Ollivon et Lucu : un duo qui fait la fierté de Saint-Pée

  • Maxime Lucu et Charles Ollivon - XV de France
    Maxime Lucu et Charles Ollivon - XV de France
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XV DE FRANCE - Avec les probables titularisations de Charles Ollivon et Maxime Lucu, le village de Saint-Pée-sur-Nivelle (64) sera bien représenté à l’échelle nationale, samedi matin, au Japon.

"Gravé à vie !". Par un tweet publié samedi, après le match du XV de France face au Japon, le demi de mêlée de l’UBB Maxime Lucu a tenu à faire part de sa fierté d’avoir pu porter le maillot tricolore aux côtés de son ami d’enfance, Charles Ollivon. Pour cause, c’est du côté de Saint-Pée-sur-Nivelle (Pyrénées-Atlantiques) que les deux garçons ont démarré le rugby, il y a une grosse vingtaine d'années.

Début 2020, alors que Maxime Lucu venait d’être convoqué pour son premier stage avec les Bleus, où Charles Ollivon était déjà présent, nous avions été rencontrer, au SPUC, ceux qui ont côtoyé les deux garçons lorsqu’ils étaient plus jeunes.

"Pour un club comme Saint-Pée, le fait de voir deux joueurs en équipe de France, c’est clair que ça parait inaccessible. Mais quand on voit ce qu’ont fait Maxime et Charles ça donne beaucoup d’espérance pour les gamins qui s'entraînent à Saint-Pée ou ailleurs. C’est la consécration", avouait alors Philippe Narzabal, un des éducateurs des deux joueurs, à l’école de rugby du club basque. "C’est une belle promotion. Pour le village, c’est vraiment exceptionnel. Tout le monde en parle, ils font la fierté de tout un club, ça n’a pas de prix", estimait, de son côté, l’ancien arrière du Biarritz Olympique Ximun Lucu, frère aîné de Maxime.

Alexandre Ollivon : Quand ils perdaient, c’était un psychodrame…

Si Charles Ollivon a pu goûter aux joies du XV de France dès 2014, Maxime Lucu, lui, a dû patienter jusqu’en 2021 pour honorer sa première cape. Et c’est au Japon, la semaine dernière, que l’ancien numéro neuf du Biarritz olympique a honoré sa première titularisation, en même temps que "le grand Charles" effectuait son retour avec les Bleus après une longue absence dûe à sa blessure au genou gauche. Simple hasard ? Certainement pas.

Les deux joueurs, issus d’une génération 93 talentueuse (laquelle glana plusieurs trophées avec le SPUC), avaient été oubliés des filières fédérales, plus jeunes. Mais ils ont su se faire une place au plus haut niveau, en équipe nationale, à force de travail et abnégation.

Arrivé de Pro D2, Lucu s’est rapidement imposé comme un des cadres de l’UBB pour, ensuite, venir frapper à la porte du XV de France. Ollivon, peu épargné par les blessures, a fait preuve d’une incroyable force mentale pour revenir au plus haut niveau. "Dès le plus jeune âge, ils avaient de gros caractères, racontait, il y a deux ans, l’ancien troisième ligne de Saint-Pée, Alexandre Ollivon. C’était des gagneurs, des fous de la gagne ! Quand il y avait des défaites, on avait le droit à des pleurs. Sur le terrain, ils avaient la hargne ! Quand ils perdaient, c’était un psychodrame ! Ils détestaient la défaite."

Maxime Lucu et Charles Ollivon - XV de France
Maxime Lucu et Charles Ollivon - XV de France

Deux acharnés du travail

Comme le grand frère de Charles Ollivon, Ximun Lucu abondait : "À Saint-Pée, on a tous un peu ce côté gros compétiteur. Charles, dès qu’il y avait une petite défaite, pleurait un peu. Maxime aussi ! Ils avaient déjà, à ce moment, ce gros caractère, ce gros mental. Après, Charles avait déjà ce physique au-dessus des autres." "Charles était un gagneur, décrivait dans les travées du Stade du Château, Philippe Narzabal. Il aimait gagner. Ça se voyait, lorsqu’il rentrait sur le terrain. Il amenait son équipe, c’est clair. Maxime ? C’était le même ! Et en plus, c’était un acharné du travail. Ces deux gars en voulaient…"

Samedi (7h50), à Tokyo, Lucu (29 ans, 9 sélections) et Ollivon (29 ans, 24 sélections) devraient, pour la seconde fois consécutive, démarrer la partie ensemble pour essayer de mener le XV de France vers une dixième victoire d’affilée. À plus de 10 000 km de là, à Saint-Pée, c’est tout un village fier et attentif, qui scrutera la performance de ses deux protégés.

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