Labit : "En novembre, on n'aura pas un capitaine, mais plusieurs sur le terrain"

Par Rugbyrama
  • Laurent Labit, entraîneur adjoint du XV de France.
    Laurent Labit, entraîneur adjoint du XV de France.
  • Laurent Labit - XV de France
    Laurent Labit - XV de France
  • Antoine Dupont - XV de France
    Antoine Dupont - XV de France
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Après un entraînement avec des jeunes joueurs, dans le but de répéter les gammes, le chargé de l’attaque a balayé l’actualité du XV de France en évoquant les blessures et la question du capitanat.

Vous vous êtes "entraîné à entraîner" avec des jeunes joueurs. Qu’est-ce que vous avez appris aujourd’hui ?

On recherche toujours de l’amélioration. On veut avoir la formule. Avec les années, tout le monde sait comment on travaille. La base de notre méthode est là. On veut aller à la coupe du monde avec plus de précision. On cherche aussi à varier les formes de jeu.

Malgré les années, on sent que vous êtes toujours en quête de réduire la petite part de hasard…

Oui. Mais, déjà, on a du plaisir à se retrouver. On a bien débriefé les derniers rassemblements. Puis, on a rapidement basculé vers le prochain rendez-vous. On connaît les joueurs, ils ont l’habitude d’avoir un bon fonctionnement en club. Si, quand on se retrouve en équipe de France, on passe deux jours à tâtonner… Ça peut surprendre ! Et derrière, on perd du temps pour le match avec le risque de ne pas être prêt face à l’Australie. Quand les joueurs doivent venir le dimanche, il faut qu’ils sentent qu’ils sont partis comme si c’était hier de Marcoussis.

On vous a vu utiliser des termes techniques pour contrer l’attaque de l’Afrique du Sud…

C’est le but. On ne veut rien cacher. On sait qu’on a peu de temps. J’ai utilisé les mêmes mots que je vais employer avec nos internationaux. Ces jeunes regardent les matchs à la télévision. Ça leur parle aussi ! On les met aussi dans les conditions du trop haut niveau. C’est bien pour eux et pour nous.

Laurent Labit - XV de France
Laurent Labit - XV de France

Est-ce que ce rassemblement a permis de prendre des repères dans ces structures qui seront utilisées pour la Coupe du monde ?

Clairement, on avait la volonté de venir ici car on va utiliser ce site durant la Coupe du monde. On visualise les espaces où l’on va vivre, où on va s’entraîner. C’est important pour en parler avec les joueurs. On en discute en dehors de nos rencontres. Ils se questionnent sur comment tout va se dérouler. C’était intéressant.

Durant vos réunions, avez-vous évoqué les nombreuses blessures qui touchent des membres de l’équipe de France ? Est-ce que cela vous inquiète ?

Ça ne m’inquiète pas. On l’a dit, on a une équipe de France premium et une autre en développement. On a travaillé dans ce sens. Sur les postes, on a beaucoup de joueurs qui sont prêts à évoluer à ce niveau. On discute avec les clubs. On sait quand les joueurs reviendront de blessures, quand ils seront ménagés. Aujourd’hui, on l’a dit et répété, les résultats du français dépendent aussi des clubs. Quand on donnera le nom de notre liste, nous sommes certains que ces 42 joueurs seront prêts pour défier l’Australie.

Avez-vous tranché sur la question du capitaine ?

On a discuté du capitanat. Pour nous, ce n’est pas un sujet. On sait que l’on a des joueurs leaders identifiés. Ils ont toujours fonctionné en ce sens. Bien sûr, on devra nommer quelqu’un pour le terrain. Je dirai que c’est plus une question pour aller faire le toss (sourire). C’est une question qui vous intéresse beaucoup. Dans le staff, on préfère réfléchir au fait de les mettre dans les meilleures dispositions. Charles (Ollivon), Toto (Dupont) et Anthony (Jelonch) ont toujours répondu à nos attentes. Ils ont toujours été suppléés par d’autres leaders. Ça fonctionnera toujours comme ça.

Comment allez-vous choisir ?

On en discutera avec le staff, avec les joueurs. Fabien (Galthié) et Raphael (Ibanez) échangeront avec nos leaders. Ensuite, Fabien prendra la décision car c’est le sélectionneur. Cette méthode a toujours bien fonctionné. Pour nous, on sait qu’au mois de novembre on aura pas un capitaine, mais plusieurs sur le terrain.

Antoine Dupont - XV de France
Antoine Dupont - XV de France

Comme pour vos listes, avez-vous effectué une hiérarchie sur la question du capitaine ?

Non, il n’y a pas de ranking. Il faut qu’on soit sûrs d’avoir nos leaders au rendez-vous. On commence à bien connaître nos joueurs. Le capitaine compte sur les autres pour les aider. Il travaille avec eux. On sait que ça ne posera pas de soucis.

Autre sujet, vous êtes beaucoup de membres dans le staff à arriver en fin de contrat au terme de la coupe du Monde. Est-ce que vous y pensez ?

Bien sûr qu’on se pose des questions. Mais quand on est dans les moments de travail avec l’équipe de France, nous sommes focus. Les problématiques de chacun, ce n’est pas d’actualité. On sait qu’on a un grand rendez-vous dans un an. C’est ça qui est important. On veut que nos joueurs soient en forme. On veut trouver la meilleure formule avec les clubs pour aller chercher ce que tout le monde espère. L’avenir de Pierre, Paul ou Jacques, ce n’est pas important.

Est-ce que des joueurs se questionnent sur votre avenir alors que vous êtes très soudés ?

Non. Les joueurs veulent juste savoir s’ils seront à la coupe du Monde. Aujourd’hui, c’est la coupe du Monde. Derrière, on le sait, il y aura une équipe de France après 2023. On travaille dans ce sens. On veut transmettre et laisser quelque chose. Des joueurs seront là après 2023.

Propos recueillis par Mathias MERLO

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