Nyanga : une vision pour les Bleus, une piste d’avenir pour le rugby français ?

  • Top 14 - Yannick Nyanga (Racing 92)
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  • Yannick Nyanga (XV de France) face à la Roumanie - 23 septembre 2015
    Yannick Nyanga (XV de France) face à la Roumanie - 23 septembre 2015
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XV DE FRANCE - Viscéralement attaché à l’équipe de France, Yannick Nyanga affiche volontiers sa réflexion sur les maux qui la minent depuis des années et ses idées pour la sortir du marasme. Franchira-t-il un jour le pas avec la FFR afin de mettre en application ses idées ? Pas impossible.

Durant toute sa carrière de joueur et encore aujourd’hui, Yannick Nyanga n’a eu de cesse de répéter qu’ "il n’y a rien de plus grand que l’équipe de France". Inutile de préciser que l’ancien troisième ligne souffre du niveau actuel des Bleus et de leur place sur l’échiquier mondial. Mais il ne se contente jamais du simple débat d’hommes. Pour lui, l’épisode tragicomique du capitanat de Sébastien Vahaamahina après la sortie de Guilhem Guirado contre le pays de Galles, et un peu plus encore les vingt minutes de flou artistique contre les Anglais, avec des trois-quarts ne sachant plus vraiment où se placer sur le terrain, révèlent "forcément un problème plus haut dans la chaîne".

Le type d’errements "qu’on ne voit pas chez les meilleures nations, parce qu’au très haut niveau, il n’y a pas de place pour la chance".

L’équipe de France est celle dont je suis le plus proche mais que j’arrive le moins à décrypter

D’un média à l’autre, Nyanga ne varie pas d’un iota sa position sur ce qui devrait être fait pour remettre à flot le navire bleu : "Cela doit d’abord venir de tout en haut. Il s’agit en premier lieu de définir un projet de jeu pour notre équipe de France, puis de désigner le meilleur ambassadeur pour le mettre en place. Ensuite, de garder ce fil conducteur et cette identité en ne nommant pas quelqu’un ayant une vision très différente du rugby. Les Irlandais ont une identité forte, les Anglais aussi. Nous (silence) ? L’équipe de France est celle dont je suis le plus proche mais que j’arrive le moins à décrypter".

Et Nyanga de poursuivre : "Depuis que le rugby est passé professionnel, le taux de victoires du sélectionneur des Bleus n’a fait que baisser. Cela veut bien dire que ce n’est pas uniquement les deux ans de Bernard Laporte qui sont en cause. Il faut donc sortir du prisme individuel, pointer les choix de Brunel ou la contre-performance de Parra, et commencer à parler d’identité et du rugby que l’on souhaite voir pour notre équipe de France". Le discours est rôdé, argumenté et ne dépareillerait pas chez un homme en campagne pour un poste dans les hautes sphères du rugby fédéral.

Un rôle pour 2023 ?

L’idée de porter un projet de fond pour le XV de France pourrait-elle un jour séduire l’actuel directeur sportif du Racing 92 ? "Oui et non ! Oui parce que j’aime le rugby et l’équipe de France. Je ne me suis pas forcément posé sur le sujet mais le rugby, c’est mon quotidien depuis mes 5 ans. J’ai la réflexion d’un passionné de rugby qui a eu la chance d’en faire son métier. Je ne dis pas que cela ne m’intéressera pas dans quelques années, mais ce n’est pas d’actualité car mes fonctions au Racing 92 me prennent beaucoup d’énergie et que l’équipe de France, ce n’est pas quelque chose qui se prend à la légère. En plus de ne pas être libre, je n’ai pas, selon moi, effectué un dixième de la réflexion nécessaire pour envisager de telles fonctions".

N’en déplaise à ceux qui auraient souhaité voir le capitaine francilien de la dernière finale de Champions Cup sortir du bois et se lancer publiquement. Pas le genre de la maison, pour celui s’étonne toujours des appels du pied des uns et des annonces de fin de carrière internationale d’autres : "Je n’ai jamais fait ça en tant que joueur car cela aurait été prétentieux de ma part. Je ne le ferai pas plus en tant que dirigeant. Ce n’est pas à moi de crier : "Eh oh, je suis là !". Je crois seulement en la valeur du travail. Et si tu bosses bien, les bonnes choses arrivent forcément". Comme un rôle dans le projet France 2023 ? La porte n’est en tout cas pas fermée.

Yannick Nyanga (XV de France) face à la Roumanie - 23 septembre 2015
Yannick Nyanga (XV de France) face à la Roumanie - 23 septembre 2015
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