Jalibert-Ntamack, un acte 2 toujours poussif face à la Géorgie

  • Jalibert et Ntamack face à la Géorgie (XV de France)
    Jalibert et Ntamack face à la Géorgie (XV de France)
  • Matthieu Jalibert face à la Georgie
    Matthieu Jalibert face à la Georgie
  • Test match - Romain Ntamack (XV de France) face à la Géorgie
    Test match - Romain Ntamack (XV de France) face à la Géorgie
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Xv de France - Imprécise et peu coordonnée face à l'Argentine, l'association entre les ouvreurs bordelais et toulousains était reconduite face à la Géorgie, ce dimanche à Bordeaux. Pour un bilan sensiblement identique. Pour tirer les fruits d'une telle formule, enthousiasmante sur le papier, il faudrait encore du temps. Les Bleus en ont-ils tant que ça ?

Face à l'Argentine, l'association Jalibert-Ntamack imaginée depuis plusieurs mois par le staff du XV de France avait peiné à convaincre. Avant d'être tôt démantelée, dès la 54e minute et le remplacement du Toulousain par Jonathan Danty, au milieu du terrain.

Face à la Géorgie, elle n'aura même pas atteint ce cap. 51e minute : remplacement de Melvyn Jaminet par Jonathan Danty et, par effet domino, le replacement de Jalibert à l'arrière, le retour de Ntamack à son poste d'ouvreur et la fin de l'association 10-12 " Jalimack " dans cette configuration de 5/8e à deux ouvreurs, qui fait tant saliver sur le papier mais tarde à convaincre.

Avant la rencontre, Galthié espérait pourtant des progrès : " On redémarre avec une semaine de vécu supplémentaire, d’analyses, de travail. A tous les niveaux. Il n’y a pas que la pratique. La partie analytique du travail est aussi importante et la partie émotionnelle. Ça doit nous aider à être plus performant sur cet axe-là. " Force est de constater que cette semaine supplémentaire de travail en commun n'a apporté que peu d'améliorations. Le coaching précoce du sélectionneur semble d'ailleurs attester qu'il partage ce sentiment.

Matthieu Jalibert face à la Georgie
Matthieu Jalibert face à la Georgie

Leur action remarquable ? Ntamack en 10, Jalibert en 12...

Finalement, la seule action où on vit les deux joueurs briller conjointement fut l'essai du Bordelais, le premier des Bleus, en première période (31e minute). Paradoxe : sur ce lancement, c'est Ntamack qui officiait à l'ouverture pour mettre Jalibert dans l'intervalle, alors positionné en premier centre.

Le reste du temps de jeu où ils furent associés a donné à voir quelques étincelles individuelles, comme Ntamack qui passait en revu quatre défenseurs géorgiens ou Jalibert qui attaquait la ligne, sortait un bras et assurait la continuité du jeu vers l'extérieur. Mais rien qui ne tienne vraiment de schémas collectifs ou directement de leur association 10-12, à la conduite du jeu tricolore.

Jeu au pied, peu sollicités

L'autre intérêt d'aligner les deux joueurs en même temps, au coup d'envoi, devait être la multiplication des options de jeux au pied, avec " deux joueurs au milieu du terrain capables de bien jouer au pied, capables de bien lire les situations pour aller chercher de l’avancée par le pied dans le deuxième ou le troisième rideau " selon Laurent Labit.

Problème : dans les faits, ces deux joueurs ne sont que très peu utilisés dans cette forme de jeu. Les coups de pied de pression reviennent presque exclusivement au demi de mêlée Antoine Dupont ; les sorties de camp sont confiées à la longueur du pied de l'arrière Melvyn Jaminet, qui a également récupéré la responsabilité du tir au but ; offensivement, ni Jalibert ni Ntamack n'ont eu de recours réguliers à cette arme du jeu au pied, si ce n'est sur des options " rasantes " qui ne sont en rien l'apanage des ouvreurs. Si bien que l'intérêt de bénéficier de deux ouvreurs en premiers attaquants ne se justifie pas vraiment, de ce point de vue là.

Test match - Romain Ntamack (XV de France) face à la Géorgie
Test match - Romain Ntamack (XV de France) face à la Géorgie

Le " déchargé " encore convaincant

Finalement, le duo a donc été brisé pour la dernière demi-heure du match face à la Géorgie. Et c'est peut-être l'enseignement le plus cinglant pour l'association Jalibert-Ntamack : comme la semaine précédente face à l'Argentine, c'est à ce moment que des automatismes ont semblé ressurgir.

Face aux Pumas, Jalibert avait fini le match à l'ouverture, aux côtés de Jonathan Danty, habitué du poste de 12 ; c'est dans cette dernière partie de match qu'il avait semblé le plus à son aise.

Ce dimanche à Bordeaux, c'est Ntamack qui a joué la dernière demi-heure en numéro 10, toujours aux côtés de Danty ; c'est encore là qu'il a semblé le mieux dans son rugby, libéré, offensif, offrant au passage le deuxième essai de Penaud après un jeu dans le dos de Fickou. Une action assez simple mais fluide, bien exécutée, pleine de vitesse.

Pleine d'automatismes, en fait. Ce qui ne manquera pas de nourrir encore le débat autour de la pérennité de cette association Jalibert-Ntamack, à six jours d'affronter la Nouvelle-Zélande au Stade de France.

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