Médard : "Je ne vois pas pourquoi je dirais que j'arrête"

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  • Coupe du monde - Maxime Médard (France) contre l'Argentine
    Coupe du monde - Maxime Médard (France) contre l'Argentine
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XV DE FRANCE - Non retenu dans la première liste de Fabien Galthié, l’international aux 63 sélections ne compte pas faire une croix sur les Bleus. À 33 ans, il sait que ses chances de revenir sont désormais plus minces mais, en compétiteur hors pair, veut se fixer ce défi.

Midi Olympique : Vous n’avez pas joué lors des deux derniers matchs. Comment allez-vous ?

Maxime Médard : Oui, j’ai été "off" les deux derniers week-ends. Pour celui du Stade français, je pense que c’était voulu par le staff. Et, avant le déplacement au Connacht, j’ai ressenti une douleur au niveau du tendon, donc les entraîneurs ont préféré me ménager pour me laisser revenir à 100 %. En fait, je suis allé faire un footing de récupération et je crois avoir un peu trop poussé.

Il vous arrive donc encore de trop pousser, même à 33 ans ?

M.M. : J’aime bien courir. J’ai besoin de sport pour me sentir bien. Là, j’y ai peut-être été un peu trop fort (sourires).

Au-delà de cette anecdote, on n’a pas l'impression en vous voyant que Maxime Médard a 33 ans. Vous semblez frais physiquement et mentalement...

M.M. : C’est sûrement dû à ma génétique et j’en remercie donc mes parents (rires). Sérieusement, je ne sais pas comment l’expliquer. C’est surtout difficile de se dire qu’à 33 ans, on n’est plus bon à rien. Moi, je n’ai pas envie de me le dire. C’est mon petit enjeu personnel. Je veux continuer, être performant et travailler dur. Je traverse forcément un moment de transition, je suis rentré de la Coupe du monde et il faut trouver d’autres objectifs. D’abord avec le club et après, on peut voir plus loin. Je suis au Stade toulousain depuis longtemps, je connais très bien l’endroit et c’est plus facile pour moi de venir tous les jours et de faire ce que j’aime le plus : m’entraîner, courir, voir les potes.

Coupe du monde - Maxime Médard (France) contre l'Argentine
Coupe du monde - Maxime Médard (France) contre l'Argentine

L’envie n’a donc jamais décliné. Est-ce parce que vous vous savez en fin de carrière et que vous voulez profiter jusqu’au bout ?

M.M. : Non, ma réflexion n’est pas d’en profiter jusqu’au bout. Elle est plutôt que l’âge n’est pas un frein. Cette excuse-là, je la trouve facile à avancer. Mais personne ne peut m’empêcher d’espérer quoi que ce soit. Je dois peut-être juste m’entraîner plus qu’avant pour être sur le terrain. Ce n’est pas plus dur physiquement mais parce que je suis en concurrence. Oui, je suis sur la fin de ma carrière mais j’ai toujours aimé relever des défis. Je vois le côté excitant de celui-là.

En toile de fond, vous évoquez l’équipe de France puisque vous ne faites pas partie du groupe de 42 annoncé la semaine dernière pour préparer le Tournoi. Sincèrement, comment l’avez-vous vécu ?

M.M. : (Il hésite longuement) Je n’ai pas de… (il marque encore une pause). Je comprends. Inconsciemment, je m’en doutais un peu mais on espère toujours. L’équipe de France, c’est un nouveau défi. Mais mon cas n’est pas important. D’autres joueurs sont dans ma situation. Certains, plus jeunes que moi, ne sont pas sélectionnés et sont déçus. Je le suis aussi. Je vais continuer à bosser et, comme je l’ai dit, personne ne m’empêchera d’espérer.

On n’a pas le sentiment, dans votre esprit, que cette liste marque la fin de votre carrière internationale…

M.M. : Si on m’appelle et si on me dit "on ne te prendra plus", ce sera différent. On ne m’a pas forcément dit ça. Donc je ne vois pas pourquoi je dirais que j’arrête. Le XV de France, je trouve que c’est beau. Tu représentes ton pays et c’est une récompense de ton travail quotidien, de celui de ton équipe. On ne m’a pas téléphoné en m’affirmant que j’étais hors course. Donc je bosse dans mon coin, je fais le dos rond et on verra.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien sur Midi Olympique et dans le journal de ce vendredi.

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