Les vérités de Fofana sur son départ du Japon

  • Fofana : "Ce XV de France va gagner des titres"
    Fofana : "Ce XV de France va gagner des titres"
  • Coupe du monde 2019 - Wesley Fofana (France)
    Coupe du monde 2019 - Wesley Fofana (France)
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Dans un long entretien accordé à Midi Olympique, le trois-quart centre international revient longuement sur ses années en Bleu et sa sortie prématurée, au Mondial japonais. Un épisode polémique et qu'il a mis du temps à digérer. Aujourd'hui, il solde les comptes.

Wesley Fofana est un homme de parole. Il y a longtemps qu'il nous avait promis de confier le fond de sa pensée, à propos de ce départ précipité du Japon et annoncé le dimanche à bientôt minuit, heure locale. Les Bleus venaient de battre l'Argentine en ouverture de leur Mondial et Wesley Fofana, forfait pour ce premier match, rentrait aussi vite en France. Blessé, alors ? Micro éteint, le staff du XV de France laissait clairement transpirer ses doutes. "Wesley est le seul à savoir qu'il est blessé. Ou plutôt, à le penser." Le joueur leur répond aujourd'hui. "Je ne sais pas qui faisait circuler ces fausses informations et je ne cherche pas à le savoir. Beaucoup de gens parlent et parlent trop, mais je suis quelqu’un qui croit beaucoup au karma. Un jour, ça se retournera contre ces personnes. On verra ce que le destin leur réserve."

Coupe du monde 2019 - Wesley Fofana (France)
Coupe du monde 2019 - Wesley Fofana (France)

Au sujet de cette blessure, on voulait le questionner avant son départ du Japon. A l'aéroport, si besoin. "Je préfère ne rien dire pour l'instant. Laissons les Bleus travailler dans le calme. Je vais rentrer chez moi et laisser parler. Si vous voulez, on se voit à Clermont, quand vous rentrez en France et on fait l'interview." Avec une clause à l'accord : ce serait à sa reprise de la compétition. Laquelle a pris du temps, la vraie-fausse blessure se révélant avec le temps bien plus contraignante qu'une simple lubie et nécessitant finalement une intervention chirurgicale. Il l'explique aujourd'hui. "J'ai eu une désinsertion partielle du quadriceps. Une partie des fibres, environ 10 %, était encore accrochée en bas, au genou. À chaque fois que je courais, une partie de ces fibres restantes sautait. C’est comme si, à chaque fois que j’accélérais, je me faisais une nouvelle déchirure. C’était immédiatement douloureux. Il a donc fallu en passer par une intervention chirurgicale pour couper toutes les fibres restantes et arrêter ces déchirures à répétition. Désormais, j’ai le muscle décroché du bas et beaucoup plus haut dans la cuisse."

À chaud, je leur en ai voulu

Voilà pour le volet médical. Reste, alors, après plusieurs mois, la question du traitement qui en avait été fait au Japon, quand le staff du XV de France n'avait tout simplement pas su détecter la blessure. "À chaud, je leur en ai voulu. Heureusement, à l’époque, j’avais des personnes de mon club tous les soirs au téléphone, que ce soit des entraîneurs ou des responsables médicaux. Ça me permettait d’échanger. Je pouvais parler avec des gens qui me connaissent par cœur et qui comprenaient ma situation. J’en avais besoin. Ils savaient, eux, que je ne faisais pas du chiqué." Une blessure morale, longtemps à vif.

Et maintenant ? "Avec le recul, j’ai tourné la page… Je sais qu’il n’y a pas eu de méchanceté ou de volonté de nuire de leur part. Ils ont aussi écouté ce qui se disait de moi, cette idée que je suis un joueur qui se gère. Dès le départ, toute cette affaire a été mal gérée et par tout le monde. Mais c’est du passé. Je ne leur en veux plus. Cédric Cassou (kinésithérapeute des Bleus au Japon, N.D.L.R.), je le connais depuis très longtemps. Il sait tout le bien que je pense de lui et j’ai envie d’en garder cette image. Bertrand Garet (deuxième kiné), je l’ai découvert en équipe de France et c’est un mec super. À froid, je ne peux plus lui en vouloir."

Ses années en Bleu, sa cohabitation avec Fabien Galthié, ses envies et objectifs pour sa fin de carrière clermontoise... Retrouvez ici l'intégralité de l'entretien avec Wesley Fofana.

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