Thomas : "J'ai changé"

  • Teddy Thomas - XV de France
    Teddy Thomas - XV de France
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XV DE FRANCE - C'est dans les colonnes du Midi Olympique que l'ailier tricolore s'est longuement confié avant de défier les Anglais au Stade de France. Longtemps considéré comme ingérable, le finisseur du Racing 92 (12 essais cette saison) concède au fil de cette interview avoir beaucoup "changé", depuis ce soir de 2014 où il fit ses débuts en Bleu, face aux Fidji...

Aussi doué soit-il, Teddy Thomas fut l'un des joueurs bannis par Jacques Brunel avant que ne démarre le Mondial au Japon. Si l'ailier du Racing reconnaît avoir alors été soumis à forte concurrence (Penaud, Raka, Huget...), il aurait néanmoins souhaité que les choses se passent autrement entre lui et le staff des Bleus. "J'ai mal vécu le fait de n'avoir reçu la moindre explication, confie-t-il aujourd'hui dans une longue interview accordée au Midi Olympique. Je croyais naïvement avoir fait partie d'une aventure, d'un projet, et ce n'était visiblement pas le cas."

Passé cette désillusion, l'ancien Biarrot a néanmoins retrouvé la compétition dans les Hauts de Seine et, depuis août, réalise probablement le meilleur début de saison de sa carrière. Auteur de douze essais depuis la reprise (6 en championnat et 6 et en coupe d'Europe), Teddy Thomas s'est imposé sur l'aile du XV de France comme une évidence, tant sa complémentarité avec Virimi Vakatawa fait aujourd'hui des miracles dans le "92". "Finir les actions de Virimi est un honneur, poursuit Thomas. Actuellement, Virimi est sans nul doute le meilleur numéro 13 du monde. Sur les stats que l'on a au club, il bat les défenseurs une fois sur deux. En ce moment, il y a lui... et les autres."

Mais si le finisseur des Ciel et Blanc (26 ans, 16 sélections) a été retenu par Fabien Galthié et son staff pour disputer le Crunch, ce n'est pas seulement en raison de ses affinités avec le Facteur X de la sélection tricolore. En tout état de cause, Teddy Thomas a beaucoup progressé sous les ballons hauts et en défense, les deux secteurs qui lui faisaient jusqu'ici défaut. "En défense, poursuit-il, je dois beaucoup à Chris (Masoe) et Ronan (O'Gara). Lui s'est d'ailleurs arraché les cheveux avec moi, au départ. Il ne comprenait pas que je ne monte pas fort, vite, avec la ligne. Moi, je laissais faire le porteur de balles. Je me disais qu'avec ma vitesse, je parviendrai toujours à le rattraper. En tribunes, j'entendais Ronan hurler : "Teddy ! Putain !" Il avait raison. Mes décrochages créaient des déséquilibres."

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La compo des Bleus décryptée > https://t.co/9ihqyRKqH4 pic.twitter.com/AUzlOfd6yO

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) January 30, 2020

Longtemps considéré comme l'enfant terrible du rugby français, Teddy Thomas, qui travaille désormais en collaboration avec un préparateur mental, semble enfin apaisé : "Je ne dis pas que je serai toujours irréprochable, conclut-il. Mais j'ai changé. De toute façon, dans ce milieu, si tu rentres pas dans le rang, on te dit "merci, au revoir" et on en prend un meilleur que toi. Je l'ai compris, désormais. Il faut savoir faire preuve d'intelligence, mettre son orgueil de côté. Et puis, quand tout sera terminé, je ne veux pas qu'on dise de moi : "Ouai, Teddy Thomas, c'était pas mal. Il avait des appuis. Il a fait deux bonnes saisons." Je veux laisser un meilleur souvenir."

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