Galthié, l'éternel candidat

  • Fabien Galthié
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XV DE FRANCE - Pressenti pour intégrer l'encadrement du XV de France avant la Coupe du monde au Japon, le Columérin toucherait un objectif après lequel il court depuis douze ans au moins.

Galthié avec les Bleus, c'est plus que jamais d'actualité. Bernard Laporte souhaite toujours ardemment sa venue. L'intéressé bottait en touche, samedi soir sur le plateau de Stade 2. Sans vraiment démentir : "Ce n'est pas un sujet. Si j'entends la rumeur, je respecte aussi l'institution et les hommes en place. Il y a un président en place, un sélectionneur. Ils vont se projeter très vite dans la prochaine Coupe du monde". Ce qui ne ferme franchement pas la porte à sa venue, seulement conditionnée à l'approbation de Jacques Brunel. À ce sujet, des réunions doivent encore se tenir cette semaine. Et Galthié, s'il intervenait auprès des Bleus pour une pige de six mois jusqu'à la fin du Mondial, toucherait un Graal après lequel il court depuis douze ans au moins.

2007, déjà

Récent champion de France avec le Stade français (2007) après avoir disputé deux finales pour sa première expérience d'entraîneur à la tête du club parisien (2005), le nom de Galthié circule déjà pour prendre la suite de Bernard Laporte à la tête du XV de France. Ce sera finalement la filière fédérale qui sera privilégiée, avec la promotion du trio Lièvremont-Retière-Ntamack qui vient d'être champion du monde junior (moins de 21 ans). Galthié choisit alors de quitter Paris et de s'exiler en Argentine, comme conseiller technique de la fédération (2008-2010) pour diversifier son expérience.

2011, troisième choix

De retour en France en 2010, à Montpellier, Galthié mène dès la première saison un MHR habituellement mal classé jusqu'en finale du Top 14 (défaite face à Toulouse 15-10). Son nom circule à nouveau pour prendre la suite de Lièvremont. Mais Galthié n'a toujours pas la côte auprès de la direction de la FFR et figure seulement en troisième position des choix pour être le futur sélectionneur. Le premier choix, Guy Novès, refuse. Le second choix, Philippe Saint-André, prend le poste. Galthié reste à quai.

2015, candidatures infructueuses

La FFR innove : pour désigner le sélectionneur qui reprendra en mains les destinées du XV de France, elle lance un appel à candidature. Galthié figure dans deux projets au moins : celui de Raphaël Ibanez, qui fera longtemps office de favori, mais aussi celui plus improbable de Clive Woodward. Invité de dernière minute, Guy Novès prend finalement le poste, après l'avoir refusé en 2011. Galthié ne figure pas dans ses plans.

2018, le choix de Toulon

Novès et son staff licenciés en décembre 2017, Bernard Laporte leur cherche des successeurs. Le nom de Jacques Brunel, un proche du président de la FFR, sort rapidement du chapeau. Qui pour l'accompagner ? Les premiers choix se nomment Franck Azéma (trois-quarts) et Patrice Collazo (avants). Les deux refusent et privilégient leur club, respectivement Clermont et La Rochelle. Un plan B se dessine : Fabien Galthié pour les trois-quarts, Julien Bonnaire pour la touche et Sébastien Bruno pour les avants. Les deux derniers acceptent. Galthié, lui, est sous contrat au RCT où il a signé quelques mois plutôt, après une longue opération de séduction de Mourad Boudjellal.

Après hésitations, il refuse ce qu'il avait longtemps convoité et reste fidèle à son engagement dans le Var. Jean-Baptiste Elissalde, qui vient d'intégrer la FFR après avoir été écarté du Stade toulousain, prend place au sein du nouvel encadrement du XV de France.

2019, c'est la bonne ?

Son nom circule une première fois à Marcoussis en février, soufflé aux oreilles de Bernard Laporte après la déroute anglaise dans le Tournoi. Jacques Brunel ferme la porte, publiquement, en conférence de presse : "Pour moi, il n'en a jamais été question. J'ai mon staff, je suis bien avec mon staff". Après le fiasco de la fin de Tournoi, Laporte revient à la charge dans les colonnes de Midi Olympique : "Ce n'est pas à moi de dire si Fabien peut entraîner avec Jacques et ''Jean-Ba'' (Elissalde) dont je tiens à louer l'investissement. [...] C'est Jacques qui va probablement travailler avec le ou les techniciens supplémentaires dont on parle ! Cela doit venir de lui. […] À mon sens, il faut apporter encore plus de compétences dans l'encadrement. Il faut amener d'autres idées dans ce staff et, à l'image des autres sélections, avoir une véritable addition de compétences. Je veux que Jacques (Brunel) mais aussi ses adjoints partagent ce constat".

L'insistance masque mal le fond du propos : pour Brunel, Galthié est une "offre" qu'il pourra difficilement refuser.

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