Les Bleus balayent l’idée d’un aller-retour express au Japon
XV DE FRANCE - Engagés dans une poule redoutable avec notamment l’Argentine et l’Angleterre, les joueurs du XV de France ne peuvent imaginer qu’ils ne rejoindront pas les phases finales de la Coupe du monde.
Le 21 septembre prochain, en rejoignant les vestiaires du Tokyo Stadium, le XV de France en saura beaucoup plus sur ses chances de rejoindre les phases finales de la Coupe du monde. Opposés à l’Argentine, les Bleus n’auront sans doute pas droit à l’erreur pour sortir indemne de la Poule C où figurent également l’Angleterre, les USA et les Tonga. Ce premier rendez-vous face aux Pumas est déjà dans toutes les têtes. "Ça me fait toujours rire parce que quand je vois les résultats de l’Argentine, ils ne sont pas meilleurs que les nôtres. On sait que ça va être un match au couteau, hyper dur mais il faut aussi se regarder dans une glace et se dire qu’on est l’équipe de France", lance le pilier de Bordeaux-Bègles Jefferson Poirot.
On sait que l’Argentine, ça va être un match au couteau, hyper dur
Avec l’exceptionnelle saison des Jaguares et leur finale du Super Rugby face aux Crusaders (perdue 19-3), cette rencontre des Bleus face à l’Argentine s’annonce comme un immense défi. "Nous, les Toulousains et les Clermontois ont été énormes toute la saison et ont disputé la finale du TOP 14, rappelle Jefferson Poirot. On ne peut pas s’accrocher à ça. Je reste persuadé qu’on va se préparer comme il faut et sortir de cette poule. Je ne peux pas vous dire le contraire. Si moi je n’en suis pas convaincu, je n’ai rien à faire ici. Je vous le dis comme je le pense, ce ne serait pas un exploit de se qualifier pour les phases finales."
Et le futur demi de mêlée du RC Toulon Baptiste Serin d’ajouter : "Si tu perds ce premier match, tu peux aussi te dire que tu vas battre l’Angleterre. Personne n’y croit mais pourquoi pas… Peu de gens pensent qu’on va faire une bonne Coupe du monde mais nous on s’entraîne pour. On est peut-être pas légitime pour parler mais on n’y va pas pour jouer aux billes."
On n’est peut-être pas légitime pour parler mais on n’y va pas pour jouer aux billes
S’ils parviennent à se défaire de la formation de Mario Ledesma, les Bleus devront par ailleurs écarter l’Angleterre le 12 octobre à Yokohama. Mais les coéquipiers de Guilhem Guirado ne devront pas prendre à la légère les rencontres face au Tonga, tombeur des Bleus en 2011 en phase de poules à Wellington (Nouvelle-Zélande), et des USA. En 2016, au lendemain de son élection à la présidence de la FFR, Bernard Laporte avait clairement indiqué que l’équipe de France se rendrait au Japon pour viser le titre mondial.
C’est impossible d’imaginer que la France ne sorte pas de sa poule. Point barre
Depuis, l’ancien entraîneur du RC Toulon a quelque peu revu à la baisse les ambitions tricolores. Jacques Brunel, de son côté, n’a pas encore pris les joueurs entre quatre yeux pour fixer un objectif précis. "On sait qu’on a une poule ultra relevée. Mais c’est impossible d’imaginer que la France ne sorte pas de sa poule. Point barre, insiste Poirot. Jacques a tenu à rappeler qu’on avait une grosse marge de progression, qu’on devait faire beaucoup mieux. On n’a pas le droit de ne pas sortir. Il n’y aura pas de pardon, d’excuses." Pour échapper à un retour express en France le 13 octobre, les Bleus devront donc faire oublier leur triste bilan sous la direction de Jacques Brunel (11 défaites, 5 victoires).
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