Willemse : "Fabien Pelous m’a remis ma "cape", c’était vraiment un grand moment !"

  • 6 Nations 2019 - Paul Willemse (France) contre l'Angleterre
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  • XV de France - Paul Willemse à l'entraînement avec les Bleus
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  • Top 14 - Willemse (Montpellier)
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XV DE FRANCE - De retour lundi à l’entraînement dans l’Hérault, le Sud-Africain naturalisé français a vécu son premier tournoi des six nations avec le XV de France. Présent dans le groupe pour tous les matchs, titulaire face aux Pays de Galles pour sa première sélection et en Italie, il fait le bilan de cette expérience internationale.

Avant de livrer son envie de retrouver le Top14 samedi à Pau avec le MHR, dans l’espoir de poursuivre la série de deux succès en cours (contre Bordeaux et à Toulon).

Rugbyrama : Quel bilan faîtes-vous de vos deux mois passés à Marcoussis et de votre premier tournoi des six nations ?

Paul Willemse : C’était une très bonne expérience pour moi : la découverte des entraînements, du groupe et des matchs du XV de France. Je suis aujourd’hui très heureux de retrouver Montpellier mais j’ai vraiment vécu une belle expérience.

Gardez-vous un moment particulier en tête ?

P. W. : Forcément le premier match (pays-de-Galles, NDLR). C’était ma première Marseillaise avec l’équipe de France et c’était incroyable ! Il y a aussi eu hier (dimanche) avec la cérémonie de remise des "capes". J’avais demandé à Fabien Pelous de me remettre ma cape et c’était vraiment un grand moment pour moi.

Le niveau international est-il vraiment différend du Top14 ?

P. W. : Bien-sûr. La vitesse est vraiment plus élevée que le Top14, mais le niveau physique est le même qu’en championnat. La vraie différence pour moi est qu’il n’y a pas une grande marge d’erreur. Tu ne peux pas faire deux fautes l’une après l’autre…

XV de France - Paul Willemse à l'entraînement avec les Bleus
XV de France - Paul Willemse à l'entraînement avec les Bleus

Avant de partir, vous vouliez vous tester à ce très haut niveau pour savoir où vous en étiez exactement. Alors ?

P. W. : Physiquement, je pense que c’est bon. Mais je dois surtout trouver encore ma place dans l’équipe, dans son plan de jeu, car cela est tout nouveau pour moi. Je n’ai pas beaucoup joué, mais cela m’a permis de comprendre quel était mon rôle dans le collectif et en match. Je suis confiant sur le fait que si je peux rejouer avec l’équipe de France, lors d’un match amical, une Coupe du monde ou un tournoi des six nations, je serais meilleur. Mais c’était déjà un bon début pour moi et j’ai vu ce qui était nécessaire. Je ne pense pas avoir à montrer quelque chose physiquement. Par contre je dois améliorer ma vitesse de jeu et ma capacité à reproduire les efforts. Il est nécessaire que je fasse les choses plus vite et que je sois plus rapide.

D’ailleurs, vous semblez avoir perdu du poids, non ?

P. W. : Oui, à Marcoussis (sourire). Mais c’était mon objectif aussi en début de saison car je savais que le niveau international irait plus vite. J’ai perdu beaucoup de gras et je veux en perdre encore plus.

Comment votre intégration s’est-elle passée ?

P. W. : La première semaine a été un peu difficile car j’étais un nouveau joueur. Je ne connaissais pas les lieux et il y avait beaucoup de choses à faire avec la presse, les photos… (…) Les joueurs parlaient aussi très vite entre eux et je devais être concentré à 100% tout le temps pour tout comprendre. J’ai d’ailleurs pris confiance avec mon français et c’était un bon challenge à relever. Ensuite, vers la deuxième semaine, tout est devenu très sympa avec l’équipe. Le staff et les joueurs m’ont beaucoup aidé à m’intégrer.

Avez-vous ressenti cette forte pression négative autour du XV de France, évoquée notamment par Félix Lambey ?

P. W. : Je pense que c’est un peu plus grave lorsque tu perds en équipe de France, car tu ne déçois pas seulement les supporters d’un club mais les fans d’un pays… Moi, il y a toujours eu de la pression dans ma carrière. C’est notre responsabilité de joueur professionnel de la prendre et de travailler avec. Cette pression est toujours-là. J’étais tellement concentré pour trouver ma place dans l’équipe et faire mon job, que je n’ai pas trop eu de temps de penser aux choses autour.

Il y a eu beaucoup de critiques autour de la sélection. Comment le groupe a-t-il vécu cela au quotidien ?

P. W. : Ces choses-là sont toujours plus graves pour les gens à l’extérieur du groupe, car nous, nous devons rester serrés. Et tout le monde dans l’équipe est toujours positif. Il y a que les mecs à l’intérieur du groupe qui peuvent comprendre ce qu’il se passe, l’ambiance et le travail effectué. Donc nous restons soudés, ensembles, car nous voulons gagner et rester optimistes pour le futur. Après, dans le rugby, beaucoup de gens ont toujours une opinion…

Personnellement, avez-vous désormais comme objectif d’aller à la Coupe du monde ?

P. W. : Oui. Pour l’instant, mon objectif premier est le MHR, car nous avons encore une chance de passer en phases finales. Et derrière ça, il y a aussi l’objectif de faire une bonne préparation pour la Coupe du monde et de montrer mon niveau. Car maintenant, je sais ce que je dois améliorer et prouver. Après, j’espère faire partie du groupe sélectionné pour cette compétition.

Vous étiez-revenu à Montpellier il y a quinze jours avant le match face à Bordeaux et il n’y avait pas forcément une bonne ambiance. Là, ce matin (lundi), il y avait beaucoup de sourires. Cela doit nous faire du bien…

P. W. : Tout est plus facile lorsqu’il y a la victoire ! Nous sommes très contents d’avoir gagné à Toulon, mais on sait qu’il reste encore énormément de travail. Le match n’était pas parfait et il y a eu beaucoup d’erreurs surtout en première période. On veut utiliser cela pour progresser chaque week-end. Car, je le répète, il y a encore une chance de se qualifier. Maintenant, nous sommes très concentrés sur notre jeu, car nous n’étions pas là les dernières semaines, pas à 100%. A nous de l’être tout le temps et après on pourra regarder ce qu’on peut améliorer dans notre jeu par rapport à notre adversaire. Je pense que nous ne sommes pas à notre maximum et qu’on peut-être encore bien meilleurs.

Top 14 - Willemse (Montpellier)
Top 14 - Willemse (Montpellier)

Croyez-vous réellement encore à la qualification (neuf points de retard sur le Racing) ?

P. W. : Bien-sûr. Si on gagne tous les matchs jusqu’à la fin… Notre situation n’est pas vraiment différente de celle de Castres la saison dernière (sept succès consécutifs pour se qualifier).

Votre regard sur Pau, prochain adversaire du MHR samedi au Hameau ?

P. W. : C’est une équipe très forte avec ses avants. Mais comme je le disais, nous ne sommes vraiment pas trop focalisés sur nos adversaires, car nous faisons encore beaucoup trop d’erreurs dans notre jeu. Il est donc de notre responsabilité de "réparer" notre jeu avant de regarder les autres.

Êtes-vous prêt à faire votre retour en Top14 ?

P. W. : Oui. Je n’ai pas beaucoup joué donc mon corps va bien et j’ai beaucoup d’énergie à donner à l’équipe. Je suis très heureux d’être là avec Montpellier, c’est ma "maison" et je suis très fier de retrouver mon équipe.

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