Le match des flankers : grosse bataille pour le 6

  • Test Match - François Cros (France) contre l'Italie
    Test Match - François Cros (France) contre l'Italie
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XV DE FRANCE - Si le capitaine Charles Ollivon est évidemment indiscutable, l’incertitude plane plus que jamais au sujet de son pendant sur le côté fermé de la troisième ligne, où Cros, Jelonch, Cretin et même Woki ont chacun des arguments à faire valoir.

En partant du postulat – volontairement optimiste – que Grégory Alldritt sera rétabli d’ici là, qui portera le numéro 6 du XV de France le 6 février en Italie, comme pendant du capitaine Ollivon ? Il y a quelques mois encore, la question ne se serait pas même posée. Après avoir tapé dans l’œil de Fabien Galthié lors de la préparation du XV de France pour la Coupe du monde au Japon (notamment lors du match de Nice où son entente avec Alldritt et Ollivon s’était avérée optimale), le Toulousain François Cros a enchaîné lors du Tournoi 2020 puis cet automne, sans jamais décevoir.

Le truc ? C’est que le Monsieur Propre du pack tricolore s’est fracturé le pied à Murrayfield durant la Coupe d’Automne, et n’a plus depuis joué avec son club qu’un petit match à Agen, où toutes ses douleurs ne semblaient pas avoir disparu. De quoi faire craindre quant à son état de forme ? C’est une évidence, puisque son nom fut tout proche de ne pas être coché dans la première liste de Galthié… Et cela d’autant plus qu’en l’absence de Cros, plusieurs joueurs ont marqué des points cet automne, à commencer par celui qui l’avait directement remplacé en Écosse, le Lyonnais Dylan Cretin.

Une bonne dynamique que le Haut-Savoyard a prolongé à son retour en club, livrant plusieurs performances d’exception qui ont permis de tirer vers le haut un collectif pourtant pas toujours à l’aise ces derniers temps. Aérien, rapide, mobile, Cretin cumule les qualités pour le très haut niveau, et a aussi pour lui l’avantage de très bien connaître les méthodes de travail de l’entraîneur de la touche Karim Ghezal. Tout sauf anodin, à l’heure de débuter le Tournoi sans grands repères collectifs…

Cretin l’aérien, Jelonch le terrien

Le truc ? Il est qu’un autre concurrent est apparu, dans la foulée de sa prestation colossale à Twickenham. On veut bien évidemment parler d’Anthony Jelonch qui, comme libéré par l’officialisation de son futur transfert au Stade toulousain, maintient chaque week-end avec le CO un niveau de performance très élevé. Capable de dépanner en 8 où le staff des Bleus lui imagine un avenir immédiat en tant que suppléant de Grégory Alldritt (ainsi que l’a suggéré la convocation du flanker Woki pour pallier l’absence du Rochelais durant le premier rassemblement des Bleus), le Gersois a pour lui un profil différent de Dylan Cretin, exceptionnellement rude dans les collision et dans le jeu au sol, qui correspondent peut-être davantage à un rôle de troisième ligne côté fermé que celui du Lyonnais.

Et l’on n’oublie pas non plus que Cameron Woki, dont la blessure à la cheville n’est plus qu’un vilain souvenir, a fait mieux qu’assurer cet automne lorsque le rôle de capitaine de touche lui fut confié… De quoi conclure qu’à l’heure actuelle, si François Cros semble bel et bien conserver une longueur d’avance sur ses concurrents (pourquoi aurait-il été rappelé par Fabien Galthié sans la moindre minute de temps de jeu avec son club, sinon ?) on ne miserait pas pour autant notre salaire sur l’identité de celui qui sera aligné aux côtés du capitaine Charles Ollivon du côté du Stadio Olimpico. Et pour tout dire, les fameux EHI (entraînements à haute intensité) constitueront très certainement les critères les plus décisifs pour le staff...

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