Dupont : "On espère que Jalibert et Ntamack auront de bons ballons"

  • Antoine Dupont avec le XV de France face à l'Irlande
    Antoine Dupont avec le XV de France face à l'Irlande
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XV DE FRANCE - À la veille d’affronter la Géorgie à Bordeaux pour le deuxième test de cette tournée d’automne, le demi de mêlée et capitaine du XV de France Antoine Dupont a insisté sur l'intensité physique que va proposer son adversaire et sur l'intérêt d'être encore plus efficace sur les phases de collision.

On a compris que vous ne vouliez pas vous projeter sur la Nouvelle-Zélande pour vous concentrer sur la Géorgie. Que craignez-vous d’elle ?

Au niveau international, on ne peut pas se permettre de prendre un match à la légère. Les dernières fois que la Géorgie a affronté des grandes nations, comme l’Ecosse ou l’Afrique du Sud, cela a donné des matchs très serrés pendant cinquante ou soixante minutes. La France, on sait que ça reste un match spécial pour les Géorgiens. On a conscience du sort qui nous sera réservé. Il y a toutes les raisons pour être focalisé sur ce match.

C’est la première fois que cette équipe de France nouvelle génération va jouer en province. Aviez-vous eu l’occasion de la voir quand vous étiez jeune ? On pense au match contre l’Afrique du Sud à Toulouse en 2009...

Bien vu, j’étais à ce match. C’est un souvenir d’enfance. Si le match avait eu lieu à Paris, je n’aurais pas pu y aller. Jouer en province, cela permet à tout le monde de voir l’équipe de France. C’est top, les stades sont pleins, les ambiances chaleureuses.

À titre personnel, vous jouez beaucoup quand vous êtes en sélection, souvent plus de soixante-dix minutes, parfois le match entier. Comment s’y prépare-t-on et comment le vit-on avec les autres demis de mêlée ?

De toute façon, on s’entraîne toute la saison pour enchaîner et jouer un maximum de temps. Il y a deux ans, je me plaignais de ne pas jouer assez. Je ne vais pas me plaindre de jouer trop aujourd’hui, au contraire. Ensuite, la concurrence est saine, elle amène de l’émulation dans le groupe. Quand il manque des titulaires sur le papier, on a vu que les autres sont aussi bons, voire meilleurs. Cela a parfois rebattu les cartes. À tous les postes, il y a de la suppléance.

Fabien Galthié a insisté sur les efforts à fournir au niveau du collectif pour aider Matthieu Jalibert et Romain Ntamack...

Il est vrai que leur association a fait beaucoup parler après le match contre l’Argentine. Toute la ligne de trois-quarts a eu du mal à se mettre en valeur, surtout en début de match. C'était dû aux Argentins qui étaient très présents physiquement. Le contexte n’était pas favorable pour trouver des espaces. On devra tous être plus précis, plus rigoureux et plus intenses sur les phases de collision pour que la ligne de trois-quarts puisse s’exprimer. On espère que Romain et Matthieu auront de bons ballons.

Avez-vous regardé la défaite des All Blacks en Irlande ?

Oui, on l’a regardée. L’Irlande a fait un match exemplaire et a maintenu les Blacks sous pression. Mais eux ont réussi à tenir le score avec des miettes et ont presque fait basculer le match sur la fin. On sait l’exploit que c’est de les battre mais cela montre que c’est possible.

Comme face aux Pumas, vous allez affronter une sélection dans laquelle évoluent beaucoup de garçons qui jouent en Top 14. Est-ce que cela change quelque chose pour vous ?

Non, cela ne change pas beaucoup de choses, si ce n’est qu’on les connaît individuellement. Mais je le répète, pour eux, ce sera spécial de jouer contre la France car la moitié y jouent et les autres ont sûrement l’ambition d’y jouer un jour.

Votre partenaire toulousain Matthis Lebel va honorer sa première cape. Lui avez-vous glissé quelques mots ?

Déjà, je suis très content pour lui. Depuis l’an dernier, il enchaîne les très bonnes performances en club. Il aurait pu avoir l’opportunité de porter ce maillot cet été mais notre parcours avec Toulouse ne le lui a pas permis. Il était en tribunes lors du premier match mais son attitude a été exemplaire à l’entraînement. Il a pu s’y préparer avec des mecs autour de lui qu’il connaît bien. Ce sera une belle première. En tout cas, il est prêt.

C’est votre deuxième semaine en tant que capitaine. Avez-vous fait évoluer des choses ?

J’apprendrai tout le temps des choses. Cela s’est fait aussi naturellement. Tout le monde avait envie de basculer sur ce match contre les Géorgiens. Il n’y avait pas besoin de rappeler la vigilance qu’il faut avoir en voyant les images de leur dernier match. On a vite compris l’intensité physique qu’ils sont capables de mettre.

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