Slimani : "Des arbitres anglo-saxons qui me ciblent, je n’en connais pas beaucoup"

  • XV de France - Rabah Slimani à l'entraînement avec les Bleus
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Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Écarté dans un premier temps par Jacques Brunel, Rabah Slimani a finalement été repêché suite au forfait de Uini Atonio. Si le droitier clermontois assure avoir travaillé sa posture en mêlée, il rejette en revanche l’idée d’être le mouton noir des arbitres étrangers.

Rugbyrama : Vous n’étiez pas dans la liste initiale de Jacques Brunel mais vous avez été rapidement rappelé suite au forfait d’Uini Atonio. Quel était votre sentiment à ce moment-là ?

Rabah Slimani : Je me suis dit que c’était le jeu. C’est le sport, il n’y a pas d’injustice. Je n’allais pas pleurer parce que je n’étais pas pris. Il y a un sélectionneur et son staff, ils choisissent les joueurs qu’ils souhaitent, c’est ainsi. Forcément, quand on n’est pas dans la liste, on est un peu vexé. Si j’avais des indices ? Personne ne m’a rien dit en tout cas, je l’ai appris au moment de sa publication. Je préparais donc le match de Top 14 à Grenoble quand on m’a finalement appelé pour venir en sélection. C’est sûr qu’on passe du tout au tout mais je suis heureux de revenir en équipe de France.

XV de France - Rabah Slimani à l'entraînement avec les Bleus
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On évoque le fait que vous soyez ciblé par les arbitres internationaux en mêlée pour expliquer votre absence de la première liste…

R.S. : (Il coupe) On me parle d’arbitres anglo-saxons qui me ciblent en mêlée mais moi, je n’en connais pas beaucoup. J’entend ça partout mais il n’y en a pas tant que ça. Je sais que c’est un peu ce qu’on me reproche mais je travaille beaucoup sur ça à Clermont avec Didier Bes. Je ne pense pas que mon absence n’était due qu’à ça. J’en ai parlé avec les entraîneurs et je bosse ce qu’on me demande de bosser. Cela se passe plutôt bien à Clermont, j’espère que cela continuera comme ça et si je peux également apporter à l’équipe de France, ce sera très bien.

Avez-vous changé votre posture en mêlée pour envoyer un signal positif aux arbitres ?

R.S. : Je ne change pas mon point fort, je rectifie, ce qui est différent. Je ne vais pas changer pour faire plaisir aux autres, je bosse pour être performant. J’ai travaillé ma posture avec Didier Bes pour être mieux en mêlée, plus "propre" et ça marche plutôt bien donc on va sûrement rester là-dessus. À voir comment les arbitres le juge mais ce n’est pas ça qui me fait peur. Et si ça ne plaît pas, qu’on me le dise et je rectifierais encore.

J’ai l’impression qu’on me juge sur deux matchs

Vous aviez pourtant exprimé votre désarroi la saison dernière après les matchs face à la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre au Stade de France, où vous aviez été beaucoup pénalisé en mêlée…

R.S. : C’est deux matchs et j’ai l’impression qu’on me juge sur deux matchs. Sur tous les autres, on ne m’a jamais cassé la tête par rapport aux liaisons alors que je n’ai absolument rien changé. Sur ces deux matchs-là, je suis pénalisé trois fois, c’est vrai que cela fait beaucoup. En regardant les vidéos, on essaie de comprendre. De ce que j’ai compris, je me suis dit que je bosserais dessus si c’était ça le problème. Cela s’est bien passé ensuite contre le pays de Galles.

Si ce n’est pas la mêlée, sur quoi Jacques Brunel et son staff espéraient mieux de votre part ?

R.S. : Mon jeu en général. La mêlée est un truc perso que je dois bosser mais on ne me juge pas que sur ça. Cela n’a pas l’air de déranger en Coupe d’Europe en tout cas. Pour ma part, on m’a demandé d’être plus mobile. On a donc commencé cet été à Clermont durant la préparation physique, où on m’a dit d’en faire un peu plus. Je dois me relever plus vite et également être disponible plus rapidement. C’est un point faible que j’ai depuis longtemps et que j’essaie de gommer.

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