Bilan de l'automne des Bleus : une colonne vertébrale qui s'affirme avec Ntamack et Jaminet (2/3)

Par Rugbyrama
  • XV de France - Melvyn Jaminet (France) face à l'Argentine
    XV de France - Melvyn Jaminet (France) face à l'Argentine
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Alors que le rugby français semble plus riche en joueurs de haut niveau qu’il ne l’a jamais été, le challenge de Fabien Galthié consiste désormais à en tirer le meilleur parti, en allant jusqu'au bout de ses idées en matière de hiérarchie et de vécu collectif, sans pour autant fracturer son groupe.

Une hiérarchie figée : une colonne vertébrale qui s’affirme

Fabien Galthié compte quelques grognards. Des joueurs qu’il estime indispensables et sur lesquels il s’appuie. On peut citer le pilier gauche, Cyril Baille, qui semble ne pas avoir de concurrence quand il s’agit de savoir qui doit commencer. Au talonnage, le duo rouge et noir, Julien Marchand, Peato Mauvaka, a mis toute la France d’accord. Il y a eux, et le reste du monde. Idem pour le Montpelliérain, Paul Willemse même si ce dernier a été laissé au repos au coup d’envoi de France Géorgie. En troisième ligne, la blessure d’Ollivon, et le raté Macalou a dégagé le terrain au trio Cros, Jelonch, Alldritt voire Woki qui en raison de son statut de capitaine de touche semble assuré d’une présence sur la pelouse.

Au poste de demi de mêlée, Antoine Dupont est sans équivalent. Dans le monde et donc bien évidemment en France. Au centre, Gaël Fickou est lui aussi indéboulonnable. Premier lieutenant d’Ollivon depuis la prise de fonction de Fabien Galthié, il l’est devenu de Dupont cet automne. On aurait pu croire qu’il prenne ombrage de ne pas récupérer le brassard, il n’en a rien été. Au contraire, sur le terrain il a été un relais très précieux. Aux ailes, le duo Villière-Penaud a vu débarquer le tout jeune Lebel, qu’ils ont renvoyé à ses chères études. Enfin Jaminet a enchaîné sur sa série de l’été et est plus que jamais le numéro un des quinze. À deux ans de la Coupe du monde, Galthié semble avoir un avis clair sur sa colonne vertébrale : 2-8-9-10-15.

Les réponses de l’automne : Ntamack en patron, Jaminet en artilleur

Ce fut le débat de l’automne : qui de Matthieu Jalibert ou Romain Ntamack en numéro 10 ? Fallait-il les associer ? Pour les deux premiers matchs de la tournée, avec les forfaits de Vakatawa et Vincent, le staff avait décalé le Toulousain en premier centre pour placer ses deux talents sur le terrain. Un échec contre l’Argentine et, même s’il y a eu du mieux contre la Géorgie en première mi-temps, Fabien Galthié a tranché en replaçant "NTK" à la charnière, aux côtés de son compère Antoine Dupont. C’était le duo du début de l’ère Galthié, qui fut excellent samedi. Il n’y a aucune surprise avec Dupont mais, en une soirée, Ntamack a mis fin aux interrogations pour un moment. Exceptionnel dans la gestion, il a été décisif par ses étincelles, comme sur son essai ou sa relance incroyable depuis son en-but. Il n’y a aucun doute : il sera l’ouvreur du prochain Tournoi.

Comme Melvyn Jaminet sera (sauf blessure) le buteur. Efficace dans ce rôle lors ses premières sélections en Australie l’été dernier, le Perpignanais avait été reconduit en ce mois de novembre, préféré à Jalibert et Ntamack. Il a été quasiment parfait. Son sans-faute samedi (huit sur huit, dont deux coups de pied en coin) a été extrêmement précieux et a permis au XV de France de garder l’avantage quand il subissait l’orage néo-zélandais.

Autre joueur à s’être affirmé ces trois dernières semaines : le talonneur Peato Mauvaka. Souvent en concurrence avec Chat, Bourgarit, Baubigny ou Barlot pour être l’une des doublures de Julien Marchand, le Toulousain ressort de cet épisode avec le statut de (presque) numéro un bis. Auteur de cinq essais en trois matchs, il fut étincelant. Quelle que soit la hiérarchie, Galthié a trouvé sa paire de talonneurs avec la doublette Marchand-Mauvaka. Enfin, si le staff avait insisté sur le fait que Charles Ollivon (forfait et dont le retour à la compétition est espérée en janvier) restait le capitaine des Bleus, comment considérer Antoine Dupont comme un simple intérimaire ? La question se posera forcément, tant le meilleur joueur du monde a donné satisfaction dans cette fonction et tant son aura est aujourd’hui immense sur ses partenaires, ses adversaires et même sur le corps arbitral.

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