Les Bleus ne sont plus "le géant qui dort", selon Galthié

Par Rugbyrama
  • XV de France - Fabien Galthié
    XV de France - Fabien Galthié
  • Anthony Jelonch surprend de jour en jour avec le XV de France.
    Anthony Jelonch surprend de jour en jour avec le XV de France.
Publié le Mis à jour
Partager :

XV DE FRANCE - Revenu d'Australie avec une victoire et deux courtes défaites, le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a fait le bilan de la tournée estivale: "On nous appelait 'le géant qui dort', ce n'est plus le cas", a-t-il assuré mardi à l'AFP.

Q: Que retenez-vous de cette tournée ?

R: "Deux défaites et une victoire. Avec un dernier match, où se disputait la tournée, où l'équipe était dans la partie jusqu'à deux-trois minutes de la fin. Donc une équipe très compétitive, qui a su aller chercher une victoire lors du deuxième match. Au-delà du prisme des résultats purs, il faut souligner cette victoire, la première de l'ère professionnelle (en Australie). On partait pourtant d'une sélection donnée dans la nuit de samedi à dimanche, après les demi-finales du Top 14, et où manquaient 35 joueurs. On a appelé les joueurs le dimanche matin pour les convoquer le soir. Certains avaient arrêté leur saison depuis deux, trois semaines. Nous sommes partis avec 41 joueurs le lundi pour se préparer à disputer trois test-matches en dix jours. C'est assez unique, en mode combat de boxe. C'était intense mais on a boxé la garde haute. Il fallait formater 41 joueurs qui ont peu ou pas d'expérience internationale et pas ou peu d'expérience collective. On a eu dix-sept jours de préparation, ça a compté (...) C'était un challenge incroyablement intéressant, renforcé par quelque chose qui aurait pu être négatif: la vie en confinement."

Q: Quels joueurs vous ont particulièrement plu ?

R: "Une dizaine de joueurs ont marqué des points. Certains ont fait forte impression. Gaëtan Barlot qui n'a qu'un an de Top 14. Sipili Falatea a peu d'expérience avec Clermont mais il a la possibilité de compter, il sait qu'il peut revenir avec nous. Bien sûr, le capitaine Anthony Jelonch. Cameron Woki aussi a été très présent. Gabin Villière s'est blessé mais a répondu présent. Melvyn Jaminet a un parcours incroyable, il n'a qu'une saison en Pro D2. Arthur Vincent, Jonathan Danty, Pierre-Louis Barassi aussi... Il (Barassi, NDLR) n'a pu jouer qu'un seul match mais l'a exploité au mieux. Il n'a pas que ce que vous voyez pendant les matches. Ce qui compte beaucoup, c'est les entraînements et la vie en communauté et Pierre-Louis a été très prolixe."

Q: Avoir un tel réservoir, c'est un problème de riche...

R: "En 17 matches, on a capé 67 joueurs. C'est au-delà de l'objectif que je m'étais fixé. Je voulais caper 50 joueurs, trois par poste. On est à quatre par poste. Avec 67 joueurs, le groupe n'est pas fermé mais on a identifié quasiment tous les potentiels, on a quasiment notre ranking (hiérarchie, NDLR) rempli. Notre ambition, c'est de continuer à développer et à aguerrir cette équipe. Elle est de nouveau parmi les meilleures du monde. Depuis deux ans, elle a gagné en Ecosse, au pays de Galles, en Irlande, en Australie, et quand elle s'incline en Angleterre c'est sur la dernière action. On nous appelait "le géant qui dort", ce n'est plus le cas."

Q: Est-ce que ceux qui n'ont pas joué ont perdu des points ?

R: "Non mais on ne distribue pas la sélection (...) La sélection se gagne à l'entraînement, elle se gagne tous les jours. On a pu échanger avec ces joueurs, ils ont touché du doigt ce qu'on recherchait. Tout est possible. Florent Vanverberghe, par exemple, a un potentiel très important. Thomas Lavault, de La Rochelle, qu'on n'a pas pu prendre, aussi. Ou bien Matthis Lebel, qui était finaliste avec Toulouse, et Donovan Taofifenua, du Racing 92... Aujourd'hui, on a 90% de notre équipe qui est identifiée."

Q: Un mot sur Anthony Jelonch...

R: "On avait identifié chez lui le potentiel pour être capitaine. On l'a accompagné et on a essayé de lui apporter le soutien nécessaire pour ne pas qu'il laisse trop d'énergie dans sa préparation et qu'il apporte ce qu'il est. C'est d'abord un capitaine par l'exemple, il faut juste le suivre. C'est un jeune joueur mais il a montré la direction. Il a été à la hauteur."

Anthony Jelonch surprend de jour en jour avec le XV de France.
Anthony Jelonch surprend de jour en jour avec le XV de France.

Q: Charles Ollivon absent, est-ce que Jelonch sera encore capitaine en novembre ?

R: "Il y a cinq ou six joueurs qui ont la possibilité d'être capitaine. Je préfère garder leurs noms discrets, ça ne leur rendrait pas service (...) Le rugby est un sport où l'intégrité physique est mise à mal. Parler d'un capitaine, avant les vacances, c'est trop tôt."

propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?