FFR : l'opposition appelle à "voter non" au référendum pour le poste de président délégué

  • FFR - Florian Grill et Bernard Laporte
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AFFAIRE LAPORTE/ALTRAD - Alors que le bureau fédéral de la FFR doit se réunir ce vendredi 6 janvier pour soumettre au référendum des clubs amateurs le nom d'un président délégué, le groupe d'opposition Ovale Ensemble a déjà fait savoir qu'il appeler à voter "Non". Et ce, quelle que soit l'identité du candidat. L'opposition réclame toujours des élections anticipées.

Ce vendredi 6 janvier, le bureau fédéral de la FFR va se réunir pour désigner un de ses vice-présidents au poste de président délégué, conformément aux injonctions du comité d'éthique et comme validé avec le ministère des sports. Cet épisode fait suite à la lourde condamnation dont a écopé le président Bernard Laporte dans le procès dit "Laporte-Altrad". Toutefois, cette désignation ne sera effective que si elle est validée par les clubs amateurs via un référendum, organisé fin janvier. À ce sujet, et avant même de connaître l'identité de celui qui sera proposé au référendum, le groupe d'opposition Ovale Ensemble et son chef de fil Florian Grill ont déjà fait savoir qu'ils appelaient à voter non.

Dans un communiqué publié ce mardi 3 janvier (lire l'intégralité ici), Ovale Ensemble précise les cinq raisons de ce positionnement : "1 – Dire NON pour permettre une VRAIE élection car voter c’est avoir le choix ! ; 2 – Dire NON car au rugby on gagne et on perd en équipe ! ; 3 – Dire NON car il est indécent qu’un président condamné puisse choisir son successeur ! ; 4 – Dire NON car seule une vraie élection générale remettra l’éthique au cœur, redorera notre image à l’international et apportera au rugby la sérénité indispensable pour aborder les échéances majeures à venir ! ; 5 – Dire NON car un président doit être élu avec une équipe et sur un programme !"

Vers une situation de blocage ?

Mi-décembre, le président de la FFR, sous le feu des critiques et sous la forte pression du ministère des sports, avait accepté de se mettre en retrait (avec des garanties apportées à la ministre Amélie Oudéa-Castéra) et de céder l'intégralité de ses prérogatives à un président délégué. C'est l'actuel vice-président fédéral Patrick Buisson (en charge du rugby amateur) qui est fortement pressenti pour ce poste.

Ovale Ensemble, qui réclame depuis le verdict du procès "Laporte-Altrad" la démission de l'intégralité du comité directeur pour l'organisation d'élections anticipées à la présidence, engage donc le bras de fer sur le terrain du référendum en renouvelant ses revendications. Et l'hypothèse qu'il l'emporte n'est pas à exclure : dans une consultation publiée le 15 décembre dans les colonnes de Midi Olympique, 53% des clubs amateurs se prononçaient en faveur d'une démission de Bernard Laporte, seulement 34% s'y opposant.

Si un tel scénario se produisait, le rugby français se trouverait de nouveau dans une situation de blocage, avec une gouvernance à l'arrêt à seulement neuf mois de la Coupe du monde en France. Car de son côté, Bernard Laporte a déjà fait savoir que "au cas où une majorité de " NON " se dégagerait d’une première consultation, je soumettrais une nouvelle proposition à une nouvelle consultation, jusqu’au moment où les clubs légitimeront à la majorité ce Président(e) délégué(e)."

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