pensent de nous avant de débuter ce Tournoi. Notre objectif est de gagner des compétitions, de gagner ce Tournoi des 6 Nations et de faire partie des trois meilleures nations au monde. Nous l’avons déjà dit. Aujourd’hui, nous avons gagné des matchs, mais pas de titre. Et nous ne sommes toujours pas dans les trois premiers mondiaux. Nous espérons que ce sera pour cette année. Maintenant, le Tournoi est une compétition relevée. L’Angleterre et l’Irlande nous devance au classement mondial. Les Irlandais n’ont plus perdu un seul match depuis leur défaite contre nous. Les Anglais ont battu les champions du monde en novembre. Et nous n’avons jamais battu l’Écosse dans le Tournoi. Évidemment, on va débuter le Tournoi avec de l’ambition, mais on a tendance à penser que nous ne sommes pas les seuls favoris.

En novembre, vous aviez réalisé quelques expérimentations comme l’association Jalibert-Ntamack. Qu’en sera-t-il durant ce Tournoi des 6 Nations ?

Nous sommes dans une configuration un peu différente du mois de novembre. Nous l’avions dit et expliqué. Avec un programme qui nous offraient des oppositions comme l’Argentine, la Géorgie et les Blacks pour finir, nous avions travaillé sur les deux premiers matchs avec des expérimentations. Des choses qui nous trottaient dans la tête. Mais on n’aborde pas une compétition comme le 6 Nations comme une tournée. Là, il y a un trophée à gagner. Nous allons l’aborder avec plus de certitudes, plus de confiance. Il y aura moins de surprises dans les compositions et la façon de jouer.

Qu’en est-il de la concurrence au poste de trois-quarts centre entre Virimi Vakatawa et Jonathan Danty ?

Virimi est un garçon que je connais bien. Dès le départ, il faisait partie des valeurs sûres de notre groupe. On sait tous ce qu’il peut amener quand il est en forme et en confiance. C’est pour ça que nous avons tenu absolument à le remettre dans le groupe et à le conserver avec nous. Pour le faire travailler dans la durée en espérant qu’il retrouve son niveau. Maintenant, il le sait, sur son poste, il y a de la concurrence. Gaël (Fickou) et Jo (Danty) ont un temps d’avance sur lui. Yoram Moefana fait aussi de très grosses performances avec son club. Arthur Vincent est blessé, Pierre-Louis Barassi va revenir. Tani Vili pousse très fort. C’est la règle du jeu.

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