Il y a dix ans, les "sales gosses" (3/4) : autogestion à Auckland, entre mythe et réalité

  • Pascal Papé et Morgan Parra
    Pascal Papé et Morgan Parra
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LE ROMAN DES SALES GOSSES - Dans notre saga consacrée à la Coupe du monde 2011, nous revenons sur l’épisode de "l’autogestion", déclenchée par une thérapie alcoolisée après l’infamante défaite en poules face au Tonga.

Largement fantasmée car provoquée par Marc Lièvremont qui voulait voir en elle une responsabilisation, cette prise de pouvoir des joueurs n’en demeure pas moins un morceau de gauloise bravoure, toute proche de conduire les Bleus sur le toit du monde.

C'est l’une des histoires les plus célèbres de l’histoire récente du XV de France. L’une des plus mal comprises et méconnues, aussi. Celle d’un groupe de "sales gosses" qui décida enfin de prendre son destin en mains. Avec la bénédiction de son sélectionneur, quand bien même l’essence de cette mobilisation des joueurs consistait à se retourner contre lui… Une manœuvre qui fut évidemment caricaturée à l’extrême en France.

En effet, le décalage horaire et la distance géographique aidant, on parla probablement un peu trop vite et trop facilement d’autogestion en métropole, ce qui n’était pas tout à fait exact au pays du long nuage blanc. Un terme qu’on ne peut que réfuter dix ans plus tard, sans toutefois le balayer tout à fait d’un revers de main, la vérité résidant comme souvent dans un entre-deux bien difficile à verbaliser.

Marc Lièvremont n’en démord pas, et à raison: c’était bel et bien lui qui était en charge des compositions d’équipe, affirmant notamment son choix fort de placer Morgan Parra au poste de demi d’ouverture à la place de François Trinh-Duc. "Depuis que j’ai confié à Thierry Dusautoir mon souhait de les laisser s’approprier le projet de jeu, après l’humiliation subie face au Tonga, les joueurs sont devenus autonomes", a toujours expliqué le sélectionneur.

Une brèche dans laquelle ces derniers se sont engouffrés d’une manière pratiquement jusqu’au-boutiste, l’entraîneur du jeu au pied Gonzalo Quesada prenant progressivement des responsabilités au cœur du tumulte tandis que la défense revenait toujours au spécialiste David Ellis. "Le système de jeu, on le faisait ; le contenu des entraînements, on le faisait ; le discours d’avant-match, on le faisait, se souvenait le demi de mêlée Dimitri Yachvili. Les joueurs d’expérience ont pris des responsabilités, on a imposé quelque chose." Jusqu’à tracer un chemin qui fut tout proche de les mener sur le toit du monde…

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