Fickou avant l'Australie : "Ils sont plus favoris que nous"

Par Paul Arnould
  • Test-Match - Gael Fickou
    Test-Match - Gael Fickou
  • Test-Match - Romain Ntamack devvrait effectuer son retour sur les terrains contre l'Australie
    Test-Match - Romain Ntamack devvrait effectuer son retour sur les terrains contre l'Australie
  • Test-Match - Michael Hooper lors de la victoire de l'Australie en Ecosse samedi dernier
    Test-Match - Michael Hooper lors de la victoire de l'Australie en Ecosse samedi dernier
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Quelques jours avant le premier Test-Match contre l'Australie, Gaël Fickou (71 sélections) aborde la semaine de préparation du XV de France. Malgré la série d'invincibilité portée à dix rencontres et le Grand Chelem il y a quelques mois, les Australiens restent les favoris pour le capitaine de la défense tricolore.

Comment se déroule cette semaine avant le match contre l’Australie ?

Il y a une superbe ambiance, les nouveaux sont bien intégrés. On est focus sur ce premier rendez-vous, on a regardé plusieurs fois leur match contre l'Ecosse.

Qu'en avez-vous pensé ?

Ce n'était pas un super match à regarder, on ne va pas se mentir. Mais ça va nous servir pour analyser leur jeu, ce qu'ils font en touche, en mêlée. C'est une arme pour nous de les avoir vu avant. Après ils sont capables de changer, de s'adapter.

Justement sur leur niveau, ils restent assez irréguliers, capables de coups d'éclats comme de passer à côté..

C'est une équipe qui a énormément de talents, parfois elle peut déjouer comme elle peut faire des choses extraordinaires. J'espère pour nous qu'on parviendra à les faire déjouer. Ils ont tellement de joueurs de grandes qualités. Nous nous attendons à un match très compliqué.

Depuis le début du mandat de Fabien Galthié, vous avez connu plusieurs arrières titulaires. Que pensez-vous de l'évolution de Thomas Ramos ?

Il est performant depuis pas mal d'années, ça fait longtemps qu'il est là. Il n'a pas joué forcément tous les matchs et ça n'a pas été facile pour lui car il y avait beaucoup de concurrence comme à tous les postes. Cette année il fait un super début de saison, il est dans sa continuité. C'est un joueur avec beaucoup de talent, je suis content qu'il soit là.

Sa polyvalence peut-elle aider Romain Ntamack, qui n'a pas joué en compétition depuis sa blessure ?

On connaît sa qualité technique en numéro 10 ou en numéro 15. Il a d'énormes qualités, en plus de ça il peut aider Romain dans le jeu au pied, c'est une arme en plus. Il est très précis, c'est un joueur complet qui sent le jeu. Il peut vraiment nous apporter.

Test-Match - Romain Ntamack devvrait effectuer son retour sur les terrains contre l'Australie
Test-Match - Romain Ntamack devvrait effectuer son retour sur les terrains contre l'Australie

Quelle est la force de la paire de centres que vous formez avec Jonathan Danty ?

Avec Jo (Danty, Ndlr), ça fait très longtemps qu'on se connaît, on a joué ensemble en moins de 20, au Stade français. On se connaît par cœur, notre complicité est une force, et même en dehors du terrain, on s'entend très bien et ça aide.

L'Australie, l'Afrique du Sud, deux nations que vous pourriez retrouver en phase finale de Coupe du monde. Comment abordez-vous cette tournée ?

Il faut savoir battre tout le monde. Si on arrive à remporter cette tournée, on pourra se dire qu'on est capables avant d'arriver à la Coupe du monde. Ça ne veut pas dire qu'on sera favoris. Après l'objectif c'est d'avoir le maximum de victoires, de gagner. On représente la France, on rentre sur le terrain pour gagner et il faut garder cette exigence, tout en restant humble. L'Australie est une grande équipe. Depuis 2005 je crois qu'on a gagné trois matchs. Ils sont plus favoris que nous et ça il ne faut pas l'oublier.

La première place au classement mondial, c'est un petit plus ? Un vrai objectif ?

Bien sûr. On veut tout prendre sincèrement. On n'est proche mais on n'y est pas non plus, donc on essaye de saisir toutes les opportunités. Le but c'est de gagner les trois prochains matchs et de rester invaincu, sans manquer d'humilité parce qu'on va jouer une grande nation australienne, le champion du monde sud-africain, et le Japon qui a fait un super match contre la Nouvelle-Zélande.

Comment jugez-vous l'état de santé des nations du Sud depuis trois ans ?

Il y a eu des hauts et des bas mais les nations du Nord ont énormément progressé et se sont remises en question. Je le vois avec l'équipe de France où j'ai pu vivre les années précédentes. Il y a plus de moyens, de joueurs concernés. On s'est amélioré sur la formation : il y a dix ans quand j'ai commencé, c'était très difficile de jouer en Top 14 alors qu'aujourd'hui dès qu'un moins de 20 est performant, on lui donne sa chance. Je ne pense pas que les nations du Sud aient régressé, c'est plutôt nous qui avons évolué.

Gaël, le retour d'un joueur comme Michael Hooper change-t-il quelque chose, notamment dans l'état d'esprit des Australiens ?

C'est le cœur, l'âme de cette équipe. Il a énormément d'expériences, c'est un joueur hors-pair avec des qualités incroyables. C'est une arme redoutable pour eux mais on a aussi du répondant dans notre équipe.

Test-Match - Michael Hooper lors de la victoire de l'Australie en Ecosse samedi dernier
Test-Match - Michael Hooper lors de la victoire de l'Australie en Ecosse samedi dernier

Le staff des Bleus s'appuient beaucoup sur les joueurs victorieux du Grand Chelem. Dans un an ils seront tous présents sauf pépins physiques ?

Il faudrait demander à Fabien (Galthié) et Raphaêl (rires). On ne va pas se mentir, il y a une ossature forte, c'est certain, même si l'intégration des nouveaux joueurs est importante. Pour gagner des compétitions, il faut une alchimie, que les mecs se connaissent, qu'on soit tous complices. C'est cet équilibre qu'ils cherchent à trouver.

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